La forêt traditionnelle naturelle offre un complément de nourritures, d'abris pour les hommes sous toutes les latitudes: variétés de fruits et de feuilles nourricières, abris naturels, animaux susceptibles d'être chassés, animaux qui peuvent paître sous la garde de bergers.
Les forêts naturelles résitent mieux aux incendies car sont des réserves d'eau
Cela est detruit avec l'agriculture industrielle et les plantations d'arbres en monoculture.
A l'époque moderne: Monocultures d'arbres, pins ou épiceas pour que cela pousse vite et permette une exploitation du bois rapide, par ex les Landes en France, après destruction de la zone humide, au 18ème sous Louis XIV pour avoir le bois des bâteaux d'esclaves. Plantations destructrices du sol, propices aux incendies, sans intérêt pour l'nvironnement.
Une forêt doit être constituée sur le principe de la forêt naturelle: plusieurs sortes d'arbres, ajoutés sur plusieurs années, pour avoir des arbres d'âges divers.
Il faut nettoyer les forêts si elles sont exploitées, car les bois morts n'ont pas le temps de régénérer les sols. Ils ne le font que dans les forêts naturelles d'arbres divers.
Les monocultures d'arbres ne résistent pas aux incendies.
Qu'est-ce qu'il est bon de mécaniser pour le travail agricole ? Tout ce qui soulage la peine de l'homme sans détruire la terre et l'environnement ainsi qu'une mécanisation qui préserve le travail collectif. Par exemple les moissonneuses batteuses ont été un véritable progrès quand elles étaient achetées par le village et allaient de ferme en ferme. Tirées d'abord par des chevaux puis par des tracteurs, mais attention au tracteur..qui remplace le cheval de trait. Pour faire des labours profonds ? C'est ce que l'on a fait et qu'il ne faut surtout pas faire. Fissurer la terre mais surtout ne pas la retourner; Toutes les substances qui régénèrent la terre en profondeur seraient tuées, comme les vers de terre.
Oui à des tracteurs légers pour le transport, et certains travaux des champs.
Les tarcteurs :Source d'emprunt et d'endettement, d'individualisme, de rupture éventuelle du travail collectif, mais aussi permet d'économiser du temps et de la fatigue. C'est au village, à des groupements de paysans d'en décider
En forêt préserver le cheval de trait au tracteur pour tracter le bois, le tracteur défonce les chemins, fabrique des ornières.
Lénine croyait qu'en donnant un tracteur à chaque paysan il en ferait un adepte de la collectivisation. Cela n'a ni queue ni tête.Si l'URSS avait pu le faire, les paysans avec des tracteurs auraient été traités des Koulaks. Jamais l'URSS n'auraient donné des tracteurs aux paysans individuels. Dans les kolkozes il y a eu des tracteurs qui n'ont pas converti les paysans qui venaient d'être obligés d'y entrer. Ces tracteurs ont été de très mauvaise qualité, ils étaient irréparables, les pièces n'existaient pas. Cette opinion de Lénine donnée par Linhart n'arrange pas le point de vue de Lénine sur la paysannerie.
Aujourd'hui 2020-23, l'hyper mécanisation a pour objectif de faire des "cultivateurs" des ennemis de la population tant leur endettement les a rendus méchants, vindicatifs, violents, imperméables à tout raisonnement. Ils ont consenti à cette hypermécanisation, dont les gros tracteurs, par machisme (m'as-tu vu) et comme conséquences de la tromperie des semenciers, "monsanto" et autres qui leur ont fait miroiter des contes de fées. Leur endettement les rend accrocs aux pesticides associés à des bons rendements: c'est pire que de l'idéologie à haute dose !
L'Etat consent à la violence de cette agriculture qui est représentée par le lobby agro-industriel, et en France par le Ministère de l'agriculture, qui est un Etat dans l'Etat, et son syndicat la FNSEA.
Toutes les violences organisées par la FNSEA sont "pardonnées" par l'Etat : violences aux personnes, menaces, intimidations par les milieux de l'agriculture productiviste contre les représentants de l'agriculture BIO.
Qqs exemples: février 82 violences contre Mme Cresson; février 89 mise à sac du bureau de la ministre Voynet; nov 2004 le centre des impôts de Morlaix pris d'assaut, un policier grièvement blessé; nov 2013 Paris bloqué par des tracteurs, mort d'un pompier de 28 ans; sept 2014 centres de la MSA et des impôts incendiés à Morlaix ; juillet 2015 mobilier urbain détruit et mise à sac d'un supermarché dans plusieurs villes du Grand Ouest; en 2022 incendie du siège de l'office français de la bio-diversité. (le Monde des 16 et 17-7-23)
Il est clair que l'agro-industrie fait et fera la guerre à tous ceux qui veulent mettre en question l'agiculture productivite, tant du point de vue de la santé publique, que du point de vue de l'environnement.
La sortie du film "les algues vertes" (produit par le nitrates en Bretagne) a occasionné des violences de la part de la FNSEA.
On voudrait voir un procès contre la FNSEA; il n'y en a pas. Ses membres ne sont pas traités de voyous
C'est sans compter le soutien de l'Etat français aux violences des "agriculteurs" de Ste Solive, et des armes de guerre employées par les policiers venus les soutenir contre les partisans de la suppression des "grandes bassines" en Indre en mai 23 qui étaient venus en manifestation pacifique.
Ce sont eux qui seront accusés de violences. Etonnant comme l'histoire est racontée.
(été 2023)
Née principalement après la première guerre mondaile et généralisée après la deuxième guerre mondiale, elle se compose de plusieurs éléments:
-Les pesticides et insecticides, nés du gaz moutarde (guerre de 14-18)
-Les engrais chimiques: à partir principalement de l'amoniac et du gaz naturel (tous les engrais azotés)
-Les OGM
- Les tracteurs: venus des chars et tanks
- l'énergie: venu du pétrole
-Les semences hybrides devenues infertiles aux mains des grands semenciers, semences qui appartiennent traditionnellement aux paysans
-une utilisation intensive de l'eau, alors que les "nouvelles techniques" devraient se porter sur des semences peu gourmandes en eau ! Mais qu'importe que les paysans et la population locale crèvent, la police interviendra ! comme au Maroc ci-dessous.
L'agriculture industrielle est une agriculture de guerre qui sépare les éléments qui étaient autrefois liés inséparablement: la terre, la forêt, l'élevage.
Les lobbys de l'agriculture n'ont de cesse de déposséder les paysans des semences, par ex Monsanto, et de tuer la terre de sa fertilité naturelle.
Souhaitons que cette agriculture finisse par détruire la société de consommation et qu'il n'y ait plus d'acheteurs......
octobre 2022
L'agriculture argentine intensive est directement issue de l'agriculture espagnole
des grandes latifundias du 18ème et 18ème siècles prises
sur les terres indiennes, les grands espaces, les forêts, avant et après
l'indépendance de 1816.
Le populisme argentin trouve l'une de ses sources idéologique dans la
grande propriété terrienne des espagnols argentins.
Par comparaison avec l'Europe, il manque à ce pays, mais pas seulement
à ce pays, et à toute l'Amérique latine, une révolution
agraire qui donnerait massivement la terre au peuple, pas du tout sous la forme
despotique soviétique, mais sous une forme collective démocratique,
proche da la tradition indienne. La difficulté réside dans le
fait que la paysannerie indienne a été totalement évincée
et n'existe quasiment plus si ce n'est au nord ouest dans les montagnes.
Donc l'agriculture argentine s'est construite immédiatement sur le mode
industriel intensif dès que cela a été possible (machinisme
agricole, intrants massivement chimiques) et comme agriculture d'exportation
, contre une agriculture d'autosuffisance alimentaire, sous l'autorité
d'un lobby d'origine espagnol. Celui-ci, de plus en plus puissant, possède
des milliers d'hectares, par une politique agressive de concentration des terres
contre les rares agriculteurs de taille moyenne. Qui plus est, ce lobby ne paye
historiquement pas d'impôts, héritage de la colonisation, ou très
peu. Il est armé comme les latifundiaires brésiliens, et constitue
l'ossature politique du pays.
Parler du populisme de gauche spécifique de l'Argentine en oubliant la propriété terrienne et sa force politique, c'est oublier le caractère largement féodal mais industrialiste des propriétaires terriens, caractère qui lui vient de la colonisation anglaise qui s'est superposée à celle espagnole.
L' une des conséquences majeure de cet état de choses : 4 argentins sur 10 vivent actuellement sous le seuil de la pauvreté.
Le gouvernement argentin populiste dirigé par Fernandez depuis 2020
a réouvert des perspectives progressistes au pays, mais il a aujourd'hui
2 puissants ennemis :
1)Le FMI qui veut, au nom, des puissants occidentaux de ce monde, tordre le
cou à l'Argentine par l'endettement permanent gigantesque. Jamais le
FMI n'a prêté autant d'argent à l'Argentine au moment où
elle se débarrassait de Macri. Il ne s'agissait pas de lui permettre
d'envisager un nouveau mode de production plus démocratique, mais de
l'écraser à terme.
Cette dette est illégitime. Seul un immense mouvement populaire pourrait
décider de l'annuler. Sauf que la culture politique de la gauche de l'Amérique
latine n'a pas fait sienne d'en appeler au peuple contre les grandes institutions
mondiales d'exploitation de ce peuple. Cuba en tête qui a choisi depuis
des dizaines d'années d'écraser son peuple. Par contre en 2001
le peuple d'Argentine était massivement prêt à rejeter le
FMI
.. mais il s'est retrouvé seul.
Par ailleurs l'Argentine a besoin d'argent et les marchés financiers
n'ont prêteront plus pas à bon marché, malgré les
taux bas actuels. C'est là que la France et l'Europe apparaissent pour
ce qu'elles sont dans les négociations avec l'Argentine, c'est à
dire comme des vautours étrangleurs de l'Argentine (cf les négociations
avec la Grèce qui furent un modèle du genre)
2)Les latifundiaires agricoles sont le deuxième ennemi. Ceux-ci font
en apparence la grande richesse du pays en vendant soja, maïs et blé
à l'exportation et en faisant entrer des devises dont le pays a besoin,
c'est pourquoi Fernandez comptait taxer les exportations plus que de coutume
(actuellement 33 % sur le soja, 12 % sur le blé et le maïs). Mais
voilà que ceux- là hurlent que le gouvernement veut créer
des pauvres en les taxant à outrance, tandis qu'eux nourrissent le pays.
Un mensonge éhonté évidemment.
De plus cette agriculture est bourrée de pesticides alors qu'en Europe
l'heure est à la lutte contre les pesticides. Cette lutte devrait être
mondiale à l'heure qu'il est.
Enfin l'Argentine est un grand laboratoire pour l'extension des OGM. On peut
faire sur les OGM la même réflexion que précédemment.
Les consommateurs français entre autres rejettent majoritairement les
OGM.
En outre les grands propriétaires ne payent pas d'impôts ou très
peu
cela sera-t-il compensé par l'impôt sur la fortune instauré
par Fernandez ?. Quels sont les rapports de forces pour que ça soit effectif
?
En réalité, Fernandez ne se donne pas les moyens de créer
des rapports de forces qui lui soient favorables pour faire plier les latifundiaires,
voulant ménager la chèvre et le chou et croyant à une négociation
possible.
Mais il n'y a pas à ménager les grands propriétaires qui
ne seront reconnaissants de rien ; seuls leurs intérêts comptent.
Ils seront gagnants si Fernandez ne fait pas appel au peuple.
Ces propriétaires enfin ont un allié de taille : la Chine (communiste .c'est plus qu'humoristique !) qui se propose d'industrialiser à outrance l'élevage : des méga-fermes de plusieurs milliers de cochons ! Alors qu'en Europe un mouvement inverse se dessine tant l'hostilité est grandissante vis à vis de ce type d'élevage. Il faudrait précisément renoncer à ce type d'élevage ! La Chine veut-elle exporter vers l'Argentine la peste porcine qui est endémique chez elle, en raison entre autres de l'industrialisation des élevages (peut-être l'une des causes du covid ??)
L'élevage argentin a ceci de particulier jusqu'à présent
: C'est un élevage extensif ; les bufs vivent massivement dans
les champs, tant les espaces sont grands. Mais ils mangent aussi des tourteaux
de soja remplis de pesticides. La viande est pourtant bonne, du fait du type
d'élevage bovin non industriel en majorité, mais elle est remplie
de pesticides. Elle fait aussi l'objet des exportations, refoulées en
France par exemple. Cela fait partie des contradictions.
L'Argentine vend son soja principalement à l'Inde, l'Iran, le Bangladesh
et l'Égypte , puis la Chine, l'Europe également mais peu....
Les consommateurs français n'en veulent donc pas à cause des pesticides
et des OGM. C'est un mouvement qui est appelé à se développer
tout comme la diminution de la consommation de viande.
Il serait question récemment de développer une filière
bio en Argentine, preuve que certains idées ont traversé l'océan,
mais qu'en est-il exactement ? Cela met au centre des débats la question
de la propriété de la terre mais on semble loin du compte
.
Pour l'instant le gouvernement voit l'agriculture comme une source de fiscalité,
mais pas comme une source de nourriture conforme aux besoins humains et sanitaires
L'Argentine en 2000 faisait figure d'avant garde concernant le mouvement des
masses populaires pour la démocratie, la gestion collective, avec le
grand mouvement des assemblées populaires et des coopératives
ouvrières dans les villes. Ce mouvement n'est pas mort dans le coeur
et la tête des citoyens. Mais les syndicats et partis de gauche ne tentent
pas d'y revenir, trop soucieux de garder leurs pouvoirs contre les masses.
La question agraire et agricole n'est donc pas posée véritablement
quant au fond. La poser c'est ouvrir des voies inconnues et difficiles, mais
qui seraient providentielles. Il est à noter bien sûr que ni Cuba,
ni la Chine, ne constituent des perspectives en matière de démocratie
économique, mais plutôt des freins. Il revient aux argentins de
tout inventer.
Ils doivent rejeter la grande propriété, le machinisme à
outrance, les OGM, les pesticides
.exiger que tout le monde paye l'impôt,
et changer de mode de production agricole et d'élevage.
Le " comment faire " est la question à résoudre pour
les argentins.
La condamnation de Mr Lazari Baez à12 ans de prison pour corruption,
ami de Cristina Kirchner, laquelle est vice-présidente et poursuivie
elle-même pour corruption, peut constituer un handicap majeur pour Fernandez
pour créer le rapport de forces dont il a besoin. Il serait plus que
dommage que l'élan populaire crée en sa faveur se transforme en
son contraire, en raison de sa grande proximité avec C Kirchner. Celle-ci
ne pourra pas éternellement nier ce sur quoi ses ennemis se fondent pour
la faire tomber. Fernandez devra choisir vite, ou l'honnêteté la
plus grande, ou les faux semblants
. Et Macri, ou un autre reviendront
au pouvoir au grand désespoir du peuple.
27-2-21 AMC
(d'après un article de Courrier international du 24 au 31 juillet 2008 p 17)
On dit que les OGM ça sert à produire des céréales
encore plus vigoureuses, d'un rendement plus élévé, plus
rentables que ce que la révolution verte avait inventé dans les
années 60 (en Inde par ex): des plants stériles mais super géniaux
(sauf qu'il fallait déjà beaucoup d'engrais, d'eau, et d'insecticides...).
Les OGM réussiraient encore mieux, là où la main du paysan
serait incapable ! On sait que c'est faux, mais la marijuana nous donne un ex
encore plus sidérant de la supercherie du raisonnement pro-OGM.
La marijuana qui vient de l'île San Andres du sud de la Colombie, est
cultivée par les paysans par nécessité dans le sud de ce
pays, comme la Coca au nord, pour pouvoir vivre.
L'ensemencement a été optimisé, sans manipulation génétique,
par les paysans, simplement en croisant diverses variétés de graines
à la semence, de manière à obtenir une teneur en THC très
élevée.: 18% en Colombie !
Or cette teneur était de 2% fin 1970, 6% en moyenne en 2000 dans le monde.
Et cette marijuana a la qualité de pouvoir se reproduire, elle n'est pas stérile !!! Les paysans créent des variétés par mélanges de graines, améliorent leur irrigation, éprouvent la robustesse de leurs plants, économisent ce qu'on nomme les "intrants", trouvent eux-mêmes des fongicides naturels (lutte contre les champignons)... Leur territoire est jalousement gardé par les FARC ("échangeons marijuana contre armes..").
Les paysans ont toujours fait ça pour le riz, le blé. La réputation du paysan indien pour la qualité du riz était telle que les anglais en défaillaient d'admiration et d'envie au 18ème siècle !!!
La conclusion (qui n'est pas dans l'article):
Alors pourquoi les OGM puisque ça ne sert à rien sur le plan
strictement agricole ??
-Voler les semences aux paysans, leur interdire toute culture libre
-expulser les paysans de l'agriculture au profit de l'agrobusiness
-les exproprier de la terre
-avoir un marché industriel des semences, des engrais, des pesticides
et insecticides toujours plus puissant, pour des profits immenses
-affamer la plus grande partie du monde
-détruire une partie de la population mondiale, surtout par les temps
qui courent
etc etc
Aucun argument scientifique valable au niveau du rendement, de l'amélioration
de la qualité, du bien être, juste le profit !
Un enfant peut comprendre ça.
(5 août 2008)