11 octobre 2022
Cest un secret bien gardé à Bercy : le montant
des aides publiques dont bénéficient les entreprises. En mai 2018,
Gérald Darmanin, alors ministre de laction et des comptes publics
du gouvernement dÉdouard Philippe, avait certes évoqué le
chiffre de 140 milliards deuros par an. Un montant impressionnant qui
ferait des aides aux entreprises le premier poste du budget de lÉtat.
Mais depuis, silence radio. Le ministère de léconomie et
des finances ne veut rien communiquer dans le détail à ce sujet,
au motif que « les chiffres sont trop difficiles à articuler »,
nous a-t-on fait savoir lors de la présentation du projet de loi de finances
2023, le 26 septembre.
200 milliards deuros. 8% du PIB en 2019. 40% du budget de lEtat.
Alors tous les libéraux qui lisez, nombreux, linsoumission, indignez
vous ! Pour réduire la dette publique (surtout ne vous attaquez pas à
la dette privée et aux bulles spéculatives, doù sont
venues toutes les dernières crises financières), il faut réduire,
mesdames et messieurs les libéraux, les milliards deuros déversés
sur les grands groupes. De largent il y en a, dans largent gaspillé
par lÉtat.
Pour financer, enfin, la bifurcation écologique de notre modèle
économique, pour financer, enfin, un vrai plan de sauvetage de lHôpital
Public et de lÉducation nationale, des milliards, il y en. Quon
aille les chercher. Quon détourne, enfin, la grande diversion médiatique
organisée par le capital, de la fraude sociale (700 millions deuros),
de la gauche des allocs, du « coût du travail », vers les
parasites den haut. 63 milliardaires polluent plus que la moitié
des Français. 5 milliardaires détiennent autant que 27 millions
de Français. Le grand capital vous exploite vous, et détruit la
planète. Et il nous coûte un pognon de dingue.
Par Pierre Joigneaux.
157 milliards par an : le pognon de dingue que nous coûtent nos grandes
entreprises
13 octobre 2022
Le coût du capital. Chaque année, lÉtat déverse
au moins 157 milliards deuros daides publiques aux (grandes) entreprises, sans
aucune contrepartie. Un pognon de dingue. Un chiffre choc révélé
par des chercheurs du Centre lillois détudes et de recherches
sociologiques et économiques (Clersé), à la demande de
lInstitut de recherches économiques et sociales (Ires). Un chiffre
qui représente au moins 30% du budget de lÉtat. Deux fois
le budget de lÉducation nationale. Un chiffre sous estimé,
et en folle explosion.
Lévolution du coût du capital en France donne en effet le
tournis : il passe de moins de 10 milliards deuros en 1980, à 157
milliards aujourdhui. Une augmentation de 1470% ! Un chiffre qui
serait de plus sous estimé, selon léconomiste Mathieu Cocq. Si
on ajoute à ces 157 milliards daides publiques aux entreprises
(qui vont essentiellement aux grands groupes du CAC40, pas aux PME), les
« mesures déclassées » (des mesures quon décide
de ne plus compter, considérant quil sagit de la nouvelle
norme fiscale), on arrive à plus de 200 milliards deuros.
200 milliards chaque année ! Et ce, sans contrepartie sociale ni environnementale.
Alors que le débat public se focalise largement sur le « coût
du travail », la fraude sociale (700 millions deuros par an), les
« assistés », la « gauche des allocs », il nous
parait capital à linsoumission.fr de démasquer les parasites
den haut. Les responsables de la crise sociale et climatiques, dont on
ne parle jamais, quon ne voit jamais. Pourtant, eux, pour le coup, nous
coûtent vraiment un pognon de dingue.
+1470% daugmentation des aides publiques consacrées à nos (grandes) entreprises en 40 ans
« Vous voyez ce que ça fait déjà un million Larmina
? ». Cette réponse sexiste du film OSS117 a au moins le mérite
de poser la question de léchelle de grandeur. Qui, parmi nos lecteurs,
se représente ce que ça fait un milliard ? Déjà,
qui se représente ce que ça fait un million ? Qui a un millier
deuros sur son compte à la fin du mois ? Certains grands groupes,
arrosés de milliards dargent public ont des milliards. Largent
du contribuable, votre argent.
Parlons milliards. En 1979, le montant des aides publiques aux entreprises représentait
9,72 milliards deuros. Déjà beaucoup. Une étude du
Centre lillois détudes et de recherches sociologiques et économiques
(Clersé), commandé par lInstitut de recherches économiques
et sociales (Ires) et par la CGT, va vous faire tourner la tête.
Son manège à elle, cest dapporter au débat
public le coût du capital. On parle à longueur dantennes
du « coût du travail », ou encore des « assistés
» (den bas), mais jamais de ce que nous coûte ceux den
haut. Ce coût, il a explosé en 40 ans : un bond de plus 1470% !
Le coût du capital représentait en 2019
156,88 milliards
deuros
0,5 % des plus riches détiennent 20% de la richesse européenne.
Il serait juste qu'ils contribuent davantage aux dépenses
Une "taxe ultrariches" en Europe rapporterait 213 mds d'euros.
Le groupe des "verts Alliance" du parlement européen rend public
une étude le 20 sept 23: ONG TAx Justice Network.
(Le Monde du 21-9-23).
(voir en fin de rubrique une analyse théorique sur la constitution de la dette en liaison avec le problème de la monnaie)
Les marchés financiers auraient dû logiquement sombrer au début
de la " crise sanitaire " de 2020. Car toute l'économie mondiale
s'est arrêtée.
Mais les Etats sont intervenus !! Contre tous les dogmes (énoncés
dans la décennie 80 et rappelés à Maastricht pour l'Europe)
des mesures budgétaires exceptionnelles ont été prises,
ont renfloué les économies et ont permis la progression des marchés
financiers en 2021.
Soutiens budgétaires et monétaires inédits !
Les bénéfices des entreprises se sont envolés en 2021 de + de 45% aux USA, et 65 % dans la zone euro. Des investissements sont actifs à la bourse de Paris : valeurs de luxe LVMH, dans la technologie, chez SRM Microelectornics, Dassault Systèmes et dans les banques (société Générale en pointe) Dans l'énergie : Total énergie, ENGIE Le cours du pétrole monte
Le CAC 40 passe de 5588 points à 7161, de janvier à décembre, plus haut niveau depuis 21 ans !
Egalement de bons résultats pour les Gafam : Microsoft (+ 52 %), Apple
(21 %), Amazon (9,7 %) ; Google (67 %), Facebook (25 %) -, auxquels s'ajoutent
Tesla (64 %, valorisé 190 fois ses bénéfices) et les microprocesseurs
Nvidia (144 %).
Ensemble, ils valent 12 000 milliards de dollars (10 700 milliards d'euros),
plus de cinq fois le CAC 40 de la Bourse de Paris
Le DOW Jones gagne 18% à 36 488,63 points, et le NASDAQ + 25%
en moyenne.
Les labos pharmaceutiques privés US sont en pleine effervescence. Ils
ont l'habitude d'être en tête des valeurs boursières
Mais des secteurs économiques plongent
Il s'agit de créations monétaires importantes remboursables avec
des facilités.
L'histoire est pleine d'exemples d'intervention massive de l'Etat, soit pour
renflouer l'économie, soit pour financer une guerre, ou répondre
à une catastrophe... Mais ça n'était plus à la mode
depuis la consécration du libéralisme. L'autonomie des Banques
centrales (BC) était là pour pouvoir dire NON à un Etat
qui demanderait des fonds importants pour couvrir des dépenses exceptionnelles.
Mais sous des formes différentes, elles continuent d'ouvrir pour l'Etat
des lignes de crédits soit directement soit en passant par les banques
de crédit
Sur demande de l'Etat, les banques ouvrent des lignes de crédit, par
simples jeux d'écriture, en prêts garantis par l'Etat (entre 70
et 90% selon la taille des entreprises) à concurrence de 300 Mds d'Euro,
soit pour les entreprises (3 fois les CA, ou 2 années de masses salariale),
soit pour les prof libérales ou petites structures économiques.
Le remboursement se fait sur 10 ans avec de grandes facilités prévues,
et commence après 6 mois.
Ce mécanisme avait commencé après la crise de 2008 par
l'intermédiaire des BC qui rachetaient les actifs financiers des banques
commerciales. L
La banque centrale européenne n'a cessé depuis de couvrir les
sociétés en difficulté et les banques
Avec la pandémie, pas de krach en vue, en raison du rôle de l'Etat (le Monde du 31-12-21)
Mais en novembre 21, les records apparaissent en trompe l'il, le revers
de fortune s'annonce par l'augmentation des prix et l'inflation qui menace.
En effet, la création monétaire par l'Etat est par nature inflationniste
.particulièrement
quand elle couvre des dépenses de revenus . Par contre quand les crédits
sont utilisés dans l'investissement productif, pas de risque d'inflation
en principe (loi établie par Adam Smith).
A noter que lorsque la social-démocratie, via le PS, en France, avait accru le pouvoir des actionnaires dans les entreprises, les politiques, en bons économistes, avaient parié sur le fait que le " capitalisme actionnarial ", stimulerait davantage la croissance et l'innovation par des investissements importants..
La question n'a pas été posée en ces termes, nous la posons, car effectivement la question de l'inflation est dores et déjà là.
Première démarche d'ampleur : aux USA les grandes multinationales
ont racheté leurs actions pour les doper en 2021 pour plus de 850 dollar
de Mds. En France fin novembre les sociétés françaises
ont dépensé
. 16 Mds d'euros pour faire la même chose
(Le Monde des 26 et 27 déc 21)
Passons sur les détails, Pierre Larrouturou, député européen,
s'indigne (le Monde du 4-1-22) en constatant qu'il n'y a pas d'argent pour le
climat, les hôpitaux alors que les marchés financiers " caracolent
à des niveaux jamais vus " ; Il pense qu'il faut investir dans les
transports, dans les énergies renouvelables, des constructions mieux
isolées
Il a raison mais si ces branches de l'économie ne rapportent pas autant
que des comportements spéculatifs, les actionnaires feront d'autres choix
Il explique que si la taxe sur la spéculation était votée
et n'était pas bloquée par la France, elle rapporterait 57 Mds
par an à l'Europe
..Oui, mais c'est oublier qu'en France c'est le
PS qui a fait créer des organes spéculatifs sur les taux d'intérêts
et les monnaies (MATIF , MONEP) dans la décennie 80
Il parle aussi de rétablir l'étanchéité entre les
banques de dépôt et les banques d'affaires
Il a raison mais
cette étanchéité, imposée après la crise
de 29, avait disparu dans la même décennie 80 pour permettre aux
banques d'inventer des titres incontrôlables et d'organiser une situation
.
qui mènerait aux " subprimes ", et enrichirait monstrueusement
quelques uns.
Il y a fort à craindre que la manne distribuée par les Etats occidentaux ne soit pas utilisée pour le bien commun, et même pas pour des activités productives pour tous, mais pour des activités spéculatives, ou des activités extractives de meilleur rapport, ou d'armements, ou . des médicaments et vaccins à haute valeur ajoutée ..CQFD
Pourvu que le capital s'accroisse et que le taux de croissance de l'économie grimpe, peu importe comment. Les grands gagnants seront les grands patrons qui peuvent toucher des sommes astronomiques. Leur montant pourrait permettre par ex d'en finir avec les algues vertes, la pollution des rivières et une partie de celle des mers Qu'à cela ne tienne, si le taux de croissance est là, peu importe.
L'intérêt d'avoir débattu de cette question est la mise
en évidence du rôle de l'Etat, dans des situations où tout
semble vaciller.
L'Etat, quelle que soit la manière dont on puisse le qualifier, a les
moyens d'intervenir et le fait. Il peut utiliser le parlement, les tribunaux,
la police à des fins qui peuvent n'être pas toujours du goût
des grandes multinationales.
Qu'est-ce qui détermine dans quel sens il agit ? Le mouvement social
(cf les 30 glorieuses
avec tous leurs défauts.).
Mais si celui-ci tarde à comprendre ce qui arrive et à agir, l'Etat
s'en prendra d'abord à lui, et lui coupera la parole pour des décennies.
Janvier 2022
Au sortir de la dernière guerre, l'Allemagne était encore endettée de la première guerre mondiale. Cette dette perd la moitié de sa valeur du fait de l'abandon de l'Etalon or et de la perte de valeur du dollar. Dans l'après seconde guerre mondiale, la RFA, crée par la partition de l'Allemagne, estime ne pas devoir les dettes du Reich. Une conférence a lieu à Londres en 1953 avec les créanciers. Les dettes cumulées de l'Allemagne sont divisées par deux et se montent finalement à 14 mds de DM (deutche mark) remboursables sur une très longue période.
Pourquoi les créanciers de l'Allemagne sont si souples ?
Parce que grâce au plan Marshall et à une industrie qui n'a pas été détruite, l'Allemagne qui se reconstruit (Les villes et son infrastructure routière) est en pleine croissance économique: les créanciers estiment ne pas devoir y porter préjudice, pour la bonne raison qu'ils veulent faire de ce pays une vitrine contre le communisme (voir le Monde du 19 et 20-8-12)
En outre l'Allemagne devait 7 Mds de dollars à la Grèce au titre des réparations pour l'occupation du pays sous les nazis. Qu'à cela ne tienne, l'accord de Londres remet la dette aux calendes grecques....Et aujoud'hui, les bonnes âmes qui dirigent l'Europe disent à la Grèce "Vous avez accepté la réunification, tant pis pour vous (?)"
Cette dette vaudrait aujourd'hui 80 mds d'euros. Qu'à cela ne tienne ! La Grèce s'en passera...
Autrement dit les dettes valent ce que les hommes politiques veulent bien...
Le 1-8-12
Entendu sur France Inter:
Tandis que le gouvernement anglais a restreint le budget de 90 mds d'euros et que le peuple anglais va devoir se serrer la ceinture, il a été dépensé 24 Mds pour les Jeux Olympiques sportifs, soit 4 fois plus que prévu, financés sur fonds publics à perte, avec des retombées nulles pour le peuple londonien.
Qui est gagnant ? Ceux qui font des paris sportifs, qui vendent des produits dopants, qui font des tractations financières multiples derrière les jeux...
Ce n'est pas la fête, dit un intervenant, c'est un cauchemar !
(Vladimir Andreff, économiste, était interviewé à cette occasion)
Les volumes négociés sur le marché mondial des changes a atteint 4000 Milliards de dollars par jour (3100 milliards d'euros); ceci en raison de la montée en puissance des fonds spéculatifs, des sociétés d'assurance et autres institutions financières non bancaires.
Mes chers lecteurs, il n'y a pas d'argent dans les caisse de l'Etat, Où en trouverait-on ?
Les dirigeants des 50 sociétés US ayant licencié le plus de salariés, entre novembre 2008 et avril 2010, ont été en moyenne rémunérés à hauteur de 12 millions de dollars en 2009 (9,4 millions d'euros), soit 42% de plus que la moyenne des dirigeants du Standard & Poor's 500, selon une étude de l'Institute for Policy Studies parue le 1° septembre 2010.... (Le Monde du 3-9-10). Ces messieurs n'investissent pas, ils licencient, ils jouent avec leur pognon et spéculent par l'intermédiaire des organismes cités. Mais il n'y a pas d'argent...
En France, par exemple, Mr Proglio, PDG d'EDF, qui gagne 133000 euros mensuellement, que fait-il de son argent ? Vous savez ce monsieur qui ne supporte pas que vous soyez en retard dans le paiement de votre électricité. Il gagne par mois 5 fois ce qu'un cadre moyen gagne par an. Il place cet argent, il joue avec, il va sur les marchés spéculatifs et dans les paradis fiscaux, et tente d'en avoir encore plus, toujours plus.... Il bénéficie naturellement du bouclier fiscal.. Soi disant il n'y a pas assez d'argent pour investir... Nos salaires, trop élevés, empêchent ces beaux messieurs et les entreprises d'investir
Ce n'est pas la crise pour tout le monde et tous les budgets. La caractéristique principale du budget de la Défense 2011 est de préparer les guerres de demain par le sacrifice des hommes au profit des équipements sophistiqués et meurtriers. L'arme nucléaire y a encore une fois la part belle.
Ce budget est la conséquence de
la réintégration de la France dans le commandement militaire de
l'Otan et du vote de la Loi de programmation militaire 2010-2013 qui engloutira
ces prochaines années 186 milliards deuros au bénéfice
de la Défense, dont 102 milliards seront consacrés à léquipement
des forces.
Au lieu de servir à préparer la guerre, ces sommes
colossales devraient servir à éradiquer la faim dans le monde, assurer
un accès à l'eau potable à tous, garantir une éducation
partout sur la planète, ...promouvoir la paix.
Le Mouvement de la Paix vous invite à vous mobiliser pour refuser ce véritable budget de guerre (lettres et pétitions aux parlementaires)
Le 24-10-10
Les caisses sont vides nous disait Sarkozy, sous entendu le peuple, les citoyens malades, les salariés, les enseignants, les chercheurs .... et les pauvres devaient se serrer la ceinture. Et de rappeler que la Communauté Européenne avait défini " pas de déficit public qui dépasse 3% du PIB" (critères de Maastricht que les braves citoyens, mille fois trompés, ont votés).
Puis Sarkozy en a remis une couche "Il faut inscrire dans la constitution qu'on ne peut voter un budget en déficit"...(18-5-08) !!!
Tout gouvernement, au nom de l'Etat, propose au vote du parlement, au moment de la présentation de la loi de Finances, un niveau donné des recettes de l'Etat par les impôts sur le revenu, les sociétés, la TVA etc...
C'est le gouvernement qui indique qui doit payer des impôts ou pas, comment on peut soulager les riches de leurs impôts, s'il y aura un impôt sur la fortune ou non; c'est le gouvernement de l'Etat qui protège les paradis fiscaux, c'est à dire l'évasion fiscale; c'est le gouvernement avec l'aide de son parlement-paillasson qui a décidé que l'Etat se passerait d'une imposition sur les Stocks Options, comme le rappellait opportunément un journaliste à la radio le 28-5-08 ! C'est le gouvernement qui décide que l'Etat sera pauvre ou riche. Et c'est l'Europe libérale qui décide la limitation des dépenses publiques, et la disparition des services publics.
C'est exactement la même chose au niveau de la sécurité sociale: on nous parle des dépenses abusives, mais on ne nous dit pas comment le gouvernement et son parlement amputent sans arrêt les recettes de cette caisse.
(le Monde du 6-6-08)
Ces avantages fiscaux au profit des plus aisés correspondrait à 27% des recettes de l'Etat !! Ces allègements sous forme de crédits d'impôts auraient augmenté de 50% au cours des 5 dernières années.
Recettes fiscales: 272 Mds d'euros; recettes non ficales 28 Mds.
Dont impôts sur le revenu: 60,5 mds; impôts sur les sociétés 53,8 mds sur seulement 1/3 des entreprises françaises de capitaux;
Dont CSG: 76,3mds d'euros (18% des ressources de la Sécu viennent de la CSG) qui est un impôt individuel sur l'épargne, que seuls les gens aisés ont les moyens de fuir.
Exemples d'avantages fiscaux: l'exonération des produits attachés aux bons ou aux contrats de capitalisation représente un coût budgétaire de 3,51 milliards d'euros. De même, l'exonération des intérêts et primes versés dans le cadre de l'épargne logement représente un manque à gagner de 1,7 milliard d'euros pour l'Etat....la réduction de l'imposition forfaitaire au taux de 16 % des plus-values réalisées dans les DOM-TOM par certains associés à l'occasion de la cession de droits sociaux coûte 2 millions d'euros, pour 100 bénéficiaires, soit un gain moyen de 20.000 euros par personne. La réduction d'impôt au titre des investissements locatifs et de la réhabilitation de logements dans les DOM-TOM devrait, de son côté, coûter 180 millions d'euros en 2006, pour 25.000 bénéficiaires.....( www.fr.biz.yahoo.com/patrimoine/impots/)
On trouve encore écrit:
"Le produit de ce manque à gagner fiscal sélève à près de 50 milliards deuros" (www.c6r-cp.org). (400 mesures: la TVA à 5,5 % sur les logements sociaux (4,3 milliards deuros), les bons de capitalisation (3,5 milliards), la prime pour lemploi (2,7 milliards) ou labattement de 10 % sur les pensions et retraite (2,3 milliards).....), ou encore "Le Conseil des impôts avançait, en 2003, le chiffre de 50 milliards d'euros, soit 20 % des recettes fiscales de l'Etat, mais soulignait en même temps que ce coût augmentait très rapidement : aujourd'hui, il dépasserait 70 milliards. (Certains postes sont bien connus : l'immobilier (dispositifs Malraux, Robien...), les investissements dans les DOM-TOM, l'assurance-vie, ou encore les crédits d'impôt recherche. www.lesechos.fr).
.Les 1000 contribuables qui ont le plus réduit leurs impôts, grâce aux niches fiscales accordés par le pouvoir en France, créent un manque à gagner de 295 millions d'euros pour le budget de l'Etat (Les Echos du 18-9-08)...
Plus de 500 000 contribuables relèvent de l'ISF: l'Etat sait où se trouve l'argent !
(Wikipedia)
Le bouclier fiscal est une mesure instituée en France par la loi de finances pour 2006, qui pose comme principe qu'un contribuable ne peut avoir à acquitter plus de 60 % de ses revenus en impôts. ...Ce pourcentage n'incluait pas les cotisations sociales, ce qui mettait le seuil effectif du bouclier fiscal à 71%..... Nicolas Sarkozy avait annoncé lors de la campagne présidentielle de 2007 qu'il voulait « un bouclier fiscal à 50% y compris la CSG et la CRDS » (contribution au remboursement de la dette sociale)....Mis en place par la loi de Finances 2006, le bouclier fiscal abaisse les impôts des contribuables de 60% à 50% de leurs revenus depuis le 1er janvier 2008, sur les revenus de 2007. Le dispositif prend en compte l'ensemble des prélèvements fiscaux : la CSG, la CRDS, l'impôt sur le revenu, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), les taxes foncières et la taxe d'habitation sur la résidence principale. L'administration fiscale rembourse la différence aux contribuables si les impôts payés dépassent le seuil de 50% des revenus.
(première ébauche d'un bouclier fiscal en 1988 sous le gouvernement de Michel Rocard sous la forme de la règle du plafonnement de l'impôt de solidarité sur la fortune...)
Ce bouclier fiscal s'applique après déduction des bénéfices des niches fiscales... (Le Monde du 18-10-08)
De plus l'Etat s'intéresse-t-il aux pratiques irrégulières des grosses fortunes (Libé du 28-7-10), ou les favorisent-ils?? cf les relations Bettencourt et Eric Woerth ! L'Etat français par l'intermédiaire de ses hommes politiques ne les favorise-t-il pas ? Ne les protège-t-il pas ? Ne serait-ce que par les tentatives de "dépénalisation de la vie des affaires" !
-la suppression des régimes spéciaux aux anciens ministres et le plafonnement des salaires de ces messieurs dames à 10 000 euros ferait gagner 2 mds d'euros par an environ.
-La restitution de l'argent parti dans les niches fiscales et autres permettrait de retrouver 73 mds d'euros par an.
-La restitution des parachutes dorés et plus values financières hallucinantes pour le compte de la collectivité: au moins 100 millions d'euros
etc etc
-Le trou de la sécu (problème grave et récurent depuis des années): 12 milliards € . Il n'y a pas d'argent ?
-(Mais le budget de l'Elysée pour
2008, d'un montant de 100,8 millions d'euros vient de se voir donner une rallonge
de 9,2 millions, tandis que pour 2009, il sera de 112,3 millions: + 11,5 millions)
(le Monde du 17-10-08)
-financement du RSA: 1,5 milliard €
(pas dans les caisses il y a un mois, d'où l'idée d'une taxe sur
les assurances vies)!!
-Le gouvernement ne peut rien trouver pour les gens qui perdent leurs logements (crédits relais impossibles, taux variables abominables...) ?
-Le gouvernement ne peut créer que des emplois précaires pour les personnes à qui le capitalisme-vautour vole les emplois ? 100 000 contrats aidés supplémentaires (le Monde du 29-10-08): qui peut garder son logement ou y accéder avec un contrat aidé ?
-Le gouvernement refuse de légiférer sur la suppression des "parachutes dorés" (liste ci-après) (le Monde du 27-10-08)
-Le gouvernement refuse de venir en aide aux municipalités qui n'ont reçu aucun crédit supplémentaire après 2005, et qui sont étranglées de ce fait par des dettes !!!
-Le gouvernement refuse en conséquence de faire appliquer la loi sur la construction des logements sociaux...
-Le 11-6-08, on a entendu à la radio que le gouvernement gèlera les postes de fonctionnaires partant à la retraite sur 4 ans, soit 150 000 postes en moins, ce qui fera faire une économie de 7 à 8 Mds d'euros à l'Etat.
(le Monde des 5 et 6-10-08)
Le gouvernement freine la dépense publique dans son projet de budget, mais dégote la semaine suivant 26 Milliards d'euros: 1 pour Dexia, 5 pour le logement, 20 pour les PME... Mais on ergote pour 1,5 Md pour le RSA !!
Pourquoi faire tant d'histoires pour le déficit public ?? Juste pour justifier que les citoyens doivent se serrer la ceinture. Mais l'UMP est gênée aux entournures !
L'Etat, outre qu'il décide du montant des ressources, peut s'endetter sans difficulté auprès du public (dont il peut piller les avoirs) et auprès de l'étranger (obligations d'Etat, bons du Trésor). La nécessité de diminuer la dette publique vole alors en éclats "Adieu l'équilibre budgétaire, adieu les critères de Maastricht", "6 grandes banques françaises viennent de se présenter au guichet de la honte (celui de l'Etat) pour obtenir des fonds publics" (Delhommais. Le Monde du 27-10-08)
Ce qui était bon, au niveau européen, pour justifier des politiques sociales draconniennes pour les citoyens, saute face au "désarroi" des banques qui s'en sont mis plein les poches, qui ont souscrit aux "subprimes", et à tous les blanchiments d'argent proposés par tous les escrocs de la finance, de la drogue et de l'armement !
L'Europe va offrir sans état d'âme 1700 milliards d'euros de fonds publics pour les banques, les USA 4400milliards de dollars...(le Monde du 27-10), ceci est sans compter tout ce que les banques centrales ont mis cet été sur le marché comme sommes colossales pour sauver les banques !
MAIS ATTENTION, ATTENTION....L'Etat risque de piller les liquidités de la Caisse des dépôts et Consignations (le Monde du 27-10-08...)(entre autres Livret A, Livrets dit du "développement durable" ....) et de ne rien rembourser ....
..................
Les banques, après avoir fait casquer l'Etat pour les sauver de la faillite, refont des profits fabuleux et prévoient (la BNP entre autres prévoit en JUILLET 2009 de donner bp d'argent aux traders......)
août 09
Aux USA, 8 mds de dollars sont prévus pour les cadres des banques en août 09 !!!!
L'EUROPE qui donne allègrement 1700 Mds d'euros aux banques, ne peut -t-elle, pour réaliser les objectifs du Millénaire (réduction de l'extrême pauvreté et de la faim, accès à l'eau potable, recul de la mortalité, infantile, minimum d'éducation pour tous les enfants...), trouver l'argent nécessaire ?
Il en aurait coûté 121
milliards $ en 2006 et coûterait 189 milliards $ en 2015,
soit un total
de 1200 milliards $ (moins d'un milliard €) d'ici à 2015, terme fixé
pour la réalisation de ces objectifs.
Sarkozy "exigeait" l'abandon de leurs bonnus par les pâtrons de banques et d'entreprises... mais des "patrons refusent de se sacrifier" (titre le journal de la métro de Bordeaux, sans guillemets à "sacrifier"en janvier 2009): Georges Pauget du Crédit agricole, Frédéric Oudea de la Société Générale...et Thierry Morin de l'entreprise Valéo qui touche un salaire mirifique et se verrait offrir un parachute doré en cas de départ car l'entreprise est dans une situation catastrophique : 5000 emplois suppriéms dont 1500 en France.
En l'échange de l'abandon des bonus Sarkozy offrait donc ces 10 mds !! Quel rapport ??
C'est on ne peut plus clair et très moral !!
N'en doutons pas, la suppression des postes de fonctionnaires a peu de choses à voir avec de nécessaires économies. Il s'agit, par ces suppressions, de mettre au pas le salariat de la fonction publique, et partant de tout le privé: travaillez plus, vous gagnerez moins. Il s'agit aussi de liquider l'école publique, qui, même si elle est critiquable, assure la fonction de scolariser l'ensemble des enfants de toutes les couches sociales en leur donnant les rudiments de la compréhension. Mais à notre grand étonnement (!), les syndicats se gardent bien de protester contre le fait que la semaine d'école va se réduire à 24h au lieu de 30h. Seuls une forte minorité d'enseignants manifestent, en dehors des syndicats, contre la semaine des 4 jours à l'école ! Et contre les 2000 suppressions d'emplois à l'Univedrsité (nov 09)
-Rachida Dati bénéficie d'une voiture ministérielle et de 3 gardes du corps. Un passe droit: 153000 euros.
-le voyage en jet d'Alain Joyandet (mars 2010)
-le voyage présidentiel en Chine a coûté 4 fois plus cher que pour son prédécesseur: 170000 euros
-La cour des comptes révèle en 2011 qu'entre 2006 et 2010 les dépenses d'études et de sondages du gouvernement sont passées de 4,57 à 6,4 millions d'euros, sans publicité ni mise en concurrence contrairement au code des marchés publics. Ceci est dit dans une période où le gouvernement "cherche" à diminuer les dépenses publiques !
Les multinationales jouent sur les prix de transfert pour réduire au maximum leur imposition.
Toute multinationale "doit" avoir une filiale dans un paradis fiscal. Elle lui vend ses produits fabriqués à bas prix et fait un faible bénéfice. La filiale vend au prix fort dans le monde entier, fait un gros bénéfice et ne paye pour ainsi dire pas d'impôts.
(Le Monde du 28-1-2010)
Qui voudrait supprimer les paradis fiscaux ?? Cette manne pour les plus grandes entreprises du capitalisme ??
On nous baratine à ce sujet, on fait semblant, on fait des grandes phrases...
Le Congrès US a chiffré à 100 Mds de dollars la perte annuelle liée à l'évasion fiscale du type ci-dessus.
(Le Monde du 8-1-10)
Le Parlement a reconduit presque à l'identique les mesures fiscales de soutien au marché immobilier, c'est à dire au lobby immobilier, 10,7 mds d'euros soit le tiers de l'effort national au logement (dispositif Scellier-Bouvard..), c'est ça de moins au budget de l'Etat.
Sur les dettes des Etats les plus fragiles en Europe, voir la rubrique "Crise bancaire et financière".
Angela Merkel qui s'est portée à l'avant garde de la lutte pour la règle d'or, c'est à dire l'abolition du déficit budgétaire, et qui ose se produire en Grèce dans la dite "Troïka" pour préconiser toujours plus de rigueur pour le peuple grec, n'aurait-elle pas des problèmes de même nature que la Grèce en Allemagne ???
D'une part elle ose proposer à son gouvernement une baisse d'impôts. Les parlementaires n'en veulent pas, car diminuer les impôts c'est augmenter la dette, disent-ils. Merkel montre son vrai visage ultra libéral.
D'autre part plusieurs Etats-Régions comme Brême, Berlin, ont des dettes publiques aussi colossales qu'en Grèce, 60 MDS d'euros à Berlin. Qu'est-ce qui change la donne ? Les 4 régions les plus riches (Bavière, Bade-Wurtenberg, Hesse et Hambourg) sont tenues d'aider les 12 autres. Jusqu'à présent ni vu ni connu. Merkel parade et bavarde.
(voir le Monde du 3-2-12 p 6)