Il y a là les ingrédients de la guerre dans les campagnes. Depuis quelques années les jeunes, et moins jeunes écolos, paysans gagnés à la cause d'une agriculture non productivite, se heurtent violemment aux cultivateurs organisés par la FNSEA qui veulent l'eau pour leurs céréales et leurs élevages, en agitant l'idée que sans eux on ne mangerait plus.
L'argument est faux mais ça n'est pas notre objet ici.
L'eau est un bien commun, qui appartient à tous. Elle doit être gérée par la communauté des citoyens, et ceux-ci ont le devoir d'en discuter des usages. Pour l' agriculture en monoculture productiviste ? Pour le maïs culture tropicale qui n'a pas sa raison d'être en France ? Pour des élevages de plus de 500 têtes, en vue d'être exportées pour moitié ? Pour des plantations de légumes et fruits pour l'exportation ? Pour un tourisme industriel indécent ? Pour des jeux de golf pour les riches touristes inoccupés ? (ex à Ibiza contre les jardins de la population) ? Pour l'industrie des semi-conducteurs très gourmande en eau, pour nos futures voitures électriques ?
On a le droit de dire NON à certains usages, quand l'avenir de l'humanité est en jeu, quand l'environnement est mis en question..
Mais non seulement les agriculteurs et éleveurs productivistes veulent la majorité de l'eau, dans "de grandes bassines privées", mais il n'est pas question pour eux de la payer. Pour que leurs activités soient rentables, l'eau doit être gratis ! quitte à vider les lacs et les rivières comme en 2019 dans le centre de la France. Ils veulent des forages privés à partir de l'eau publique !! Dans le journal "Centre France" du 13 juillet 2019, il est dit que les éleveurs ont des solutions face à la pénurie d'eau, il faut des forages dans les rivières souterraines, des créations de retenues d'eau, et ils s'insurgent contre l'abandon du barrage de Chat-Cros à Evaux dans la Creuse, "tout ça pour restaurer une zone humide" disent-ils!!! Le ton est donné.
Même problème aujiourd'hui dans les Deux Sevres avec les "grandes bassines" contestées
août 23
(infos par le Monde du 17 mars 23 par Florence Denier-Pasquier)
(Quels hommes daffaires ? Quels lobbies pouvant entraîner lenthousiasme de Wauquiez pour ce projet aussi bien à la Clusaz quà Chamrousse)
Le conseil départemental, le Président de la région Laurent
Wauquiez , approuvent lidée dune retenue deau
pour la station La Clusaz pour fabriquer de la neige artificielle et faire marcher
la station à plein si la neige vient à manquer, donc des travaux
pour poser des canalisations, mettre des tuyaux , construire des murs, des canons
à neige... une surface importante de terrain à détruire,
en utilisant beaucoup dénergie, tout ceci contre la faune, la flore,
les espèces protégées, contre lélevage de
montagne, contre les bergers
Le préfet a donné lautorisation
cet été pourtant très sec
et
apprend-t-on, les recettes du sport dhiver serviront à financer
la transition énergétique !!
On aura tout entendu !
Peu importe que la Savoie et la Haute Savoie aient du être approvisionnées
cet été en août en eau par des camion citerne car
il a manqué d'eau
Leau du réservoir, est-il dit, pourra servir pour leau potable
et les élevages
..!!!!
Chaque année 25 millions de mètres cubes deau sont utilisés pour les pistes de ski
C'est ainsi que LR et la majorité macroniste envisagent la transition écologique
LAssociation Résilience Montagne fait opposition, campe avec des
bénévoles sur la montagne et empêche les travaux.
Les mêmes travaux ont eu lieu dans toutes les stations, et les préfets ont toujours donné leur autorisation, au nom du gouvernement, dans le même temps où ils annonçaient que les citoyens ne devaient plus arroser les jardins, plus laver leur voiture par souci déconomiser leau.
A Chamrousse, cet été 2022 un autre pan de la station, à
gauche de la Roche Béranger, a été raviné par d énormes
engins pour creuser de nouvelles canalisations pour faire de nouveaux canons
à neige, et en profiter pour peaufiner la pente du Schuss des Dames,
rendue un peu plus raide.
Toutes les réserves naturelles deau ont été asséchées
par lété torride. Quà cela ne tienne. Doù
va venir leau ?
Qui est le donneur dordre ? Le conseil municipal de Chamrousse à
lui tout seul ??? Quels hommes daffaires ? Quels lobbies pouvant
entraîner lenthousiasme de Wauquiez pour ce projet ????
Il convient de le savoir et de le dire.
A La Clusaz comme à Chamrousse, les stations sont désertées
par les habitants du coin au profit des étrangers, tant les forfaits
sont élevés. Quels étrangers ? Outre des gens riches
venus dAllemagne, de GB, surtout des gens venus de lEst, enrichis
par le pillage des ex pays communistes : traditionnellement des russes,
des polonais, des serbes..
Du beau monde pour piller l'eau et enrichir qui ? Il faut le savoir avec précision.
24-10-22
Le barrage de SIVENS et la mort de Rémy Fresse doivent se rappeler à nous.
Le gouvernement sassied sur les leçons de Sivens.
Mais pas seulement, il sassied sur toute réflexion visant à
promouvoir une nouvelle agriculture non productiviste.
Il na pas réfléchi dun iota sur le type dagriculture
compatible avec une sécheresse qui va sinstaller plus fortement
dannée en année.
Le ministère de lagriculture, toujours à lavant
garde des projets émanant de lagriculture industrialiste, vient
dannoncer la création de nombreuses retenues deau et de barrages
(Le Monde des 30 et 31-8-20 p 27).
Le gouvernement encourage l'option des réservoirs artificiels. "On
ne va pas regarder la pluie tomber du ciel pendant six mois et la chercher les
six autres mois de lannée", déclarait l'ancien ministre
de l'Agriculture Didier Guillaume en août 2019, en annonçant la
création d'une soixantaine de retenues d'eau d'ici à
2022. Son successeur, Julien Denormandie, a assuré fin juillet, sur Europe 1,
qu'il voulait "simplifier un peu les procédures" pour
faciliter les constructions.
Créer des bassins deau ou faire des barrages pour qui ? Pour les cultures dirrigation et entre autres pour les cultures de maïs dévoreuses deau. Loppossition des écologistes est manifeste, mais ces derniers nen ont pas fait un sujet dampleur nationale. Or cest une question nationale qui effectivement met en jeu lexistence dagriculteurs qui ne veulent voir que le bout de leur nez, le tracteur à payer, largent à faire rentrer. Il faut les convaincre que la discussion et le changement est nécessaire, pour leur survie même à très court terme.
Mais dores et déjà avec leur pelleteuse, des agriculteurs
excédés sont passés en force dans le sud ouest., ils ont
retourné la terre, creusé et créé un bassin sur
le ruisseau de Caussade, « Cet été 2020, il retient
930 000 mètres cubes d'eau et irrigue les cultures d'une vingtaine
d'exploitations, principalement de fruits (pommes, prunes, noisettes, tomates),
de légumes, de semences, et de céréales (maïs) destinées
à l'élevage ». Les bio en ont profité également.
Mais "Faire un barrage au milieu d'un cours d'eau provoque un asséchement
en aval. Cela affaiblit la biodiversité, détruit les zones
humides...", énumère Lionel Feuillas, chargé
de suivre le dossier de Caussade pour France nature environnement.
Dans le Lot et Garonne, le niveau de pluviométrie enregistré
au mois de juillet 2020 est le plus bas depuis 1959. Début août,
une canicule durable, symbole de l'urgence climatique
sest installée.Il faut donc réfléchir à une
nouvelle agriculture. La solution des agriculteurs de Caussade est à
court terme et nuit à une réflexion de fond.
Il y a en plus des pratiques culturales qui contribuent à l'assèchement
La culture du maïs est un sujet tabou dans le sud ouest, dans le centre
de la France (Creuse, Corrèze, Puy de Dôme..) alors quelle
part à lexportation pour 45 %.
Des alternatives existent : remettre de la matière organique dans
le sol pour qu'il soit plus résilient, mettre des arbres sur les parcelles
pour qu'ils retiennent l'eau, choisir des cultures qui nécessitent moins
d'eau...
Selon un rapport parlementaire déposé en juin sur la
gestion des conflits de ce type, 21 projets de retenues d'eau sur 34 sont en
contentieux judiciaire sur le bassin Adour-Garonne, et 31 sur 60 sur le bassin
Loire-Bretagne.
Le gouvernement se moque comme dune guigne de la dite transition énergétique,
qui nest quun discours, et de la question de lutilisation
de leau, de sa protection, de son partage
.Il faut être convaincu
quil va falloir lutter pied à pied contre ce Ministère qui
est le Ministère de la poursuite de la catastrophe agricole et environnementale,
contre lidée même que leau « est un bien
commun ».
Il faut rappeler que le projet du barrage Sivens en 2014 consistait à
créer un lac de barrage permettant la constitution d'une réserve
d'eau d'un volume de 1,5 million de m3 utilisable notamment pour l'irrigation de
terres agricoles, cest à dire, pour parler franc, des grosses exploitations
agricoles, et le contrôle de l'étiage (cest à dire
du débit) du Tescou. L'impact du projet de retenue résidait
dans la submersion de 12 hectares d'une zone humide.
Cest la lutte contre ce barrage et pour la préservation des zones
humides qui a provoqué la mort de Remi Fraisse. On a vu comment la police
sy est prise pour défendre les capitalistes du monde agricole.
La situation ne peut que saggraver puisquune certaine police se
croit tout permis tandis que lirrésitible Darmarin parle de lensauvagement
des jeunes (lire lensauvagement de toute opposition) qui appelle à
la répression.
Faire des bassins de retenue deau nuit à la reconstitution des nappes phréatiques,entraine une évaporation de leau considérable... ; les barrages détruisent les écosystèmes, et les zones humides .. Tout ceci est fort bien expliqué par Christian Amblard dans le Monde des 30 et 31-8-20, à la suite de dizaines darticles sur ce thème dans la dernière décennie.
La question de la préservation de leau et de son partage se pose
dans le monde entier avec une terrible acuité. Quon sen convainque
en lisant larticle sur le Mekong asséché par les barrages
(Le Monde du 8-9-20), où cest le gouvernement chinois qui est le
premier responsable. On a lu la même chose sur les eaux du Jourdain, du
Nil et de bien dautres fleuves.
Osons accuser le communisme dégénéré de la Chine
qui se fait le principal outil pour détruire lenvironnement en
Asie du Sud, pour affamer les peuples au nom du fait que, selon lidéologie
communiste, comme sa congénère lidéologie capitaliste,
la nature est un objet à dominer.
Une campagne internationale contre les barrages devrait pouvoir être entreprise.
13-9-20 AMC
août 2018
Le Kerala, Etat de l'Inde géré par les communistes depuis très longtemps, a subi une inondation dévastatrice et mortifère. Quelle gestion de l'eau ?
L'Irak n'a plus d'eau, dans le delta du Tigre, l'eau est devenue saumâtre, les terres agricoles ont massivement disparu. Quelle gestion de l'eau ?
Dans les deux cas, les barages sont en partie en cause. De quoi s'agit-il ??
1)Au Kerala il y a 53 barages de plus de 15 m de haut qui servent à l'hydro-électricité, et à la régulation des cours d'eau. C'est un vain mot si l'incompétence est de mise. A la veille de la mousson, les barages doivent être pratiquement vides pour recueillir les grandes quantités d'eau à venir, et contrôler les lâchers d'eau. C'est du moins ce que relate le journaliste du Monde G Delacroix le 23-8-18.
En outre dans ce type de pays, il faut prévoir en principe un bon écoulement de l'eau; trop d'immobilier ne permet pas ce bon écoulement. Il conviendrait également qu'une multitude de petits bassins (comme dans certaines régiosn d'Afrique) soient disponibles pour l'absorbtion de l'eau, et qu'il y ait des petites digues, des murs séparant les espaces agricoles, des forêts... Tout ce qui est nécessaire pour retenir et garder l'eau. Tout ce qui provoque le ruissellement doit être évité.
La querelle porte aujourd'hui sur la collusion des intérêts publics avec les intérêts privés, justement dans l'imprévoyance concernant l'immobilier pour le tourisme.
Des spécialistes doivent donner leur avis sur cette question.
2)En Irak, la baisse du niveau du Tigre et de l'Euphrate a permis, dans le delta Chatt El Arab, la remontée des eaux de mer dans les terres, leur salinisation, et la destruction des terres agricoles (-40%): poissons et bétail ne peuvent survivre. La production de dattes a diminué drastiquement. (d'après le Monde du 1-9-18)
Pourquoi en est-il ainsi ? Outre la sécheresse, en Amont, l'Iran, la Turquie, la Syrie ont construit des barrages pour s'approvisionner en eau, ne permettant pas à l'Irak de bénéficier de l'eau nécessaire. Chacun pour soi !! Problème récurrent. La Turquie a cependant cessé le remplissage de son barrage Ilisu pour éviter la catastrophe. Les négociations pour répartir l'eau n'ont pas eu lieu: guerres répétées, destructions, oppositions politiques. La gestion de ces deux fleuves aurait dû se traiter pacifiquement entre les 4 pays depuis longtemps.
Il en est ainsi dans de nombreux pays.
Il est urgent de traiter ces questions
2-9-18