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    Agriculture industrielle

     

    L'agriculture industrielle va de pair avec les dites "révolution agricoles vertes" qui ont utilisé "la faim dans le monde" dans l'après guerre pour promouvoir des semences infertiles mais très productives, à haut rendement, nécessitant beaucoup d'intrants et beaucoup d'eau.

    Ce fut l'idée géniale de Rockfeller et du gouvernement des USA. C'est ainsi que la première expérience eût lieu au Mexique avec le blé, puis en Inde avec le riz. Ce fut l'ascension de sociétés comme MONSANTO

    Vandana Shiva, indienne, a écrit en 2014 un livre faisant la démonstration de la nocivité de ce type de révolution, qui aboutit à soumettre la paysannerie à ceux qui vendent les semences et les intrants chimiques, à l'endetter jusqu'à la rendre incapable de rembourser, et à la faire exproprier, ce qui était le but...pour pouvoir pratiquer l'agriculture industrielle (OGM et semences infertiles) à grande échelle, salariser les anciens paysans sur les terres expropriées pour une misère, et désespérer la population.

    En réalité le film qui suit montre que les paysans savent produire les semences appropriées pour économiser l'eau et pour donner un bon rendement si on les aide réellement par des restitutions de terre, par une meilleure distribution de l'eau, par un meilleur habitat, par un système de santé gratuit, par une amélioration des transports et des routes, par une protection des forêts, lesquelles doivent être couplées à l'agriculture.. etc. et surtout en leur faisant accorder des prêts à taux zero pour qu'ils échappent aux prêteurs escrocs qui les endettent pour leur prendre leurs terres..

    Nous renvoyons le lecteur à toutes les expériences scandaleuses de dites révolutions vertes.. dans le monde.

    Aujourd'hui, en 2022, nous constatons que les propositions de "révolution verte" reviennent sur le tapis en profitant de la crise alimentaire due à la sécheresse et au manque de pluie.

    Le Président du Kenya William Ruto, soudoyé par Bill Gates a décidé unilatéralement d'imposer le maïs transgénique (OGM) dans des parcelles qui risquent de contaminer toute la production de maïs. Celle-ci nécessité bp d'eau, dans tous les cas. Or la paysannerie sait quelles semences utiliser pour résister à la sécheresse, il suffit de l'aider dans cette voie. 57% des Kényans sont contre les OGM;

    Les OGM sont interdites depuis 2012 en Afrique de l'est, ce n'est pas pour rien.

    La paysannerie demande une réflexion scientifique et démocratique sur la question de l'agriculture au Kenya.

    Parviendra-t-elle à se faire entendre ?

    14-1-23 (à partir d'un article du Monde du 23-12-22)

     

     

    Dans le film "Solutions locales pour un désordre mondial", on trouve la définition et l'origine de l'agriculture industrielle.

    Née principalement après la première guerre mondaile et généralisée après la deuxième guerre mondiale, elle se compose de plusieurs éléments:

     

    -Les pesticides et insecticides, nés du gaz moutarde (guerre de 14-18)

    -Les engrais chimiques: à partir principalement de l'amoniac et du gaz naturel (tous les engrais azotés)

    -Les OGM

    - Les tracteurs: venus des chars et tanks

    - l'énergie: venu du pétrole

    -Les semences hybrides devenues infertiles aux mains des grands semenciers, semences qui appartiennent traditionnellement aux paysans

    -une utilisation intensive de l'eau, alors que les "nouvelles techniques" devraient se porter sur des semences peu gourmandes en eau ! Mais qu'importe que les paysans et la population locale crèvent, la police interviendra ! comme au Maroc ci-dessous.

     

    L'agriculture industrielle est une agriculture de guerre qui sépare les éléments qui étaient autrefois liés inséparablement: la terre, la forêt, l'élevage.

    Les lobbys de l'agriculture n'ont de cesse de déposséder les paysans des semences, par ex Monsanto, et de tuer la terre de sa fertilité naturelle.

    Souhaitons que cette agriculture finisse par détruire la société de consommation et qu'il n'y ait plus d'acheteurs......

    octobre 2022

     

    MAROC : CULTURES INDUSTRIELLES INTENSIVES DANS DES REGIONS OU L EAU FAIT GRAVEMENT DEFAUT : CULTURES DE FRUITS ET LEGUMES GOURMANDS EN EAU, AU PROFIT D INVESTISSEURS SANS SCRUPULES.

     

    Ces cultures visent l'exportation naturellement. C'est la suite des cultures coloniales reprises par de riches personnages (chambre de l'agriculture !!) et gros exploitants, qui visiblement n'ont pas une vision précise de la catastrophe qui s'annonce, sur le plan alimentaire, social, environnemental.

    Cette situation déjà ancienne prend une tournure dramatique. Les éleveurs et petits paysans vont disparaître. Ces gens ont pétitionné, on leur a envoyé la police. Pourtant les gros exploitants pompent illégalement l'eau dans des rivières déjà asséchées.

    Cette agriculture se fait dans le cadre du "plan Maroc vert" , ça n'est pas une plaisanterie. C'est tellement vert que bientôt ce sera le désert;

    Des cultures vivrières sont importées !

    Quand les femmes iront donc couper les tuyaux d'eau de pompage puisque les hommes ne le font pas ? Quand iront-elles chercher le roi, que les démocraties occidentales adorent, pour l'emmener dans le désert ?

    1-11-22

    ( cf le Monde des 9 et 10-22, et du 30 et 31-10-22)

     

     

     

     

     

    ARGENTINE : AGRICULTURE INDUSTRIELLE
    (essai à étayer..) AMC 27-2-2021


    L'agriculture argentine intensive est directement issue de l'agriculture espagnole des grandes latifundias du 18ème et 18ème siècles prises sur les terres indiennes, les grands espaces, les forêts, avant et après l'indépendance de 1816.

    Le populisme argentin trouve l'une de ses sources idéologique dans la grande propriété terrienne des espagnols argentins.
    Par comparaison avec l'Europe, il manque à ce pays, mais pas seulement à ce pays, et à toute l'Amérique latine, une révolution agraire qui donnerait massivement la terre au peuple, pas du tout sous la forme despotique soviétique, mais sous une forme collective démocratique, proche da la tradition indienne. La difficulté réside dans le fait que la paysannerie indienne a été totalement évincée et n'existe quasiment plus si ce n'est au nord ouest dans les montagnes.
    Donc l'agriculture argentine s'est construite immédiatement sur le mode industriel intensif dès que cela a été possible (machinisme agricole, intrants massivement chimiques) et comme agriculture d'exportation , contre une agriculture d'autosuffisance alimentaire, sous l'autorité d'un lobby d'origine espagnol. Celui-ci, de plus en plus puissant, possède des milliers d'hectares, par une politique agressive de concentration des terres contre les rares agriculteurs de taille moyenne. Qui plus est, ce lobby ne paye historiquement pas d'impôts, héritage de la colonisation, ou très peu. Il est armé comme les latifundiaires brésiliens, et constitue l'ossature politique du pays.

    Parler du populisme de gauche spécifique de l'Argentine en oubliant la propriété terrienne et sa force politique, c'est oublier le caractère largement féodal mais industrialiste des propriétaires terriens, caractère qui lui vient de la colonisation anglaise qui s'est superposée à celle espagnole.

    L' une des conséquences majeure de cet état de choses : 4 argentins sur 10 vivent actuellement sous le seuil de la pauvreté.

    Le gouvernement argentin populiste dirigé par Fernandez depuis 2020 a réouvert des perspectives progressistes au pays, mais il a aujourd'hui 2 puissants ennemis :
    1)Le FMI qui veut, au nom, des puissants occidentaux de ce monde, tordre le cou à l'Argentine par l'endettement permanent gigantesque. Jamais le FMI n'a prêté autant d'argent à l'Argentine au moment où elle se débarrassait de Macri. Il ne s'agissait pas de lui permettre d'envisager un nouveau mode de production plus démocratique, mais de l'écraser à terme.
    Cette dette est illégitime. Seul un immense mouvement populaire pourrait décider de l'annuler. Sauf que la culture politique de la gauche de l'Amérique latine n'a pas fait sienne d'en appeler au peuple contre les grandes institutions mondiales d'exploitation de ce peuple. Cuba en tête qui a choisi depuis des dizaines d'années d'écraser son peuple. Par contre en 2001 le peuple d'Argentine était massivement prêt à rejeter le FMI….. mais il s'est retrouvé seul.
    Par ailleurs l'Argentine a besoin d'argent et les marchés financiers n'ont prêteront plus pas à bon marché, malgré les taux bas actuels. C'est là que la France et l'Europe apparaissent pour ce qu'elles sont dans les négociations avec l'Argentine, c'est à dire comme des vautours étrangleurs de l'Argentine (cf les négociations avec la Grèce qui furent un modèle du genre)

    2)Les latifundiaires agricoles sont le deuxième ennemi. Ceux-ci font en apparence la grande richesse du pays en vendant soja, maïs et blé à l'exportation et en faisant entrer des devises dont le pays a besoin, c'est pourquoi Fernandez comptait taxer les exportations plus que de coutume (actuellement 33 % sur le soja, 12 % sur le blé et le maïs). Mais voilà que ceux- là hurlent que le gouvernement veut créer des pauvres en les taxant à outrance, tandis qu'eux nourrissent le pays. Un mensonge éhonté évidemment.
    De plus cette agriculture est bourrée de pesticides alors qu'en Europe l'heure est à la lutte contre les pesticides. Cette lutte devrait être mondiale à l'heure qu'il est.
    Enfin l'Argentine est un grand laboratoire pour l'extension des OGM. On peut faire sur les OGM la même réflexion que précédemment. Les consommateurs français entre autres rejettent majoritairement les OGM.

    En outre les grands propriétaires ne payent pas d'impôts ou très peu… cela sera-t-il compensé par l'impôt sur la fortune instauré par Fernandez ?. Quels sont les rapports de forces pour que ça soit effectif ?
    En réalité, Fernandez ne se donne pas les moyens de créer des rapports de forces qui lui soient favorables pour faire plier les latifundiaires, voulant ménager la chèvre et le chou et croyant à une négociation possible.
    Mais il n'y a pas à ménager les grands propriétaires qui ne seront reconnaissants de rien ; seuls leurs intérêts comptent. Ils seront gagnants si Fernandez ne fait pas appel au peuple.

    Ces propriétaires enfin ont un allié de taille : la Chine (communiste….c'est plus qu'humoristique !) qui se propose d'industrialiser à outrance l'élevage : des méga-fermes de plusieurs milliers de cochons ! Alors qu'en Europe un mouvement inverse se dessine tant l'hostilité est grandissante vis à vis de ce type d'élevage. Il faudrait précisément renoncer à ce type d'élevage ! La Chine veut-elle exporter vers l'Argentine la peste porcine qui est endémique chez elle, en raison entre autres de l'industrialisation des élevages (peut-être l'une des causes du covid ??)

    L'élevage argentin a ceci de particulier jusqu'à présent : C'est un élevage extensif ; les bœufs vivent massivement dans les champs, tant les espaces sont grands. Mais ils mangent aussi des tourteaux de soja remplis de pesticides. La viande est pourtant bonne, du fait du type d'élevage bovin non industriel en majorité, mais elle est remplie de pesticides. Elle fait aussi l'objet des exportations, refoulées en France par exemple. Cela fait partie des contradictions.
    L'Argentine vend son soja principalement à l'Inde, l'Iran, le Bangladesh et l'Égypte , puis la Chine, l'Europe également mais peu....
    Les consommateurs français n'en veulent donc pas à cause des pesticides et des OGM. C'est un mouvement qui est appelé à se développer tout comme la diminution de la consommation de viande.

    Il serait question récemment de développer une filière bio en Argentine, preuve que certains idées ont traversé l'océan, mais qu'en est-il exactement ? Cela met au centre des débats la question de la propriété de la terre mais on semble loin du compte ….
    Pour l'instant le gouvernement voit l'agriculture comme une source de fiscalité, mais pas comme une source de nourriture conforme aux besoins humains et sanitaires…

    L'Argentine en 2000 faisait figure d'avant garde concernant le mouvement des masses populaires pour la démocratie, la gestion collective, avec le grand mouvement des assemblées populaires et des coopératives ouvrières dans les villes. Ce mouvement n'est pas mort dans le coeur et la tête des citoyens. Mais les syndicats et partis de gauche ne tentent pas d'y revenir, trop soucieux de garder leurs pouvoirs contre les masses.
    La question agraire et agricole n'est donc pas posée véritablement quant au fond. La poser c'est ouvrir des voies inconnues et difficiles, mais… qui seraient providentielles. Il est à noter bien sûr que ni Cuba, ni la Chine, ne constituent des perspectives en matière de démocratie économique, mais plutôt des freins. Il revient aux argentins de tout inventer.
    Ils doivent rejeter la grande propriété, le machinisme à outrance, les OGM, les pesticides….exiger que tout le monde paye l'impôt, et changer de mode de production agricole et d'élevage.
    Le " comment faire " est la question à résoudre pour les argentins.
    La condamnation de Mr Lazari Baez à12 ans de prison pour corruption, ami de Cristina Kirchner, laquelle est vice-présidente et poursuivie elle-même pour corruption, peut constituer un handicap majeur pour Fernandez pour créer le rapport de forces dont il a besoin. Il serait plus que dommage que l'élan populaire crée en sa faveur se transforme en son contraire, en raison de sa grande proximité avec C Kirchner. Celle-ci ne pourra pas éternellement nier ce sur quoi ses ennemis se fondent pour la faire tomber. Fernandez devra choisir vite, ou l'honnêteté la plus grande, ou les faux semblants…. Et Macri, ou un autre reviendront au pouvoir au grand désespoir du peuple.
    27-2-21 AMC