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    La question des retraites en France

    La question des retraites pour le salariat s'intègre dans l'histoire de la sécurité sociale, dont il faudra rappeler un jour les fondations

    C'est une question sociale, mais surtout une question politique. Les classes les plus aisées soit bénéficiaient de la retraite des fonctionnaires (1790), très peu nombreux au 19ème, puis de la loi de 1930 pour les plus riches des salariés, soit se constituaient un capital vieillesse personnel à la banque, dans le cadre de la stabilité monétaire jusqu'en 1914, ou avaient une rente en souscrivant aux obligations d'Etat.

    Les ouvriers n'avaient pas de retraite.

    La fonction sociale, les métiers privilégiés et jugés utiles par l'Etat permettaient d'accéder à une retraite.

    La lutte des classes créait des droits pour certains, et pas pour d'autres. La césure qui ouvre la voie à des droits pour tout le prolétariat ouvrier et employé, c'est 1945, quand tout fait craindre (à tort) une extension de la révolution sociale.

    On trouve sur internet: "L’ancêtre de tous les régimes de retraite français est sans doute « La Caisse des Invalides de la Marine Royale ». Le ministre des Finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, a créé une pension de retraite pour les marins dès 1673.

    Des lois spécifiques ont été promulguées sur les pensions militaires (1831), les pensions civiles des agents de l’État (1853), sur la retraite des mineurs (1894), la retraite des cheminots (1909) et sur la retraite des ouvriers de l’État (1928)"

    "La première caisse de retraite des fonctionnaires de l’État a été mise en place en 1790, aux lendemains de la Révolution. L’âge légal de départ a été officiellement fixé par la loi du 9 juin 1853 :
    les fonctionnaires pouvaient partir en retraite à l’âge de 60 ans, après 30 ans de service ;
    Les agents chargés des travaux pénibles pouvaient partir dès 55 ans, s’ils justifiaient de 25 ans de service."

    "Le premier régime de retraite obligatoire dédié aux salariés qui percevaient plus de 15 000 francs par an a été mis en place en 1930 : les assurés devaient justifier d’une durée de cotisation de 30 ans pour toucher une pension à taux plein.
    Avec la publication de l’ordonnance du 19 octobre 1945, les cotisations versées par les actifs devaient désormais servir à payer immédiatement les pensions de retraite, tout en créant des droits pour leur future retraite. Le régime par répartition est né et l’âge légal de départ en retraite a été reporté à 65 ans.

    En 1982, le président François Mitterrand a ramené l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour les assurés qui justifiaient d’une durée de cotisation de 37,5 ans dans un ou plusieurs régimes de base."

    "La loi qui a instauré les trois régimes d’assurance vieillesse pour les travailleurs non salariés non agricoles a été publiée le 17 janvier 1948 : il s’agit des artisans, des professionnels libéraux, des industriels et des commerçants.
    Le régime d’assurance vieillesse obligatoire des exploitants agricoles a été créé par la loi du 10 juillet 1952 et est géré par la Mutualité sociale agricole (MSA)."

    "Le Régime social des indépendants (RSI) a été mis en place en 2006. Sa création a été prévue par l’ordonnance du 31 mars 2005 et il regroupe les régimes d’assurance maladie des industriels, des artisans, des commerçants et des professionnels libéraux, mais aussi les régimes d’assurance vieillesse des artisans, des commerçants et des industriels."

    Le "loup" dans la "Réforme" des retraites de 2022.

    Nous n'allons traiter qu'un point de cette soi-disant "réforme". En fait il ne s'agit pas d'une réforme mais d'une contre-réforme. L'objectif est de casser peu à peu la retraite, le régime par répartition, puis le droit à la retraite (tout en se gargarisant sur le bienfondé de la retraite par répartition).

    Il semble qu'il s'agit essentiellement dans cette "réforme" de faire en sorte que ceux qui ne parviennent plus à travailler dans les tranches d'âge 50 à 64 ans, (ils se sont fait jeter, ils sont malades, handicapés, ou ne trouvent plus d'emploi), aient les plus grandes difficultés à toucher une retraite pleine, et soient obligés d'attendre leur retraite avec le RSA...

    En effet, que signifie la volonté inflexible du gouvernement Borne sous la présidence de Macron de prétendre vouloir faire travailler les salariés jusqu'à 64 ans ? Officiellement il est dit qu'il s'agit d'augmenter le nombre des cotisations pour financer les retraites. Mais le moyen le plus sûr de faire croître les cotisations, sans même changer les pourcentages revenant aux salariés et aux employeurs, est de créer massivement des emplois. Or ce n'est pas ce qui a lieu. Pas un jour ne passe sans qu'on entende des suppressions d'emploi et des fermetures d'entreprises. Alors ?

    Il convient d'aller regarder la population active par tranche d'âge pour savoir comment on travaille dans ce pays:

    D'après l'INSEE dont les données sont comme toujours imprécises et peu comparables :

    En 2021, 56% des 55-64 ans sont en emploi et 59,7% sont en activité, c'est à dire actifs (y compris les chômeurs). (pourquoi rien sur les 50-64 ans ? ....)

    Les 25-49 ans sont 81,8% en emploi.

    Le taux d'activité des 60-64 ans (31,5 %) demeure toutefois nettement inférieur à celui des 55-59 ans (76,9 %)

    (Dans les actifs, on compte les gens en emploi + les chômeurs)

     

    Plus précisément en 2017 (les chiffres de 2021 existent mais ne sont pas donnés sur internet):

    les 25 à 49 ans sont actifs (dont chômeurs) à 87,8 % (dont les femmes 82,6 et les hommes 93,1)

    les 50 à 64 ans sont actifs à 65,6 % (dont les femmes 62,9 et les hommes 68,6)

    Que dire de cela ?

    -le taux d'activité chute fortement après 50 ans surtout chez les hommes. Pourquoi ? Les fermetures d'entreprises, les mises à pied pour raison de rentabilité, les mises en pré-retraite, la pénibilité et la maladie dans les métiers difficiles touchent d'abord les plus de 50 ans. Et encore davantage les plus de 60 ans. Or ce sont ces gens là qu'"on" veut faire travailler jusqu'à 64 ans.

    Qui va obliger les employeurs à les garder en emploi ? Personne !

    Qui va obliger les employeurs à les embaucher ? Personne !

    Par contre une chose est sûre, c'est que la partie de ces salariés qui s'est fait jeter de l'emploi, ou qui ne peut plus travailler physiquement et mentalement, et qui n'a plus qu'une chance minime de retrouver un emploi, ne touchera sans doute jamais une retraite à taux plein, du fait de la contre-réforme. Cette réalité là est maquillée sous les termes de "faire croître les cotisations". C'est un mensonge cruel, ignoble, cynique.

    AMC le 23-3-23

     

     

    Retraites 2010

    Une lettre aux élus en 2010 (voir en fin de rubrique)

    L'opposition au gouvernement s'est focalisée sur la question des retraites. Dans cette bataille, avec 200 000 personnes dans les rues de Paris, c'est au parlement, à l'Elysée qu'il faut aller pour exiger le retrait pur et simple du texte. Mais les directions syndicales, meilleurs garants de l'ordre capitaliste, font marcher les gens pour la 5ème fois de la République à la Bastille... en vue de les épuiser, de les disperser...

    Les jeunes sont entrés en conflit avec le pouvoir, en profitant de la lutte sur les retraites. Nous apprenons par ex que 57 arrestations ont eu lieu à Lyon en deux jours (15 et 16-10) et que les jeunes arrêtés comparaîtront au tribunal en comparution immédiate le 18-10.

    Le gouvernement et sa justice, forts du soutien des directions syndicales qui ne veulent surtout pas aller au parlement et à l'Elysée, se permettent de frapper fort la partie la plus combative mais la plus fragile de la population.

    Quand donc la population fera sauter ce carcan ? A bas ce gouvernement, A bas les dirigeants syndicaux ! Dehors, oust !

    Le 17-10-10

     

    Martine Aubry dans l'émission "A vous de juger" en octobre a répété qu'à l'avenir les français devront travailler plus longtemps, 41,5 ans de cotisations en 2020 et peut-être plus si les besoins l'exigent..

    (Le Monde du 23-10-10)

     

    Non ! 6 fois, nous avons tourné en rond...mais toujours pas devant le parlement. Les syndicats appellent à une autre manifestation, la 7ème, deux jours après le vote définitif du parlement ! Ils protègent de toutes leurs forces le parlement.

    Pendant ce temps, entre les manifs, grèves dispersées, jeunes pourchassés à Lyon où il y a eu plusieurs jours de véritable guerre civile, Marseille submergé par les ordures... il faut émietter le mouvement pour le casser, telle est la tâche des syndicats....

    Tous à Paris devant le parlement et à l'Elysee !

    Le 26-10-10

     

    Suite et fin du mouvement sur les retraites

    Les dirigeants syndicaux n'ont pas appelé à aller à l'Assemblée Nationale ou devant l'Elysée. Ils ont permis à Sarkozy de rester ferme et de gagner.

    Certes les salariés ont fait l'expérience de leur force potentielle et de leur mobilisation

    Les dirigeants syndicaux ont aussi permis au pouvoir de sanctionner très durement les jeunes avec la caution de la partie de la justice qui lui est lié.

    2200 arrestations de jeunes ont eu lieu dans les différentes villes. Les voies les plus répressives ont été choisies. Il y a eu des condamnations à de la prison ferme, à de la prison avec sursis, à des contrôles judiciaires comme pour des criminels, à des pointages réguliers à la police, à des interdictions de manifester... etc. On se croirait dans un régime fascisant ! Et tout cela grâce et dans le silence des directions syndicales, consentantes face à cette chasse aux jeunes.

    Les centrales syndicales, les partis, qui ont des sites internet, indiquent leur absence totale de propositions, leur pauvreté, leur refus d'utiliser le net pour unir, mobiliser, faire sauter le verrou du pouvoir. Ces sites sont la meilleure preuve de la caution qu'ils apportent à Sarkozy.

    le 10-11-2010

     

    Témoignage sur le 19-10-10: ....J'ai fait à G.. la manif à l'envers pour la mesurer. La CGT faisait les 2/3 de la manif. Elle contrôle manifestement le salariat fort bien, même si le nombre des adhérents a baissé. Mots d'ordre, chansons, buvettes...
    FO avait une toute petite pancarte sur le retrait, pas de banderolle. Autant de monde que d'habitude mais avec les jeunes en plus.

    Les nouvelles sur RMC le matin, très très intéressant. Les "Grandes gueules" c'est tout et n'importe quoi, du plus facho au plus proche des salariés en colère. Leur enquête, pour ou contre les manifs, donnait 53% de contre !
    Leurs propos:
    -Annonce d'une véritable guerre civile depuis deux jours à Saint Denis (cette ville si sympa où les gens sont en permanence dans les rues)
    -Annonce d'une lettre de Fillon le matin même aux marins CGT de la SNCM:on ne touchera pas à vos retraites et régimes spéciaux . Du coup une engueulade terrible entre un facho des Grandes gueules et le responsable CGT . Ce dernier en colère mais pas génial du tout.
    - Rappel des positions traditionnelles des syndicats et du PS sur la nécessaire augmentation de la durée de la vie active, alors pourquoi encadrent-ils des manifs aujourd'hui ? (je réponds "pour contrôler les masses de salariés, les fatiguer, les décourager")
    -Le service d'ordre de la CGT, super, ça c'est au moins des gens responsables (ben oui, ils protègent le parlement, dis-je)
    -On a légiféré contre le port de la burka et de la cagoule, ça ne sert à rien, les jeunes mettent des foulards et des capuches, les mettent et les enlèvent à volonté, se transforment alternativement en "casseurs" ou en gentils petits selon les rues où ils se trouvent (dixit un CRS). Il faudrait légiférer contre les fabricants contre tous ces trucs qu'on se met sur la tête (dit ironiquement....)
    -Normal que les lycéens soient investis par les casseurs, il leur faudrait manifester sous l'égide de la CGT... (décidément !...ce soir aux nouvelles de 22h, annonce de 56 jeunes arrêtés à Lyon, tous lycéens et étudiants; pas de jeunes des banlieues.. lundi : 53 passaient déjà en comparution immédiate)
    -La violence financière qui a fait perdre des milliers d'emplois est bien plus grave que la violence des jeunes.... (clairvoyant celui-là)
    -Constat répété des mensonges du gouvernement sur l'absence de pénurie de carburants, hier lundi.


    Ce soir 19-10 aux nouvelles tardives plus de 5000 stations fermées. Le gouvernement va faire venir des camions et trains de l'étranger.
    Guérilla urbaine à Lyon toute l'après midi (sans la banlieue), à Nanterre également..
    Rappel du collège brûlé au Mans (collège qui devait être fermé par le Rectorat...)
    Mobilisation inchangée au plan national
    Même détermination dans les rafineries, la SNCF, même si dans certains secteur ça semble baisser alors que d'autres se radicalisent dans des boîtes
    Les lycéens et étudiants annoncent des manifs pour jeudi

    Que cherche le gouvernement ? C'est quitte ou double: ça casse et ça retourne au boulot grâce à son collaborateur la CGT; ou ça tourne à la guerre civile, à cause des jeunes et de la pénurie de carburants, à propos de laquelle le gouvernement et les préfets n'ont organisé aucune priorité pour les professions comme les infirmières, médecins, taxis...etc; ou le gouvernement recule, mais les dirigeants des syndicats ne veulent pas qu'il recule... sinon on irati au parlement, au sénat, à l'Elysée...

    Le 24-10-10

    "Quarante-cinq emplois supprimés à Amiens sur 393
    Les quelques dizaines de salariés présents devant Carrefour voulaient mettre en avant ce qu'ils considèrent comme une injustice à l'heure où dans le cadre de la réforme des retraites, on leur demande de travailler deux ans de plus.
    « Après seulement trois ans de service dans le groupe, le directeur général devrait pouvoir toucher une retraite annuelle de 500 000 euros sa vie durant », annoncent-ils sur le tract distribué aux clients.
    « C'est scandaleux ! », s'emporte Paul Leroux, délégué syndical CFDT chez Carrefour.

    Il dénonce les suppressions de postes dans le groupe. Il rappelle qu'il y a eu 7428 emplois en moins depuis trois ans chez Carrefour France, et 45 de moins à Amiens sur 393 : « Comment peut-on remplir les caisses des retraites quand on supprime autant d'emplois ? », s'interroge-t-il.

    Selon les grévistes, la réforme des retraites n'est pas simplement injuste, elle est aussi inapplicable.

    Les baisses d'effectifs entraîneraient des charges de travail plus importantes, et des conditions de travail dégradées. "

    Le courrier Picard

     

     

    Un point de vue

    Retraites : Y a-t-il d’autres solutions que la grève ?

    La FA, fédération anarchiste, propose cet article

    dimanche 12 septembre 2010


    Après une journée de manifestations massives le 7 septembre, les directions syndicales ont tout fait pour que le mouvement social ne puisse pousser l’avantage, résultat des courses : seize longs jours au cours desquels il ne doit pas – c’est du moins ce qu’elles espèrent - se passer grand-chose, et surtout pas la seule chose qui pourrait faire plier le gouvernement, à savoir le blocage du pays par la grève générale


    Retraites : Y a-t-il d’autre solution que la grève ?


    Après une journée de manifestations massives le 7 septembre, les directions syndicales ont tout fait pour que le mouvement social ne puisse pousser l’avantage, résultat des courses : seize longs jours au cours desquels il ne doit pas – c’est du moins ce qu’elles espèrent - se passer grand-chose, et surtout pas la seule chose qui pourrait faire plier le gouvernement, à savoir le blocage du pays par la grève générale.


    Ainsi, elles laissent le champ libre au jeu parlementaire et se comportent davantage en supplétifs de la social-démocratie qu’en organisations de défense des intérêts matériels et moraux de la classe ouvrière et du salariat dans son ensemble. En agissant de cette manière, elles oeuvrent non seulement à la démoralisation de leurs propres troupes, à qui elles voudraient bien faire gober qu’il est trop tard et que tout est bouclé, mais elles assurent également leurs arrières, prises qu’elles sont dans le bourbier de la loi Chérèque-Thibaut-MEDEF du 21 août 2008 sur la représentativité des « partenaires sociaux » qui réserve des pactoles d’argent public à ceux qui oublieraient définitivement la lutte pour se lancer dans la cogestion et l’écriture des textes scélérats. Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre que bonne vieille méthode qui a fait ses preuves depuis 2003, celles des temps forts qui encadrent des temps morts et qui, sans qu’on s’en aperçoive, trimbale le pays jusqu’à la trêve estivale ; dégueu mais efficace…


    Pour la Fédération anarchiste, il est bien sûr capital d’obtenir d’abord et avant tout le retrait du projet gouvernemental : en premier lieu parce qu’il constituerait un premier coup d’arrêt à la longue série de revers qu’a essuyés le mouvement social ces dernières années, mais aussi parce qu’il permettrait d’éviter l’aggravation prévisible de la contre-réforme de 2010 : Fillon n’a rien annoncé d’autre le 9 septembre en confiant à l’antenne de France 2 : « il faudra forcément réaliser des adaptations au cours de la mise en œuvre de cette réforme. Il n’y aura jamais de réforme définitive ». Nous voilà donc prévenu-e-s ! Ce sera donc, graduellement, 63, 65,70 ,80 ans pour l’âge de départ avec 42, 45, 50, 60 annuités de cotisation, le tout jusqu’à ce que mort s’ensuive à se faire exploiter au travail ! Patronat et gouvernement nous préparent la retraite des morts sous le regard passif et bienveillant des roitelets syndicaux et nous serions pas en grève ?


    Cependant, obtenir le retrait sans remettre en cause radicalement le lien des conditions de ressources avec le travail reviendrait à s’arrêter au milieu du gué. Pour nous, anarchistes, qui militons pour l’égalité sociale, conditionner le confort d’une fin de vie à la durée de l’aliénation au travail équivaut à prolonger tout au long de l’existence les injustices dues à l’écart des salaires dont se sert le patronat pour asseoir sa domination sur le monde du travail. Nous sommes donc partisans d’une société d’où auraient disparu les parasites les plus nuisibles qu’ait connus l’humanité : le capitalisme et le relais politique chargé de le protéger des mouvements révolutionnaires, à savoir l’Etat flanqué d’une démocratie parlementaire. En ce sens, on peut dire que l’abolition du salariat sera la fin des injustices de l’actuel fonctionnement de la retraite. Par la gestion directe de ce qu’il produit, l’homme sera le mieux à même de mettre en place des systèmes de solidarité tout au long de la vie, et pas seulement lors de la vieillesse, qui consisteront à socialiser la part des richesses produites nécessaires à ce qu’aucun sur la planète ne crève de faim, ne manque d’un toit, ne soit emporté par la maladie faute d’un système de santé, c’est-à-dire exactement l’inverse de ce que réussit à faire le capitalisme…


    Mais parvenir à ce résultat suppose que la bataille commence enfin, que la lutte s’organise par la base, selon les modalités de l’autonomie du mouvement social, sur le principe des assemblées générales souveraines et du mandat impératif et révocable ; la question la plus importante n’est donc pas de savoir combien de personnes seront dans la rue le 23, mais combien ne reprendront pas le travail le 24.


    Fédération anarchiste.


    septembre 2010

    Liens:: http://www.federation-anarchiste.org

    Brève réponse le 17-9-10

    On peut répondre au dernier paragraphe que l'auteur fait le saut étrange de l'organisation à la base..... à la grève générale immédiate... Donc le problème est résolue pour la FA Organiser à la base ne signifie pas que la base vote immédiatement pour la grève générale à quelques groupes épars.. Qu'elle organise donc à la base, elle-même, là où elle est, un salariat abusé, soumis depuis de trop nombreuses années à user ses semelles en manifs, dont le but est d'offrir un exutoire passager. Il faut du travail....patient et long

    (ci-dessous ce fameux §

    )"Mais parvenir à ce résultat suppose que la bataille commence enfin, que la lutte s’organise par la base, selon les modalités de l’autonomie du mouvement social, sur le principe des assemblées générales souveraines et du mandat impératif et révocable ; la question la plus importante n’est donc pas de savoir combien de personnes seront dans la rue le 23, mais combien ne reprendront pas le travail le 24.:"

     

    Le film la Belle Verte met en scène différents personnages dont un SDF qui dit que pour obtenir satisfaction, il n'y a que la solution de manifester devant l'Assemblée Nationale et l'Elysée.... Tiens oui, pourquoi pas ? C'est bien là où ça se passe ! Mais il faudrait rompre le protocole classique et l'arrangement des parcours, où user ses semelles, avec la police. Cela veut dire "C'est à l'Elysée que nous allons, sans arrangement d'aucune sorte...". Que ferait le pouvoir avec deux à trois cent milles manifestants à Paris qui convergeraient vers l'Elysée ??

    Mais si la population gagnait contre le pouvoir quel serait l'avenir des dirigeants syndicaux et politiques ??

     

    Des durées de cotisation minimum qui varient fortement d'un pays à l'autre [modifier]

    (Wikipedia) 26-10-10

    En France, la réforme d'Eric Woerth prévoit de relever la durée de cotisation à 41 ans et trois mois..... En comparaison, 30 annuités sont exigées en Angleterre, 35 en Allemagne, Belgique et Espagne, ou 36 en Italie. La Grèce prévoit de passer de 37 à 40 ans de cotisation[14],[15].

    Attention toutefois, pour ces durée de référence, les pensions qu'on peut obtenir sont très différentes. Au Royaume-Uni, la retraite d'État de base qu'on peut obtenir au bout de ces 30 ans est de 116 € par semaine....

    Confrontés à une quasi-faillite de leurs dispositifs hérités de l'ère soviétique, la plupart des pays d'Europe de l'Est vont devoir aussi les réformer. C'est le cas de la Roumanie où la durée de cotisation est de vingt-sept ans et huit mois pour les femmes, trente-deux ans et huit mois pour les hommes..... Elle va grimper, d'ici à 2015, à trente ans pour les femmes, trente-cinq ans pour les hommes.....

     

    Par un vote du 3 septembre 2010, les députés ont rejeté à la quasiment unanimité l'amendement n°249 Rect. proposant d'aligner leur régime spécifique de retraite (dont bénéficient également les membres du
    gouvernement) sur le régime général des salariés.

    Alors qu'ils n'ont de cesse d'expliquer l'importance de réformer
    > > rapidement un régime de retraite en déficit, les parlementaires
    > > refusent donc d'être soumis au régime de retraite de la majorité
    > > des Français. C'est ce qu'ils appellent une réforme "juste" paraît-
    > > il ! A faire suivre à l'ensemble de votre carnet d'adresses. Les
    > > Français ont le droit de savoir ... Cliquez sur le lien ci-dessous
    >
    > > source : www.assemblee-nationale.fr/13/amendements/2770/277000249.asp
    > >
    > > Checked by AVG - www.avg.com

    Rapport conjoint de la Commission et du Conseil européen, du 6 mars 2003, sur des pensions viables et adéquates, est encore en ligne sur le site de l'Union européenne. On peut valablement penser que les grandes lignes en étaient déjà connues un an avant.

    On trouve notamment ce passage clé :
    "Prolonger la vie active - À l'heure actuelle, la plupart des Européens prennent leur
    retraite avant d'avoir atteint l'âge légal de départ. S'il était possible de relever d'un
    an l'âge effectif du départ à la retraite sans augmenter les droits à pension,
    l'accroissement prévu des dépenses de pension baisserait de 0,6 à 1 point de
    pourcentage du PIB en 2050. Ainsi, un relèvement d'un an de l'âge effectif de la
    retraite permettrait d'absorber environ 20 % de l'augmentation moyenne prévue des
    dépenses de pension en 2050. Les États membres se sont engagés à retarder les
    départs en préretraite et réforment actuellement les régimes de préretraite et les
    politiques en matière de marché du travail et favorisent le vieillissement actif (23).
    Dans de nombreux cas, cependant, le rythme des réformes est trop lent pour atteindre
    les objectifs de Stockholm et de Barcelone en ce qui concerne le taux d'emploi des
    travailleurs âgés (50 % en 2010 contre 38,5 % aujourd'hui) et pour permettre de
    relever de cinq ans l'âge effectif de départ à la retraite d'ici à 2010.
    "

    20-10-10

     

    Lettre ouverte aux élus du PC, du PG, des Verts, de la Gauche unitaire…. (copie aux syndicats)

    Le 26-11-10

    Mesdames, Messieurs,

    Si la situation que les français vivent est plus qu'alarmante, et ferait plutôt pleurer, il faut reconnaître que ceux qui prétendent les défendre, et entre autres les élus dits de gauche, ressemblent parfois à des bouffons…
    Après avoir acquiescé à l'exigence des dirigeants syndicaux, vos amis, de nous faire battre le pavé dans toutes les villes de France pendant près de deux mois, sans jamais aller à l'Assemblée Nationale, et à l'Elysée ensuite, alors que les députés débattaient de ce contre quoi on manifestait, vous trouvez le moyen d'aller à quarante le 23-11, devant l'Elysée….lorsque la loi est votée !
    Vous préférez sans doute vous ridiculiser à 40, après le vote de la loi alors que nous aurions pu, à 200 ou 300 milles, faire reculer les députés à l'Assemblée Nationale même…

    Soyons clair, vous avez tout fait, avec vos compères dirigeants les syndicats, pour que les députés tous compromis puissent faire leur sale travail en paix. Vous nous avez contenus jusqu'à ce que la loi, qui met en cause un des plus vieux acquis sociaux, soit votée. Puis, en catimini quasiment, vous endossez votre écharpe tricolore, vous vous déguisez, pour, dites vous, aller demander à Sarkozy qu'il ne promulgue pas la loi votée. La démarche est déjà en soi un acte de perversité politique et d'humour noir, mais le comble, c'est que vous ne demandez même pas la non promulgation !
    En effet on lit dans la presse ceci, après l'entrevue à l'Elysée : Mme Buffet a déclaré à la presse: "on a eu la confirmation d'une volonté de ne pas négocier", "ça a été dit très clairement ".
    Autrement dit, vous avez encore demandé à ce cher Sarkozy de " négocier " !! Et non pas de ne pas promulguer la loi ! Mais de qui vous moquez vous ???

    Et certains d'entre vous, pour faire face à la colère sourde des salariés et du peuple, tentent maintenant une diversion supplémentaire. Politis et le Parti de Gauche nous convient à une pétition pour demander aux députés, ces mêmes députés que nous n'avons jamais délogés de l'Assemblée Nationale, grâce à vous, d'agir pour obtenir un référendum sur la question de la " réforme " de la retraite. Que demande ce texte au final : " Arrêt immédiat de la procédure d'adoption, demande d'un référendum selon l'article 11, … pour contraindre le Président de la République à ouvrir un débat…. en vue d'un choix de société éclairé et transparent "
    Il y a déjà 90000 signatures, preuve que les salariés sont susceptibles de se saisir de tout pour manifester leur colère, mais qui négociera si la pétition est prise au sérieux ? Les mêmes que ceux qui nous ont fait battre le pavé !! Avec tout l'argumentaire rebattu sur la crise, le déficit public que tout pays capitaliste sait fabriquer, et la sauvegarde de la zone euro. L'obstination à ne pas demander " le retrait pur et simple " et à ne pas vouloir nous appeler maintenant devant l'Elysée à plus de 200000 et non à 40, fait poser la question " Comment veut-on encore nous distraire de l'essentiel ? "
    Prenez garde, vous payerez très cher une colère décuplée, le jour où tant de manigances seront analysées et condamnées, et que les salariés et le peuple auront finalement compris que vous êtes les meilleurs défenseurs du système, sous le déguisement de vos discours de combat..
    Soyez sûrs de mon indignation la plus profonde

    A..