Certains diront que les famines ont toujours existé dans l'histoire de l'humanité (les sièges des villes entre autres..). ça n'avance à rien de le dire. On pouvait simplement penser que "sous l'humanisme chrétien", et plus tard avec les moyens techniques de "la civilisation capitaliste industrielle", puis sous le communisme, les choses auraient pu changer.NON.L'horreur va même plus loin qu'on ne croit: la famine est devenue un moyen d'en finir avec un peuple, avec la paysannerie, avec l'insoumission, avec la rebellion. C'est devenu un moyen d'élimination équivalent à la guerre... et même pire, une barbarie de la civilisation moderne, qu'elle soit capitaliste ou communiste.
La famine a joué un rôle particulier sous le communisme. Il convient de qualifier ce rôle.
Marx a nourri une particulière aversion pour la paysannerie en étudiant le mode de production asiatique en Inde et en Chine.
Faisant de la croissance des forces productives (dont il ne donne lui-même jamais de définition) le fer de lance du progrès des sociétés (c'est plus que discutable....), il constate avec désarroi que les sociétés traditionnelles paysannes asiatiques se reproduisaient identiques à elles-mêmes pendant des siècles, contre précisément cette croissance, sous couvert d'empereurs despotes qui assuraient la couverture des besoins collectifs, en termes de sécurité alimentaire, transports, justice, rites religieux. Les fonctionnaires de ces despotes devant assurer les échanges commerciaux utiles et somptuaires avec d'autres Etats. Ainsi était assurée "l'immutabilité" des sociétés paysannes. Ce que Marx a oublié est que cette dernière ne contredisait pas, en haut lieu, dans l'artisanat des villes et autour de l'empereur des découvertes scientifiques tout à fait exceptionnelles.
La classe paysanne s'oppose donc par son attitude générale, dans l'esprit de Marx, à la vision évolutionniste, très déterministe du 19ème siècle, selon laquelle le progrès continu des sciences et techniques doit modeler les sociétés pour permettre, selon Marx, à des classes successives de prendre le pouvoir jusqu'au communisme, afin d'assurer le bonheur sur terre. En Europe la classe des féodaux a laissé la place à la classe bourgeoise, laquelle doit laisser la place au prolétariat. C'est une construction pseudo-historique purement intellectuelle. Dans ce schéma la classe paysanne est exclue. Marx connait mal l'histoire de la Russie, de même qu'il ignore le rôle de la paysannerie en France par exemple, au moment de la révolution française, et ne connaîtra pas la révolution paysanne mexicaine de 1910 puisqu'il est mort.
Il dénie tout rôle positif à la paysannerie dans l'histoire. Les paysans collent à la terre, à la tradition, au respect de la nature, c'est à dire tout ce à quoi s'oppose l'idée de la domination totale de la nature et du monde dans une vision d'avenir qui n'appartient qu'à Marx, mais qui n'a pas de statut scientifique. Le désir de possession collective de la terre, de travail collectif dans l'agriculture, n'échappe pas à Marx, il ne peut s'y opposer, dans l'AIT par exemple et face aux anarchistes, mais il rêve de faire en sorte que l'alimentation échappe à la contrainte de la nature. La science doit y parvenir. Par conséquent le paysan doit disparaître ou devenir prolétaire, car l'avenir n'appartient qu'au prolétariat (c'est à dire à un parti despotique qui agira en son nom, explique Bakounine au 19ème en riposte à Marx... Vision prémonitoire!..). Selon la célèbre formule de Marx, que nous citons à plusieurs reprises dans ce site, le peuple, qui comprend l'artisan et le paysan, fait tourner la roue de l'histoire à l'envers. Terrible qualification qui oriente tout le mouvement communiste pour l'avenir.
Le prolétaire, aliéné et malléable entre les mains des capitalistes doit produire de la plus-value; le prolétaire aliéné et malléable entre les mains des communistes produira du pouvoir. Quand il se comporte comme une "classe révolutionnaire jusqu'au bout" au 19ème siècle (expression de Marx), il casse ses chaînes représentées par les machines, il les brise, il met le feu aux usines....Engels, jeune, appuie cette position. Marx la condamne car le prolétariat doit, dit-il, s'approprier ces usines en prenant le pouvoir... Pure affirmation de valeur qui va orienter également tout le mouvement ouvrier.
Mais pour revenir à la paysannerie, ou elle doit se soumettre ou elle doit disparaître. Point de pitié pour elle.
Il va se passer exactement la même chose, à la virgule près, en URSS en 1933 et en Chine en 1958, à 25 ans d'écart. Mêmes méthodes, mêmes traitements, même résultats. Les paysans sont dépouillés de tout, de leurs terres, de leurs bêtes, de leurs maisons, de leurs jardins, du droit à procéder à la cueillette dans les forêts, du droit de s'en aller et de disparaître, du droit de manger s'ils n'appartiennent pas à la ferme collective, et là ils devront travailler jusqu'à ce que mort s'en suive le plus souvent, en ayant subi en plus la collectivisation de leurs familles, la suppression de leur vie privée, culturelle, religieuse...S'ils ne mouraient pas de faim, les paysans mouraient de désespoir comme les indiens colonisés et réduits en esclavage par les espagnols au 15ème siècle.
Marx n'a pas défini par quelles méthodes les communistes devaient se débarrasser de la paysannerie, mais il a clairement écrit que son seul avenir était de devenir prolétaire, ou ... de faire tourner la roue de l'histoire à l'envers. C'est ainsi qu'elle a été mise à mort dans tous les pays communistes jusqu'au moment où il est apparu que les villes allaient également mourir de faim.
Concluons que Lénine lui-même, en imposant la NEP, a compris le premier le problème, avec Boukharine, mais cette compréhension n'a pas percuté ses compagnons qui applaudiront tous à la collectivisation forcée.
Août 2014
-La famine de l'année 1921: Les réquisitions forcées en continu créent la famine. les morts sont évalués à 700 000 dans toute la Russie
-L'une des plus effroyables famines sciemment provoquée par les communistes soviétiques est celle de 1932-33 en UKRAINE (3 à 6 millions de morts). Les historiens russes et ukrainiens commencent tout juste à pouvoir enquêter sur cette famine (témoignages présentés par Georges Sokoloff, 1933 L'année Noire, 2000, Albin Michel). Les raisons: 1) en finir avec l'opposition traditionnelle des ukrainiens au bolchévisme (patrie de l'anarchisme russe), 2)Imposer coûte que coûte la "collectivisation" (en fait l'étatisation) dans les campagnes, refusée par les paysans, 3)Prolétariser la paysannerie afin de faire disparaître cette classe sociale anachronique !! Seul le prolétariat a le droit d'exister sous le communsime, toutes les autres couches sociales doivent disparaître (voir le Manisfeste communiste de Marx de 1848). Bien que ceci fut tempéré par Lénine qui était prudent et hésitant sur cette question, la collectivisation forcée sera adoptée par Staline en 1929, avec les félicitations de Trotsky, pourtant exclu et rejeté de l'URSS. (voir rubrique particulière ci-dessous)
Sous couvert de progrès, d'émancipation, d'abondance future, la "collectivisation" constitue le pire des reculs agricoles et humains, du 20ème siècle.
-Dans le même ordre d'idée: voir ce qui se passe en Corée du Nord actuellement, voir ce qui s'est passé sous Pol Pot au Cambodge entre 1975 et 1979, où la population des villes a été envoyée à la campagne pour produire du riz, et a été systématiquement exterminée par les Kmers rouges. Voir dans une moindre mesure ce qui s'est passé en Ethiopie dans les années 60 sous la période communiste.
-La destruction systématique de l'agriculture afghane et de l'élevage entre 1979 et 89 par les soviétiques sera décrite dans une rubrique sur l'Afghanistan et l'origine des talibans: il en résultera une misère effroyable dans les campagnes.
-Famine en Bulgarie: un roman de Rouja Lazarova "Mausolée" (Flammarion 2009) raconte le même schéma que ci-dessus dans l'après guerre lors de l'occupation soviétique après 1944. "Collectivisation des terres, des fermes et des animaux, c'est à dire vol de la paysannerie, suivie de la pénurie alimentaire et de la misère d'une paysannerie qui travaille pour une bouchée de pain dans des "coopératives".
-Graves pénuries alimentaires dans CUBA devenue "socialiste", et condamnée à l'économie sucrière par l'URSS, c'est à dire à la monoculture de la canne à sucre, rien de moins que l'économie esclavagiste puis coloniale. L'île devient dépendante sur le plan alimentaire après 1959, car elle ne produit pas les légumes et l'élevage nécessaire pour se nourrir. Ce qui est une façon de la rendre politiquement dépendante. La monoculture est une invention capitaliste trouvée géniale par les marxistes en raison de sa supposée productivité. Sur cette question, Che Gevarra s'est totalement plié aux injonctions de Moscou.
1995-1998: un million de morts du fait de la famine. Et depuis, une famine larvée, un mauvais état de santé, une espérance de vie de 69, 3 ans contre 72,7 en 1993, une mortalité infantile qui est passé de 14,1 à 19,3 pour 1000.
36% des gens travaillent à la campagne et les produits alimentaires manquent. Que se passe-til dans l'agriculture ?
Beaucoup d'analphabètes, peu d'eau courante, coupures d'électricité (le Monde du 23-2-10)
mai 2009
Sur
les causes politiques de cette famine:
En URSS, il faut d'abord savoir que des mots et certaines phrases, qui font
sens pour le peuple, prolétariat et paysannerie compris, sont confisqués
par le parti en vue d'y mettre un autre contenu. Il en va ainsi de la "République
des soviets" (ici les soviets sont des organes adminstratifs de l'Etat-
parti après l'élimination des soviets démocratiques), et
la "collectivisation", qui veut dire pour les bolchévils
expropriation des paysans des formes individuelles et collectives de culture.
Les propriétaires individuels seront appelés "Koulaks",
ce qui correspond au vrai mot russe mais prend le sens de "capitalistes".
La NEP enterrinée par Lénine est décriée rapidement par le parti. Lénine voulait nourrir la population et craignait la force politique des paysans. Il se garde bien de leur imposer quoi que ce soit après les fameuses réquisitions forcées de 1920-21. Il meurt en 1924.
La " collectivisation " forcée
a lieu en 1929, proclamée par Staline, saluée comme un " tournant
gauche " par Trotsky et l'opposition de gauche qui appelait à la fin
de la NEP (p 636-637 TROTSKY par Pierre Broué. 1988 Fayard). Elle passe
par une abolition des soviets paysans qui sont surtout SR et anarchistes, ou menchéviks.
C'est une autre guerre civile. Le PCUS éradique les traditions collectives
et culturelles paysannes, comme jamais aucun tsar n'y était parvenu. Les
terres sont remises aux kolkozes où le gestionnaire est désigné
par le parti mais élu pour la forme.
-C'est donc un prétexte
pour liquider la paysannerie en tant que classe et en faire des prolétaires
: l'avenir est dit n'appartenir qu'au seul prolétariat ! De préférence
un prolétariat soumis, qui n'aura droit qu'à des syndicats d'Etat.
-Cette
dite "collectivisation" aboutit à la disparition de milliers
de paysans emmenés au goulag (peut-être un cinquième de la
paysannerie), à la désorganisation de la production agricole, gérée
par des hommes incompétents du parti qui ne connaissent rien à l'agriculture.
La production chute de façon vertigineuse. Il faudra faire appel au blé
américain. Le PCUS a alors l'idée de prendre tout le blé
de l'Ukraine pour nourrir la Russie, et en même temps lui imposer par la
force de la famine et de la destruction, la "collectivisation". Ce
sera le prétexte pour liquider toute opposition au parti bolchévique,
en sachant que cette opposition est marquée historiquement en Ukraine par
les anarchistes héritiers de Makhno. Le PCUS espère éradiquer
les traditions anarchistes, c'est à dire les vraies traditions collectives
des paysans.
(sur l'origine des soviets, lire: Alexandre Skirda, Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917. Les éditions de Paris 2000.
(fiche de lecture)
Il faudra attendre 1987 (sous Gorbatchev)
pour que les rescapés de la famine en Ukraine aient le droit de s'exprimer,
de témoigner et de réunir leurs témoignages, soit deux ans
avant l'effondrement de l'URSS.
La révolution de février 1917
a donné la terre aux petits et moyens paysans et un immense espoir naît;
la "collectivisation" libre, commencée en 1927 mais trop lente
sera remplacée en 1929 la collectivisation forcée. Elle confisque
la terre à nouveau au profit de l'Etat " ouvrier et paysan "
dans une violence inouïe, c'est à dire au compte du parti PCUS.
Y
a-il eu une famine en Ukraine ?? A l'époque du communisme, la chose est
niée par le PCUS, la gauche et l'extrême gauche européenne.
Invention des anticommunistes !
En Ukraine:
60% de la population
4 à 7 millions de morts
Les
recensements sont frappés d'interdit, les seuls connus : 1926 et 1937 ;
les documents officiels sont détruits, comme les registres d'état
civil
. On peut aller au goulag pour avoir établi des listes de morts
ou écrit qu'il y a famine.
Dans le reste de l'URSS: les morts de la famine sont:
-Un million de Kazakhs
-2 millions d'habitants de Russie dans les régions céréalières
Les morts sont mis dans des fosses communes
par les hommes valides qui font des ramassages tous les jours. Les cimetières
sont laissés à l'abandon : plus d'énergie pour faire des
enterrements
-Soi
disant archaïsme des campagnes (parcelles étroites, outillage dépassé,
assolement triennal ( !!) : mise en cause par Moshé Lewin dans son livre
sur l'agriculture en URSS
.
-dite arriération de la petite exploitation
individuelle (cf Marx qui, le premier, voulait industrialiser les campagnes et
en finir avec la petite paysannerie)
-les petites exploitations (les grandes
ont presque toutes disparu avec la révolution de février et l'occupation
des terres par les paysans) sont dites exploitations tenues par des koulaks c'est
à dire "capitalistes". Derrière la chasse aux koulaks,
il y a la recherche de la disparition de la paysannerie. Derrière la notion
de paysans pauvres, il y a les chômeurs des campagnes, les comités
d'indigents, les chemineaux, qui chassent les petits propriétaires des
terres, il y a souvent une population errante, non intégrée, parfois
de petits brigands sur lesquels le parti va s'appuyer. De nombreux témoignages
emploient le mot " voyous " pour désigner ceux qui viennent piller
et détruire les maisons.
(Le PCUS expliquait que la petite exploitation
paysanne pouvait permettre de restaurer le capitalisme. Tel n'était cependant
pas le point de vue de Marx qui expliquait que la petite exploitation n'engendrait
pas du capital au sens capitaliste du terme ) (voir également Tchayanov,
p 17 du livre de Sokoloff))
-Trotsky voulait, comme le parti lui-même,
(et contre Boukharine qui veut prolonger la NEP) faire payer l'industrialisation
par la paysannerie à travers les prix des articles industriels augmentés
d'un " tribut ". La méthode est rigoureusement identique à
celle du capitalisme (celui-ci a fait payer par les paysans le prix du maintien
des bas salaires ouvriers, après la seconde guerre mondiale, en leur imposant
des prix agricoles très bas, qu'ils devaient obtenir par l'industrialisation
de l'agriculture)
Staline, Molotov, Kossior Kaganovitch
Il ne s'agit évidemment pas de rendre les terres collectives sous direction des paysans, mais de les exproprier au profit de fermes d'Etat (Kolkhoze avec un gérant " élu "; Sovkhoze étatique), par l'intermédiaire des soviets ruraux bolchévisés, où ont été exclus les délégués librement élus avant 1927, et où le parti a imposé ses membres avec l'appui de l'armée, les paysans ne pouvant accepter les bolchéviks.
-au préalable et pour obliger les paysans à entrer au kolkhoze, l'Etat impose l'achat des céréales à bas prix, puis oblige les paysans à donner la plus grande partie de leurs récoltes (les quotas irréalisables), puis toutes leurs récoltes, puis y compris les semences, sans oublier des impôts fantastiques La réaction d'une majorité de paysans ne se fait pas attendre. Ils brûlent leurs fermes, tuent leur bétail et tuent parfois les communistes (ce processus se passe presque partout même en Ukraine, " pacifiée " par l'extermination des anarchistes des années 1921 à 1924). Des émeutes se produisent et l'armée intervient violemment. Les autres paysans entrent par la force dans les kolkhozes, puis tenteront de fuir vers les villes pour certains (le PCUS impose le passeport intérieur pour contrôler la fuite des populations, et l'exportation des idées subversives : on en revient à avant 1861 où les serfs étaient attachés à la terre) Des milliers seront déportés et périront dans les goulags.
Dans
le même temps les églises sont détruites avec leurs icônes,
ou sont dévalisées et deviennent des granges; les prêtres
sont chassés ou déportés, la culture paysanne locale paysanne
disparaît ou s'effondre (chants, danses, poésies, folklores, traditions
collectives.. ). Les écrivains ukrainiens sont pris à partie. L'intelligentsia
est détruite. Reniement linguistique.
Tortures physiques imposés
aux paysans y compris aux enfants affamés par les collecteurs sans principe
qui ont le droit de tout faire, y compris battre à mort.
Expulsions
des maisons. Privation de vêtements, de pain, de bois de chauffage, privation
de toute nourriture: les collecteurs entrent dans les fermes avec de longues tiges
de fer pour perforer le sol, les caches, les jardins, et emporter toute nourriture,
même celle qui n'est pas constituée de grains (haricots, conserves,
terrines
.). Confiscation de tous les animaux, et de tout ce qui pourrait
se manger.
Travaux forcés pour des vols d'épis.
Comme dans les pires sièges : les chats, les chiens,
les rats, les limaces, tous les petits animaux des forêts.. puis les pelures
de pommes de terre, les débris de paille hachées avec des orties,
des arroches, des feuilles de tilleul, des pissenlits, des trognons de maïs
moulus (les gens fabriquent des mortiers en cachette, car ils ont été
confisqués)
Des cas d'anthropophagies sont indiqués : soit des
gens morts de faim, soit des enfants mangés par des parents devenus fous.
Pour
être sûrs que les gens ne pourront rien moudre, toutes les meules
sont brisées dans les maisons. Personne n'a le droit d'en posséder.
La nourriture pour les porcs des kolkhozes arrive sous bonne garde ! Les gens
affamés se jetteraient dessus.
Les réfectoires collectifs des
kolkhozes, que certains directeurs ouvrent à des enfants affamés,
les sauvent de la mort. Mais il ne faut pas que le parti l'apprenne.
-effondrement
de la production, l'agriculture est ruinée, des terres sont abandonnées
-la
collectivisation est une dévastation mais aboutira à la disparition
momentanée de la paysannerie
-le pillage des paysans par les activistes
du PCUS apporte au parti et à ses cadres les petites richesses des gens
: diamants, bijoux en or, vêtements etc.
-les rescapés n'ont
pas la force de travailler dans les champs des kolkhozes
-effondrement du cheptel
et des chevaux
-les écoles ne fonctionnent plus, les enfants disparaissent
-la
terrible famine en Ukraine, où le pouvoir central n'approvisionne même
pas les kolkhozes dans un premier temps, fera plus de morts que la guerre de 1940
(cf les témoignages)
-" Collectivisation " : rien à voir avec des coopératives
démocratiques
-Soviets paysans = organes policiers du parti
-"
L'ennemi de classe " = l'opposant démocrate au parti PCUS
-Les
" ennemis du peuple " : les victimes de la famine qui osent parler de
famine.
-le paysan moyen ou petit est un koulak ou un bourgeois, ennemi du
peuple
Les " activistes " bolchéviques
ou commissaires du peuple sont devenus les nouveaux seigneurs tsaristes.
Le
monument dressé en Ukraine pour commémorer l'Holodomor en novembre
2008, ne peut écrire les listes des morts.. Pas assez de place.....
Cela
ne servira pas de leçon. Lors du " grand bond " en Chine en 1958,
lorsque Mao voulut imposer aux paysans de devenir des prolétaires ouvriers
dans les campagnes pour faire de l'acier, il y eût une famine, dont la description
ressemble à s'y méprendre à celle de l'Ukraine. On parle
de 30 millions de morts. On ne parvint pas à produire de l'acier dans les
campagnes, mais on abandonna les cultures utiles à la consommation.
(fiche faite en juin 09)