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    Dictature du proletariat et communisme,

    Evolutionisme déterministe....

    (redite de passages de la rubrique "déterminisme")

    La dictature du prolétariat, selon Marx, est la phase transitoire qui permet d'accéder ensuite au communisme, lorsque toutes les classes de l'ancien mode de production auront disparu, ou se seront soumises au prolétariat (ont fondu dans le prolétariat).

    Il faut donc que le prolétariat soumette les anciennes classes à sa volonté, fasse disparaître la propriété privée des moyens de production, et s'assujettisse tous les rouages de la société. Car le prolétariat, toujours selon Marx, est la seule classe révolutionnaire jusqu'au bout. Il est le seul à pouvoir susciter une nouvelle société sans exploitation de l'homme par l'homme. Il a donc un rôle messianique, maintes fois indiqué par de nombreux auteurs.

    Nous n'allons pas revenir ici sur les arguments qui ont été donnés par les anarchistes contre cette perpective de dictature du prolétariat, ou par d'autres courants situés à gauche. Rappelons seulement que Bakounine, au 19ème siècle, la rejetait le premier en disant qu'il n'y voyait que la future dictature d'un parti marxiste sur le peuple, et non pas celle du prolétariat. En outre il était pour la démocratie directe du peuple, et non pour une quelconque dictature. De même à la fin du 19ème siècle, le polonais Jan Waclaw Makhaïski, écrivait en 1898 "Le socialisme des intellectuels", en attribuant aux intellectuels la capacité à engendrer cette dictature au nom du prolétariat. Et il faisait du marxisme une théorie du pouvoir des intellectuels sur le peuple. De ce fait il contestait l'intégralité du marxisme, ce que nous ne faisons pas. (J W Makhaïski. Le socialisme des intellectuels. traduit pas Alexandre Skirda. Edit de Paris; 2001)

     

    Ce qui nous intéresse ici, en premier lieu, est de comprendre pourquoi Marx en est venu à formuler une telle idée, et dans quel cadre de philosophie générale il la plaçait.

     

    Progressivité de l'histoire

    Pour Marx l'histoire est progressive, c'est à dire qu'elle suit un mouvement qui va vers le progrès (voir la rubrique "déterminisme historique"): les modes de production se succèdent pour pouvoir créer toujours plus de richesses, et une classe sociale y joue le rôle de classe révolutionnaire, jusqu'à ce que celle-ci devienne réactionnaire (c'est à dire ne regarde pas l'avenir prometteur de la société mais le passé), soit balayée ou effacée.. et ainsi de suite. Cette vison, qui apparaît aujourd'hui totalement schématique et dont le déterminisme est récusé, propulse le prolétariat au rang de la classe révolutionnaire dans l'esprit de Marx, tandis que la bourgeoisie, jadis révolutionnaire, doit disparaître.

    Dans cette perspective le prolétariat doit devenir toujours plus important et "manger" les autres classes sociales: la paysannerie, les artisans et commerçants, une partie de la classe bourgeoise elle-même. Dans cet affrontement, la société subit dans la violence une transformation révolutionnaire. Marx semble exclure dans ce mouvement que la société puisse sombrer dans un cataclysme social et technologique. Il semble convaincu que la marche générale de l'histoire est positive même si la bourgeoisie a des réponses aux crises qui touchent à la barbarie. Tout simplement parce que le prolétariat n'a rien à perdre et qu'il sera nécessairement révolutionnaire jusqu'au bout à la différence de toutes les autres classes.

    Ici il y a un problème de définition qu'il faut éclairer. Par prolétariat Marx entendait la classe exploitée dans les usines, donc essentiellement les ouvriers d'industrie. Mais Marx a donné une définition suffisamment précise de l'exploitation (fabrication de plus value au service d'un patron) pour qu'il soit évident que peuvent être exploités aussi des salariés de services privés, des salariés agricoles, aujourd'hui de petits exploitants agricoles liés à l'agro-business, des artisans et petites entreprises soustraitantes, et en général tout le travail salarié à domicile ...etc..

    Entre le travail directement et indirectement productif, le salariat exploité n'a cessé de croître, mais ce n'est pas le prolétariat traditionnel de l'industrie qui, lui, décroît.

     

    Prolétariat et salariat.

    Mais peut-on parler du salariat à la place du prolétariat ? En principe oui, mais les statistiques bourgeoises ont fait entrer dans le salariat des couches sociales opposées, tels les grands cadres supérieurs de l'Etat, ou les cadres supérieurs de l'enseignement (l'enseignement supérieur) qui sont liés fondamentalement à la société bourgeoise même s'ils peuvent se rebeller et se mettre du côté des exploités. Les statistiques y ont fait entrer également des salariés qui ne produisent pas de plus value, tels les salariés des services publics qui ont gagné au cours du temps parfois des acquis considérables et....opposés.

    De plus même au sein du salariat exploité, la bourgeoisie a su habilement diviser ses différentes couches, à tel point qu'elles n'ont plus rien à voir entre elles. L'ouvrier qualifié n'a rien à voir avec le salarié précaire qui court de petits boulots en petits boulots. L'ouvrier n'a rien à voir avec l'enseignant salarié du secondaire ou de l'enseignement supérieur. Le salariat n'est pas homogène. Les plus hauts salariés, même exploités (les ingénieurs), peuvent gagner jusqu'à 40 fois plus que les plus misérables.

    Donc le salariat n'est plus ce qu'il était, il n'est pas homogène loi de là; une partie a été conquise non seulement au mode de vie bourgeois mais aux idées capitalistes. Ceci grâce au pillage systématique des pays colonisés puis dits du "tiers monde".

    Le prolétariat, au sein du salariat, n'est plus en soi une classe révolutionnaire jusqu'au bout, sauf si aujourd'hui, en 2009) il est très largement mis à la rue...Jusqu'à présent il essayait d'abord de protéger ses acquis de corporation en ignorant les autres corporations. Mais c'est une stratégie syndicale. De plus le prolétariat , non seulement n'est plus internationaliste, mais il est nationaliste, et très souvent xénophobe.

    La disparition de tout internationalisme est curieusement le fait du mouvement communiste lui-même, qui d'une part n'a donné aux peuples colonisés que la perspective de l'industrialisation de masse et du parti unique, et d'autre part a tout simplement aboli les institutions de l'internationalisme après la seconde guerre mondaile: la troisième Internationale communiste. La proclamation de la Quatrième internationale n'a jamais pu exister réellement et n'a guère offert des perspectives nouvelles....

     

    Un présupposé catastrophique: les autres classes anticapitalistes auraient été (selon Marx) réactionnaires par nature, car liées au féodalisme

    Nous reportons ici le lecteur à la rubrique sur la "démocratie" , les paragraphes 2 et 3.

    Le présupposé selon lequel le prolétariat est le seul à être anticapitaliste dans la vraie bonne direction, celle du communisme, tandis que les autres classes peuvent être anticapitalistes mais seulement en fonction de leur intérêt propre, lequel regarde en arrière de l'histoire et non pas en avant (!).... ce présupposé conduit naturellement Marx à l'idée que le prolétariat doit imposer sa dictature pour détruire l'ancienne société de fond en comble sauf l'apport positif de l'industrie, dont il va se saisir nécessairement.

    L'anticapitalisme de ces classes que Marx rejette, est un anticapitalisme qui met le "grand capital" au pilori, ainsi que la libre concurrence. C'est un anticapitalisme qui règle son compte aux "forces productives" de Marx, qui ne sont rien d'autre qu'essentiellement le capital typique du capitalisme, qui a asservi la science et les techniques à son char. Cet anticapitalisme est réputé réactionnaire ! On pourrait gloser longtemps sur cette affirmation qui contient en germe l'horreur de ce que fut à maints égards la Russie soviétique.

     

    La destruction de l'Etat bourgeois

    Cette dictature va de paire avec la théorie de la destruction de l'Etat bourgeois, c'est à dire la liquidation de toutes les institutions de l'Etat: administration, police, armée, justice, parlement... destruction qui est concrètement irréalisable. Tous les dits Etats ouvriers qui ont existé ont réembauché les salariés et cadres de ces institutions, pas seulement par conformisme politique, mais parce qu'il est impossible de faire autrement. C'est à ce niveau que se pose réellement la vraie question du réformisme, et non pas au niveau économique où il y a nécessité d'être plus radical. Quels cadres garder ? Sous le contrôle de qui ? Comment procéder ? Les citoyens honnêtes qui seraient élus à de hautes fonctions ont ils les qualités professionnelles requises ?

    Une telle destruction est non seulement illusoire, mais aboutit à préconiser la terreur contre la population. S'il convient de mettre des institutions sous contrôle du peuple, de supprimer le Sénat, le Conseil d'Etat, de diviser par 10 au moins les salaires des grands fonctionnaires, d'élir ces grands fonctionnaires et non de les nommer, de briser les appareils répressifs (et encore, il faut voir lesquels et comment...), on ne peut nier toute possibilité de réforme des institutions d'Etat, ce qui ne peut être que lent et progressif, et de toutes façons on ne pourra faire autrement. Il faudra bien faire du nouveau avec de l'ancien.

    Il faut donc bien comprendre que la dictature du prolétariat se situe dans la seule perspective de progressivité de l'histoire vers le communisme, et dans la négation des soviets démocratiques fonctionnant sur le principe de la démocratie directe. La dictature du prolétariat n'est nécessaire qu'en vue d'assurer la prolétarisation de toutes les classes sociales. Il y a donc une logique totale entre cette dictature et la perspective du communisme. L'une n'est pas séparable de l'autre.

     

    Août 2009

     

    Ce que fut le communisme dans le monde

    Pas un pays n'échappe à la réalité de ce que fut le communisme réellement, ou le socialismùe, qu'il s'agisse de l'URSS, de la Chine, de Cuba, de la Corée du nord, du Vietnam, du Cambodge de Pol Pot, du Mozambique, de l'Ethiopien, du Mali, de l'Algérie.....Destruction de tout ce qui ressemble à des soviets, Parti unique, terrorisme d'Etat contre les citoyens, camps de travail et de famine, système judiciaire à la botte d'un Etat despotique, prisons secrètes, délation massive, gaspillage, irrespect des croyances religieuses, irrespect des cultures régionales, mépris des peuples dits archaïques, mépris et haine vis à vis des paysans, industrialisation délirante, intrusion dans la vie personnelle, interdiction de la liberté de la presse et de la création artistique, pollution de tous les cours d'eau et de la mer, destruction de l'artisanat et des cultures vivrières.... Toutes les tares du capitalisme avec en prime le fait d'oser l'affrontement avec toute liberté individuelle et de création....Aucun pays dit communiste n'a résité à ce système

    Tous les pays despotiques se réclamant de l'Islam imitent gaiement ce modèle: l'Iran, la Syrie, la Lybie....., modèle qui a prouvé son efficacité pour esclavagiser et casser les peuples.

    Nous n'avons rien vu d'autre. Si les textes, si la pensée marxiste, avaient ouvert sur autre chose, alors pourquoi donc n'en avons nous jamais connu les prémisses ? A cela personne ne répond. Nombreux sont ceux qui disent "ce que nous avons vu du "communisme" était une tromperie ! On voudrait bien les croire, mais quelles preuves nous donnent-ils de leurs affirmations ?? Sur quoi s'appuient-ils pour nous dire que le communisme est autre chose ? Au fait ce serait quoi le communisme ?

    Kravchenko dans "J'ai choisi la liberté" de 1947, nous a donné un premier témoignage terrifiant du communisme, confirmé par la suite par de multiples écrits.

    Le dissident chinois, Ai Wai Wai, en 2011, après 81 jours de détention, nous donne la même image du communisme, inchangée après plus de 60 ans. Il confirme que les dictateurs peuvent faire de vous ce qu'ils veulent, car ils sont corrompus, avides de pouvoir, la théorie n'étant là que vous tenter d'accréditer leur bon droit à disposer de vous...

    1-9-11