MARX AU 21ème SIECLE ?

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    L'Industrialisation a à peine deux siècles et demi. Elle est devenue un problème majeur.

    (Voir la nouvelle rubrique "compétitivité". )

     

    Industrialisation, faut-il la défendre: qu'est-ce ?

    L'industrialisation née au début du 18ème siècle en GB et fin du 18ème en France, en raison de la mise en cause des corporations, et de la victoire des grands marchands esclavagistes, ayant fait leurs armes dans le commerce triangulaire et l'industrie du sucre dans les colonies, s'inscrit, selon nous, dans l'histoire humaine, comme une défaite pour le genre humain. Ce n'est pas le point de vue de Marx

    L'industrie est née avec la liberté pour les entreprises d'embaucher et de débaucher à leur guise des ouvriers qui, par rapport aux compagnons, perdirent tous leurs droits, devinrent des esclaves salariés , abandonnèrent leurs outils à l'entrée de l'usine, n'eurent plus droit à la parole, n'eurent plus de mutuelles, et durent obéir comme à l'armée à un patron. L'industrie ainsi constituée eût le droit d'utiliser les techniques à son aise sans avoir l'aval de l'assemblée des ouvriers. Dans les entreprises artisanales les compagnons se prononçaient sur le bienfondé de l'utilisation de telle ou telle technique, ou de l'introduction d'une nouvelle machine, dans leur corps de métier. Les critères étaient le soulagement de l'effort, et l'amélioration du travail. Plus rien de tout cela. Les entreprises innovèrent le machinisme, c'est à dire l'utilisation d'un système de machines simplifiées obligeant l'ouvier à travailler à un rytme imposé et non plus à son rythme.

    La libre concurrence émergea spontanément de ce système, laquelle était vue depuis des centaines et centaines d'années comme étant parfaitement immorale. Les notions de productivité, de rentabilité, de standardisation, d'accumulation du capital, s'opposèrent à la qualité du travail, à la belle oeuvre, et aux besoins humains. Il apparut de suite que le machinisme pouvait produire plus que pour le marché local. La notion d'exportation pour faire des bénéfices se développa alors que précédemment on exportait ce que les autres pays n'avaient pas. Dorénavent on exporte pour piéger la production locale d'une autre région ou d'un autre pays, ou l'entreprise qui aurait la même idée au même moment, donc il fallait l'évincer. Toutes ces notions existaient mais à une échelle réduite, l'artisanat travaillant d'abord pour les marchés locaux, ou en complémentarité avec des marchés n'ayant pas sa spécialité.

    Par ex, sommairement, la GB au 16ème exportait sa laine dans les Flandres et au-delà de la Baltique; les pays du nord de l'Europe filaient la laine, en même temps que le lin, le chanvre, et tissaient toutes sortes de tissus avec des machines à bras. Les artisans des Républiques italiennes apportaient leur savoir dans le domaine de la teinture.

    Les échanges existaient sur une vaste échelle, mais les artisans ne s'en laissaient pas compter par les marchands qui voulaient les enrégimenter. Chaque artisanat avait son assemblée et sa hiérarchie (souvent décriée et critiquée) au sein des compagnons, qui donnaient leur avis sur les techniques et la façon de travailler. Les compagnons avaient le contrôle de leurs machines, celles de l'artisanat, et disposaient de leurs propres outils.

    Dans les cahiers de doléances, lors de la révolution française, on ne trouve nulle part la demande de suppression des corporations ou jurandes, mais des demandes de réformes contre le "maître" qui s'arroge trop de droits. On trouve des éléments de critiques contre des tentatives d'introduction de concurrence entre différents artisans, et des récriminations contre les marchands qui veulent s'introduire dans le système des corporations. On trouve des demandes d'augmentation du salaire, des compagnons pouvant aller jusqu'à la grève.

    Les marchands qui ont placé leurs capitaux dans la banque d'Anvers, en revenant des Antilles, par exemple, luttent pour obtenir le contrôle de la production qu'ils n'ont pas. L'abolition des jurandes, dans la loi Le Chapelier en France, est une victoire des marchands, qui va s'assurer aussi du contrôle de la police. C'est le début du salariat que Marx caractérisera de nouvel esclavage..... tandis qu'il se félicitera de la loi le Chapelier qui ouvre la voie au "développement des forces productives", c'est à dire du capital..... Ainsi va la pensée humaine dans toutes ses contradictions.

    .........................................

    L'industrialisation devint la chasse gardée des pays occidentaux (après qu'ils se fussent fait la guerre entre eux pour le contrôle des techniques, des machines). Tout a été fait pour que les pays soumis, ou directement colonisés, en soient exclus (cf le célèbre texte d'Adam Smith sur les "qualités naturelles des régions du nord de l'Amérique (les USA actuels) à ne faire que de l'agriculture" !), et n'y accèdent jamais, ou alors sous la forme d'industries complémentaires à celles de l'Europe, ou sous la forme d'industries extractives au service des pays riches. Les pays dits sous développés ou du Tiers monde n'ont produit pendant longtemps que des biens primaires et des matières premières. Et c'est encore largement vrai.

    Cependant, comme tout est contradictoire, des bourgeoisies locales des pays du Tiers monde, ont fini par forcer les barages établis par les pays occidentaux, et par se doter d'industries "nationales", comme l'Amérique latine (l'Argentine, le Brésil, le Mexique), comme en Asie, la Corée du sud, Taïwan, l'Irak, des îlots comme Singapour ou Taïwan, l'Indonésie. En Amérique latine, les industries nationales se sont protégées très bureaucratiquement, ne donnant pas à terme les industries compétitives espérées, ni des industries capables de satisfaire les masses, soit par manque des produits d'importation nécessaires, soit par un gaspillage éhonté dû à la corruption, ou les deux en même temps. Ces industries n'ont pas été protégées par le peuple, mais par des dirigeants épris avant tout de pouvoir et amoureux de l'argent...

    Ces pays furent appelés en Asie: les nouveaux pays industrialisés, les NPI. L'étude de leur cas a permis à certains économistes "valeureux" de clamer que les NPI portaient l'espoir d'une industrialisation mondiale partagée en toute cordialité. Et que le sous- développement arrivait à sa fin. Dans le même temps, le capitalisme d'Etat en Chine communiste, qui protégeait ses entreprises et pratiquait l'imitation des produits occidentaux, menaçait de faire concurrence un jour à l'Occident. Pied de nez à ce dernier.

    Les NPI jusqu'aux années 1980, s'étaient mis à concurrencer à la marge les vieux pays industriels grâce ... à leur main d'oeuvre pas chère.

    Les vieux pays industrialisés ont tenté dans un premier temps d'utiliser cette main d'oeuvre en délocalisant des industries, d'assemblage par ex (au Mexique). Mais ils ont fait mieux, ils ont imposé, moyennant des prêts et un endettement, 1)que les monnaies de ces pays dépendent strictement des monnaies fortes des pays occidentaux, 2)que ces pays se dotent d'un système boursier et financier identique au leur (pour pouvoir les piller). Ceci a abouti à ce que des crises financières dûment organisées ravagent régulièrement les NPI, mettent en faillite entreprises et banques, et draînent via un système financier homogénéisé toutes les richesses en capital de ces pays vers les vieux pays industriels (les crises financières de 1993, de 1997 sont emblématique à ce niveau).

    Les NPI ont donc vécu des moments tragiques de chômage dans des situations politiques où les avantages sociaux étaient presque nuls dans ces pays.

    Et comme ceci ne suffisait pas, il a fallu en venir à la guerre dans certains de ces pays pour les dévaster, détruire leurs industries et leur agriculture, afin si possible de se saisir de leurs matières premières comme le pétrole, c'est le cas de l'IRAK. Ce pays est ainsi rayé de la carte des NPI, par la grâce des USA et de la GB.

    Mais dans d'autres pays, il s'agit également de se saisir du pétrole, ou du gaz (Syrie), ou de quantité de minerais qu'on ne trouve pas, ou peu, en Europe et aux USA, tout en semant la dévastation. Par exemple en Afghanistan où les richesses sont colossales (amiante, talc, magnésite, barytine, bauxite, célestite, chromite, argile, graphite, cuivre, fer, plomb, zing, lapis-lazuli, or, pegmatite, soufre, niobium, cobalt, terres rares, argent, potassium, allumine, fleurite, phosphore, mercure, strontium...). On comprend que ce pays ait attiré des convoitises de la part de l'URSS, des USA, de la Chine, de la GB, de la France..., et que tout fut et soit fait pour corrompre les gens de pouvoir, ou même les simples citoyens voulant s'organiser pour se défendre, afin de garder le droit d'exploiter ces minerais, pour nos voitures, nos ordinateurs, nos smartphones, et tout notre bazar de marchandises, utiles, pour les 3/4 afin de corrompre nos propres citoyens en leur assurant un pseudo niveau de vie élevé, et l'idée absurde de leur supériorité....

    Il en est de même par exemple en RDC (Rep démocratique du Congo) où l'extermination des populations, la destruction physique des femmes par le viol, l'embrigadement des enfants dans l'armée ou au fond des mines, est de mise par les autorités locales avec le soutien des pays occidentaux qui envoient leurs sociétés de gangsters puiser la manne des ressources: abondance de ressources minérales rares du nord-est au sud-est du pays (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse…), de ressources forestières et de faune (gorilles, okapis…) très riches et de vastes sols fertiles propres à l’agriculture (café, tabac, thé…).

    On pourrait en dire autant de l'ensemble des pays d'Afrique, d'Amérique latine, et d'Asie, avec des différences significatives selon le degré de résistance des populations.

    De ce point de vue, la férocité blanche est sans égale. Elle est aussi grande que la rapacité et la prétention occidentale.

    Quelques rares pays échappent, pour partie seulement, à cela, même si la tentation occidentale de les réduire est immense: comme l'Inde, la Chine que sa bureaucratie écrase mais protège, l'Iran que sa dictature épargne encore de l'avidité occidentale tout en bafouant tous les droits du peuple, et quelques pays d'Am Latine bien que la corruption soit en train de ravager le Brésil et le Vénézuela.

    Les pôles industriels pourraient s'inverser, et les vieux pays industriels se désindistrialiser, malgré toutes les menaces que les pays riches font peser sur les pays du Tiers monde. Aucune loi déterministe ne permet de dire que la prééminence appartient définitivement à l'Occident en matière de richesse en capital. Cette inversion peut se produire. Mais en régime capitaliste, elle ne peut s'effectuer que contre les populations, contre les ouvriers et les paysans, si ceux-ci n'ont pas la capacité de se défendre. Pourquoi ? Ce qui fait la force des pays ci-dessus nommés, les pays dits du Tiers monde, ce sont leurs capacités dictatoriales à faire régner l'ordre, les coûts bas de leur main d'oeuvre, leur extraordinaire possibilité d'exploitation humaine. Là est la source d'une richesse gigantesque (la seule vraie richesse capitaliste) dont les pays occidentaux ne sont plus aussi capables, étant donné tout ce qu'ils ont dû concédé comme avantages à leurs salariés pour avoir la paix sociale. De ce point de vue, la compétitivité appartient aux pays dont le potentiel d'exploitation humaine est encore immense. C'est bien pourquoi les pays "riches" délocalisent leurs industries. Mais c'est un piège.

    Les acquis sociaux ne font pas bon ménage avec le capitalisme quoi qu'en disent tous nos prêtres keynésiens. Il y a des millions de travailleurs abandonnés en Occident parce qu'ils avaient reçu trop d'acquis pour eux (automobiles, maisons individuelles, couvertures sociales...); parallèlement il y a des millions de travailleurs miséreux prêts à prendre la relève dans les pays non occidentaux.

    Il en est ainsi parce que toutes les organisations politiques dites ouvrières, honorent l'industrie, et parce qu'il n'y a pas d'internationale des travailleurs dans le monde. Le monde communiste russe, l'appareil du Komintern dit "l'internationale communiste", ont merveilleusement travaillé au service du Capital des pays riches, pour qu'il n'y ait pas d'organisation internationale ouvrière et paysanne de solidarité, d'entraide, de dénonciation commune, d'action commune, de soutien financier.......capable de faire face ensemble aux exploiteurs occidentaux et non occidentaux.

    Le capitalisme est le grand gagnant. Les travailleurs de l'Occident ont gagné un relatif bien être sur la sueur et le sang des travailleurs du Tiers monde, mais perdent leurs emplois aujourd'hui....au profit de ces derniers. Le fascisme peut renaître à partir de cette mise en concurrence odieuse.

    Que reste-il comme solution aux pays capitalistes occidentaux face au danger d'une inversion industrielle possible ?

    -Rétablir la dictature par le fascisme,

    -déverser le poison du racisme et de la haine de l'autre dans le peuple,

    - augmenter d'un cran le formatage des salariés et leur aliénation par les biens empoisonnés et la sous-culture vendus par "la société de consommation" capitaliste.

    -accroître la désinformation, la manipulation de la pensée,

    -et enfin la guerre, en prenant des prétextes humanitaires pour obtenir l'adhésion de la population...

    Oui, après les missiles de gaz toxiques envoyés par Assad sur les populations syriennes en avril 2017, ce dernier méritait que son armée soit détruite ! Tout le monde l'a ressenti ainsi. Sauf que c'est Trump qui a donné l'ordre de cette destruction, alors qu'il se fout des morts comme de sa première chemise ! ça n'est pas anodin. Cela fait partie de l'arsenal de la manipulation politique des pays occidentaux qui ont applaudi à cette initiative, alors que ces mêmes pays tuent sans vergogne les populations au nom de la lutte contre l'Etat islamique. Cette confusion mentale et morale dans laquelle nous sommes est le résultat de la déliquescence politique et éthique qui ne nous permet plus de porter des jugements corrects sur les actes de barbarie réciproques... et qui nous jettent dans la confusion.

    Voilà où nous en sommes. C'est sans doute ce qui condamne à l'humour noir la campagne présidentielle française où personne ne dégage la signification réelle des évènements actuels, et où chacun défend son pré carré industriel.

    Mais la colère, face à cette farce, est porteuse des distinctions nécessaires.

    L'important n'est pas l'industrialisation ou la désindustrialisation, mais la protection des richesses utiles à tous les humains. Il apparaît déjà que la technique ne doit servir qu'à soulager la peine des hommes, à préserver ces richesses utiles, à ne produire que ce qui est strictement nécessaire, et que le vivre ensemble doit être redéfini.

    Si les prétendants au trône présidentiel parlaient ce langage, il n'y aurait eu qu'un prétendant pour représenter le peuple, et il aurait appelé à une Internationale des peuples et travailleurs.

    En outre il aurait demandé :

    Y aurait-il une bonne industrialisation qui permettrait de poser correctement la question de la protection de la production "nationale"....

    Le capitalisme d'Etat serait-il une forme acceptable de capitalisme ?

    Les travailleurs dans des assemblées populaires pourraient-ils trouver une forme adéquate du capitalisme à leurs besoins ?

    Et il aurait répondu à ces questions.

    AMC 16-4-2017

     

    Questions de fond posées lors de conflits sociaux:

    PSA en 2011:

    La riposte immédiate à des fermetures d'entreprises qui fuitent dans les pays du Tiers monde, comme par ex PSA qui veut supprimer des milliers d'emplois en Europe en 2011-2012, avec le projet d'aller s'installer au Brésil, devrait faire l'objet, sans aller plus loin, dans un premier temps:

    -d'une interdiction absolue de délocaliser, peu importe les conséquences sur les profits qu'espère faire l'entreprise. Mais les gouvernements sont acquis à la mondialisation. Ce n'est pas le PS qui va y contrevenir, et la social démocratie en général.

    -Dans un deuxième temps, si l'on voulait protéger de façon efficace " l'industrie nationale", dans une perspective réformiste, il conviendrait d'abolir la libre circulation des capitaux, de supprimer le libre échange, de rétablir la protection douanière des seules activités à protéger, de modifier de fond en comble ces activités, et de susciter la distinction stricte entre les activités de dépôts et les activités d'investissements dans le fonctionnement des banques. Mais ces mesures sont ouvertement condamnées par les suppôts de Milton Friedman, des Chicago Boys et du capitalisme débridé organisé à la fin des années 80 par Reagan aux USA, puis Thatcher en GB, puis.... par le PS en France et la social démocratie en Europe..

    A cela nous disons qu'il convient de poser très immédiatement d'autres questions plus fondamentales; en effet nous ne pouvons avoir comme perspective le "souverainisme", c'est à dire la défense d'un capitalisme national protecteur, qui inévitablement irait à l'encontre des intérêts des travailleurs, quoique leurs directions syndicales en pensent.

    En effet, la partie de la bourgeoisie qui veut sauver sa peau dans le cadre national, parce qu'elle n'a aucune chance de le faire dans le cadre de la compétition internationale, devra doublement exploiter les travailleurs à l'intérieur des frontières.

    S'il faut préserver la production nationale, parce que c'est le bon sens qui le dicte, ce doit être par l'intermédiaire des travailleurs eu-mêmes, se saisissant des entreprises et de la terre, dans une gestion non pas étatique, mais collective, dans des organes de pouvoir à la base. La question de l'existence du salariat est donc posé de suite.

    Seuls les travailleurs pourront eux-mêmes poser et répondre à ces questions: Est-il souhaitable de produire à qui mieux mieux des voitures, et des marchndises à tout va, pour vendre à tout prix, tout et n'importe quoi ? Ne faut-il pas définir ce qui est raisonnable de produire pour répondre à des besoins immédiats et à long terme ? Ne faut-il pas le faire avec tous les intéressés, c'est à dire avec les producteurs citoyens ? Va-t-on défendre le principe d'entreprises qui produisent trop de voitures au lieu de prévoir de les faire réparer; va-t-on continuer à rafiner trop de pétrole, à produire trop d'emballages, trop de marques de yaourts.... et des quantités de produits inutiles à répertorier, va-t-on continuer à produire 4 fois trop de pain qui est jeté, 2 à 3 fois trop de nourriture industrielle qui est jetée.... etc etc

    Ne faut-il pas réparer tout ce qui est réparable et en finir avec l'idée de jeter car "c'est pas cher" ? Ne faut-il pas faire le bilan du gaspillage ? Ne faut-il pas produire une autre énergie ? Ne faut-il pas produire autrement ? Ne faut-il pas ouvrir la liberté à des petites productions locales ? Et avoir cette réflexion avec les travailleurs d'autres pays ?

    Ne faut-il pas en finir avec le principe de "libre concurrence" (voir la rubrique "libre échange et libre concurrence"), de compétitivité, de productivité ? Et définir avec les citoyens dans des Comités d'usine, dans des assemblées de quartier, des assemblées régionales, ce que l'on garde comme petites industries, et relancer massivement un artisanat qu'on décide de ne plus saigner financièrement ? Il s'agirait évidemment de réorienter totalement la nature des emplois !

    La désindustrialisation capitaliste laisse des villes exsangues, des populations désespérées, des jeunes oisifs qui se lancent dans la drogue et les gangs pour survivre... Rien n'est proposé à ces populations qui finissent par être jetées à la rue, particulièrement aux USA, et qui se jettent elles-mêmes dans les bras des nationalistes fascisants (1), par désespoir.

    Selon nous, il faut tout faire pour créeer les conditions d'existence d'assemblées ou collectifs populaires, où les citoyens puissent définir ce qui leur est utile. Il faut se saisir de tous les problèmes qui détruisent la vie des gens.

    Certains clament "A bas le capitalisme"... ok, mais que veulent-ils mettre à la place ?

    La peur des "masses" semble être bien partagée par ce qu'on nomme la gauche et son extrême. Les "gens qui savent", les spécialistes, les experts feront tout pour passer par dessus un vrai pouvoir populaire, et refuser de lui ouvir la voie, exactement comme la bourgeoisie et tous les dirigeants dits ouvriers.

    Novembre 2011

    (1) ou dans le Jihad

     

    LINGERIE LEJABY à YSSINGEAUX

     

    Les 450 salariés, essentiellement des femmes, demandent l'intervention de l'Etat pour protéger l'entreprise minée par la concurrence internationale. Elles ont raison, mais c'est l'Etat qui les a menées en bateau. Si elles ne s'en tiennent qu'à cela, elles seront encore trompées, et elles sont déjà trompées. Le syndicat FO lui aussi n'ouvre comme seule perspective: l'aide de l'Etat.

    Or la fermeture de cette entreprise concerne la vie de toute la région, les emplois dérivés, les commerces, les écoles....

    Appeler à occuper l'entreprise, avec l'aide de toute la population, sous la direction d'une assemblée populaire d'Yssingeaux, serait sans doute la voie à suivre... En obligeant certes l'Etat, avec l'argent des citoyens, à protéger l'entreprise, mais sous la direction de la population et des travailleurs d'Yssingeaux.

    Janvier 2012

     

    LA FAILLITE DE COFINOGA, SOCIETE DE CREDIT à TOULOUSE.

    Annonce faite le 20 janvier 2012 à la radio.

    430 salariés concernés sur 2000 en France.

    Défendre l'existence de cette société de crédit ? NON !

    Cette faillite pose en concentré tous les problèmes dont nous débattons. Un salarié concerné intervient à la radio et dit "Nous avons bien conscience que Cofinoga contribue à aider à ce que des milliers de gens tombent dans le surendettement. Mais c'est notre métier qui est en jeu".

    S'il faut soutenir le réemploi sans condition des salariés de Cofinoga, il est insoutenable que nous défendions Cofinoga, expression du capital financier rapace, spéculant sur la misère des petites gens, en leur imposant des taux d'usuriers, en les pourchassant, en risquant de provoquer l'expulsion de leur logement.... Certaines bonnes âmes disent "oui mais si ces maisons de crédit n'existaient pas, où les gens trouveraient des prêts pour finir les fins de mois et manger ??"

    Occuper COFINOGA, occuper les banques qui sont derrière, demander l'abolition des taux usuraires, exiger des prêts à 1% , avec contrôle de commissions de citoyens élus et révocables pour juger à qui l'on doit prêter. Réemploi des salariés de Cofinoga dans des structures citoyennes de prêts, avec l'aide de l'Etat certes pour commencer...

    Toute autre proposition serait bienvenue ! Le débat est ouvert !

    D'autant qu'il est question, si nous avons bien entendu, de délocaliser les fabrications en Tunisie. Est-ce une façon d'aider les tunisiens, en les payant moitié prix ? Abolir le libre échange entre la Tunisie et la France est capital. Le libre échange a ruiné ce pays depuis deux siècles, a fait disparaître toutes les productions locales....

    20-1-12

    Conflit PSA:

    Nous ouvrons, en juillet 2012, la perspective de travailler à la création d'une nouvelle Association internationale des travailleurs. Il nous est impossible en effet de maintenir la position d'une protection de la production nationale, en dehors de la perspective de la solidarité internationale des travailleurs. Laquelle devrait se manifester immédiatement par des saluts fraternels à tous les travailleurs de l'industrie, et à des prises de contact via internet..

    Voir la rubrique "Internationale" à propos du conflit des salariés avec PSA.

    En effet la question de la production automobile est typiquement une question qui ne peut se discuter qu'en termes internationaux, du point de vue non seulement des intérêts des salariés, mais du point de vue des intérêts des citoyens du monde. Il en est de même dans de nombreux conflits.

    Ce n'est pas simplement une question de principe ou de théorie politique. C'est une question pratique. Si les syndicats n'étaient pas chauvins, s'ils n'étaient pas sottement pour la seule défense de "leur" industrie natioanle, s'ils avaient le moindre sens de l'efficacité pour l'avenir, ils lanceraient un appel à l'union de tous les salariés de l'automobile dans le monde (productions nationales et délocalisées, plus la réparation) avec leurs syndicats, en vue d'une concertation mondiale sur:

    -la question de l'emploi dans l'industrie automobile. Que demandent les salariés des industries et ceux des soustraitants?

    -de quels véhicules ont besoin les gens ?

    -quel niveau de production est utile ?

    -Avec quoi produire économique, propre, facilement réparable ?

    -Quels salaires exiger, ou équivalences de salaires, selon les pays ?

    -Mise en place d'une coordination internationale, de caisses de secours, définition des mots d'ordre et des actions à mener.

    -Mise à plat de toutes les stratégies et de tous les accords des industriels de l'automobile.. etc

     

    Mais les syndicats et leurs directions ne veulent généralement pas de cette perspective. Les travailleurs conscients doivent lancer des appels via internet.

    Voir la suite dans notre rubrique "Internationale"

     

    Nous avions été alertés au mois d'avril par une position nationale-chauvine des syndicats d'AREVA en grève à Cadarache. Il faut dénoncer ces positions systématiquement, méthodiquement, et faire des propositions.

    Le journal "La Haute Provence" du 18-4-2012, en p 7, écrivait ceci, émanant des syndicats d'AREVA:

    "A terme, c'est l'industrie de la France et sa capacité à maintenir à la mer des sous-marins nucléaires qui est mise en cause....Les salariés d'Areva.. interpellent les plus hauts responsables de l'Etat pour intervenir et mettre fin à cette gabegie des deniers publics et ce gâchis de compétences accumulées au cours de ces 50 dernières années dans le domaine de la propulsion nucléaire au profit notamment de la dissuasion nucléaire française"

     

    Les syndicats défendaient ci-dessus l'emploi dans l'optique des "intérêts français" et de la dissuasion nucléaire française... exactement comme, à peu près à la même époque, ils s'opposaient à la fermeture de Fessenheim, et à la fermeture de tous les réacteurs nucléaires français...

    La question de l'emploi, si elle se pose effectivement de façon gravissime partout, est indissociable aujourd'hui de la nature de ce que l'on produit. Cette question peut trouver un commencement de réponse au niveau national, mais ne se résoudra qu'au plan international dans la solidarité entre travailleurs.

    Il s'agit de maintenir les salaires partout avec l'argent des banques, des paradis fiscaux (voir la rubrique "Banques"), des grands patrons, avec l'argent du budget consacré au "remboursement" de la dette publique et des intérêts. Ceci en attendant que les travailleurs décident eux-mêmes de leur avenir.

     

    Un autre exemple, pris aux USA, nous interpelle. Il s'agit de l'emploi dans la gaz de schiste à Fort Worth dans le Texas (Le Monde du 26-7-12. Article pro gaz dz schiste).

    Les entreprises Chesapeake Energy, Exxonmobil, Total, ont percé 18000 puits et embauchaient 288 000 personnes en 2010 pour extraire du gaz de schiste, paraît-il dans les meilleures conditions qui soient... L'emploi serait de 385 000 en 2015 pour une participation de 38,5% au PIB du Texas....

    Les prix pour l'heure se seraient effondrés. Mais peu importe.

    (Le 27-7-12 (toujours le Monde) est dévoilé le fait que le rapport US pro gaz de schiste, écrit par des chercheurs du Texas à Austin, l'a été principalement par un chercheur, Charles Groat, qui est actionnaire d'une société de forage spécialisée dans le gaz de roche ( nouveau scandale, après les chercheurs payés par l'industrie du tabac, de l'agro-alimentaire....). Il aurait ainsi doublé sa paye de professeur d'Université....)

    Faut-il défendre et créer des emplois pour faire du PIB et du profit pour les grand lobbys de l'énergie, sans aucune garantie pour un avenir meilleur, ou faut-il que les travailleurs comprennent, avec leurs familles, qu'ils doivent prendre en main leur existence et se donnent les moyens de la garantir, en choisissant ce qui est nécessaire de produire?

     

    En France sont annoncées 139 fermetures d'usines en 2012 (Le Monde du 20 juin 2012), soit 36% de plus qu'il y a un an. Le nouveau gouvernement PS, imperturbable, cherche de l'argent pour couvrir la dette publique ! L'argent doit aller là où il a des menaces de fermetures, avec l'avis des salariés eux-mêmes sur ce qu'ils produisent, sur ce qu'ils devraient produire. L'ensemble de la population a dit "non" au gaz de schiste. Quel est le parti ou le syndicat qui réclamerait du gaz de schiste pour faire des emplois et du PIB ?

     

    Il y a 11,9 % de français touchés par la pauvreté en 2011-2012 (le Monde du 31-3-12), et 8,2 millions de personnes, soit 13,5% de la population, qui vivaient en 2009 en dessous de 954 euros pour une personne seule. La grande pauvreté touche aujourd'hui 2 millions de personnes avec 640 euros par mois pour une personne (familles monoparentales, jeunes, personnes âgées). Faut-il recommander du gaz de schiste pour créer des emplois ? Ou faut-il enfin que les citoyens prennent en mains leur avenir dans des assemblées populaires ? Proclament l' abolition de la dette publique ? Se déclarent solidaires de tous les travailleurs du monde et fassent obstacle aux lobbys, aux banques et à leurs Etats ?

    Où trouver l'argent ?? voir la rubrique "Banques".

    26-7-12

     

    Le problème d'Alcatel.

    Alcatel annonce, en 2012, 5000 suppressions d'emplois supplémentaires dans le monde (emploie 72500 salariés), alors que les restructurations ont commencé en 2010.(le Monde du 27 juillet 12)

    La concurrence dans la téléphonie mobile pousse à des restructurations permanentes. celle-là provient actuellement de Huawei et ZTE, sociétés chinoises. Une société ne peut tenir sur ce marché que si elle a toujours un temps d'avance. On en est à la quatrième génération de téléphonie mobile, non pas parce que c'est utile, mais parce qu'il faut toujours proposer quelque chose de nouveau pour tenir le marché et rester rentable. C'est la fuite en avant vers un gaspillage éhonté et une surproduction qui ne dit pas son nom. C'est le marketing qui va faire la différence entre les sociétés... en inventant toujours de nouveaux besoins.

    Dans une société qui se disposerait à ne satisfaire que les besoins fondamentaux réels, il est plus que probable que la question se poserait de stopper la téléphonie gadget, qui fait appel, entre autres, aux "Terres rares", produites essentiellement en Chine dans des conditions épouvantables pour les travailleurs d'une part, et les habitants des régions où se trouvent les mines d'autre part.

    La question de l'emploi n'est pas une question à traiter de façon mécaniste; par contre le maintien des salaires est la question primordiale.