De nouvelles règles bancaires ont été instituées après la faillite de Lehman Brothers: Règles de Bâle III. Au plan mondial.
L'Europe a institué "L'union bancaire" mais sans un système de mutualisation de garantie des dépôts.
Donc les règles sont appliquées de manière édulcorée.
Donald trump aux USA a tenté de détricoter ces règles. C'est pourquoi SVB a fait faillite en Mars 2023.
Les banques, fonds et gestionnaires d'actifs restent massivement consacrées à la Croissance à tout prix (c'est leur rôle), croissance des industries fossiles, et spéculation.
Le financement de la transition écologique n'a pas eu lieu, et les investissements non rentables pour cette transition ont peu de chances de se réaliser.
Ainsi va la finance. Comment pourrait-il en être autrement ?
Pour lutter contre l'inflation , la BCE pousse les taux à un niveau historique de 4%, au lieu de préconiser de bloquer les prix, en particulier dans l'énergie. On ne touche pas aux holdings ! Mais on pénalise l'immobilier et les demandeurs d'appartements !
21-9-23
Les expulsés de Cleveland aux USA (les plus fortes expulsions ont eu lieu en août 2010) ont imaginé, avec l'aide du Ministère de la justice et d'avocats, d'organiser un procès à Cleveland, devant décider si Wall Street était directement à l'origine de la crise des subprimes, en particulier ses 21 plus grandes banques qui ont refusé de venir au procès mais ont délégué un avocat. Ce ne sont donc pas des acteurs qui jouent dans ce film, ce sont les gens dans la vie réelle qui ont accepté d'être fimés. Le jury s'est prononcé à 5 voix pour et 3 voix contre. Obama qui avait promis d'en finir avec ces expulsions, a laissé faire les banques et les a même renflouées lors de la crise (séquence du film à ce sujet). C'est un homme prisonnier des banques, de la finance et de la droite dure américaine.
Ce que nous avons retenu de plus important:
-A la fin des années 80, le gouvernement des USA veut faire accéder à la propriété le petit peuple (on pense de suite à la stratégie Sarkozy à ce sujet...). Il faut donc prévoir un système de prêts accessibles. Les banques y voient le moyen de racketter les plus pauvres, les plus démunis, en proposant explicitement (dans leur jargon) des prêts hasardeux pour personnes dites insolvables, pour lesquels elles vont imaginer un système permettant de faire le maximum de profits avec le minimum de risques (ce que disent les témoins composés aussi de gens haut placés). Elles embauchent des informaticiens capables de mettre au point ce qui a été appelé la titrisation, c'est à dire la division des prêts risqués en petits morceaux et leur répartition dans des titres comprenant du bon, du moins bon, du mauvais..., titres qui ont été négociés dans le monde entier. Le principe était que la banque émettrice du prêt, revendait immédiatement son prêt à une autre banque...etc
Ces prêts hasardeux, faisant l'objet de contrats, ont été vendus au porte à porte à des salariés et petites gens, par des courtiers cravatés (ou d'anciens dealers connus des gens, donc sympathiques, dans le film), qui recevaient un fort pourcentage sur chaque contrat négocié, mais "sous la table". Au départ, dans le cas présent, les prêts sont proposés à 8% d'intérêts.
Les banques ne sont pas de la ville mais appartiennent à des Etats voisins. Ce sont des grandes banques de Wall Street.
Les victimes ne connaissent rien à l'immobilier, aux banques, à Wall Street. Elles sont endormies par le discours gouvernemental télévisé sur la nécessité que tout le monde soit propriétaire, et sur le discours des courtiers, soigneusement mis au point. Evidemment les difficultés de remboursement des traites commencent très vite. Le courtier revient. Le financement originel pour une maison (une cabane à lapins, toutes les maisons-cabanes sont alignées les unes à côté des autres sur des kilomètres) de 26000 dollars, passe à 40000, c'est un refinancement hypothécaire; puis à 71000.... avec des taux d'intérêt croissants. C'est l'étrangleemnt mais cela rapporte des fortunes colossales aux banques et à ceux qui achètent les titres jusqu'en 2008.
Tout ceci est délibéré, calculé, mais personne n'imagine l'effondrement, c'est à dire l'arrêt du remboursement par ceux qui ont souscrit à ces prêts. Et là tout dégringole. Les gens sont expulsés, leurs maisons vendues aux enchères. Les banques font faillite; le gouvernement ne renfloue que les banques, mais pas les gens expulsés, dont on ne sait où ils vont vivre... La délinquance, la criminalité se développent à grande vitesse.
L'argumentation de l'avocat des banques repose sur un principe unique et simple: personne n'était obligé d'accepter ces propositions. Les gens devaient réfléchir s'ils avaient les moyens du remboursement. Les courtiers n'ont fait que proposer, ils n'ont pas imposé.
On ne peut s'empêcher de penser à la mise en oeuvre, de l'industrie de la production de propagande, et du formatage des esprits, très déloppée aux USA depuis les années 20-30, en vue de tromper la population. "On nous baratine, on nous fait entrevoir des merveilles, on nous fait des promesses et après on nous traite de cons... Il y a quelque chose qui ne va pas ".
Sept 2010
95364 saisies en août 2010, soit 25% de plus qu'en 2009.
43,7 millions de pauvres aux USA, c'est à dire moins de 8400 euros par an, moins de 700 euros par mois
(le Monde du 18-9-10)
(Courrier international du 15 au 21 octobre 09)
Une société de défense des gens expropriés s'est constituée aux USA: la NACA. Elle organise d'immenses manifestations pacifiques autour des banques pour les obliger à renégocier les crédits. En cas de refus, les membres de la NACA déménagent les meubles de la banque sur les pelouses. Les banquiers n'aiment pas du tout cela et négocient. C'est un exemple à méditer.
Mais cela ne se passe pas partout comme cela.
La banque Morgan Chase vient de demander aux tribunaux de 23 Etats sur 50 de geler les procédures de saisies. La banque craint un scandale car ces procédures sont irrégulièrement déposées. L'assureur de la banque a suspendu sa couverture. Des avocats ont mis en évidence de telles irrégularités que les ex propriétaires pourraient obtenir d'importantes indemnisations de la banque; et de toutes façons les appartements saisis ne seraient plus revendables. Ceci serait dû au retentissant procès de Cleveland, malgré l'échec du procès, car il fallait l'unanimité des votants. Au moins 80% des saisies ne seraient pas conformes.
Dans le cadre dur espect du droit, un espoir énorme surgit !
(Le Monde du 5-10-10)
La dite crise, que le marché mondial financier subit, est issue d'une escroquerie monumentale, dont on ne parle guère, dont les premières victimes sont les salariés, les classes moyennes, les petites gens, et non pas les banques.
Il s'agit d'une crise du crédit avant tout. D'un effondrement du crédit. Or le crédit est une pièce maîtresse du capitalisme, après celle de l'exploitation. Il est impossible que le salariat exploité puisse acheter les marchandises qu'il produit sans crédit. Le crédit permet non seulement d'écouler les marchandises, et de participer à la dite "consommation de masse", mais constitue une arme politique pour soumettre le salariat, "l'acheter", le déculturer, l'émietter, opposer entre elles ses différentes strates, lui enlever toute conscience de classe. Avec le crédit, le salariat est ficelé aux désideratas du capitalisme, c'est à dire des grands patrons. Le principe du capitalisme, au niveau de l'écoulement des marchandises, est de faire acheter toujours plus que les moyens de paiements détenus soit par les particuliers, soit par les administrations, soit par l'Etat.
La crise du capitalisme était devenue tellement abstraite, que nous n'avions pas vu clairement qu'un effondrement pouvait passer par celui du crédit. La crise des subprimes, c'est cela.... La crise financière, c'est la titrisation (voir plus loin) des crédits pourris, qui, à moment donné fait exploser le système. ça n'est pas la spéculation qui fait la crise, comme le prétendent quelques "initiés" ou pseudos analystes de "gauche". La spéculation se contente de se greffer sur la maladie pour en tirer profit, et l'aggraver, mais elle ne la crée pas. Ce ne sont pas plus les traders qui font la crise, même si ce qu'ils spéculent est scandaleux.
Les capitalistes, même s'ils croient plus que quiconque au DIEU ARGENT, pressentaient le danger, et avaient imaginé de monayer ces crédits pourris en bourse, à la faveur des nouvelles facilités offertes par la dérèglementation totale en matière de circulation des capitaux des années 80. Sauf qu'il n'y avait plus rien derrière ces crédits.
Les pseudos analystes de "gauche" qui nous disent qu'avec le capital financier, le capital a désormais la vertu de faire du capital tout seul, ex nihilo.. disent des sottises. La preuve: quand il n'y a plus rien derrière le crédit, transformé en capital, c'est à dire une absence de support de remboursement, le système du crédit s'effondre.... Pour faire du capital, il faut qu'il y ait en premier lieu un système d'exploitation, et en second lieu des revenus de salariés ou de petits producteurs, revenus à voler ou arracher, quitte à ce que les gens ne mangent plus...Mais il faut que ces revenus existent, et que le remboursement des dettes ait lieu, y compris avec de nouveaux crédits...
Les dernières nouvelles figurent en fin de rubrique, ex AIG...
Il y a toujours eu des crises financières sous le capitalisme. Mais cette dernière crise, comme celle de 1997 dans les pays dits émergents, survient en pleine dérégulation financière instituée en 79-80 par Reagan et Thatcher, et vers 84-85 dans les pays européens entre autres la France. Qu'est-ce que c'est ?? Principalement la libre circulation des capitaux (plus aucun contrôle aux frontières) et l'ample liberté accordée aux entreprises et aux banques pour se financer comme elles l'entendent sur tous les marchés, monétaires et financiers, ainsi que la liberté de créer de nouvelles obligations, et de nouveaux papiers de crédit. Ce fut également l'harmonisation imposée aux pays émergents d'avoir des marchés financiers comparables à ceux des pays occidentaux, pour mieux de faire financer (!), en réalité pour mieux se faire croquer, c'est à dire permettant de mieux prélever la plus-value produite afin de l'emmener le plus vite possible dans les pays occidentaux. Cela a été également l'imposition de règles de stabilité monétaire, via le gendarme FMI, et ce qu'on appelait à l'époque "la désinflation compétitive": c'est à dire des règles visant à diminuer drastiquement les dépenses publiques (donc le rôle de l'Etat), véritable pilier politique de la stabilité monétaire.
On a voulu cacher tout cela sous le terme de "mondialisation", qui a toujours cours, mais qui est d'une immense stupidité, car il n'y a de mondialisation sans faille et sans obstacle que pour le capital, mais pas pour les marchandises et pas pour les humains (seulement pour les occidentaux mais pas pour les autres...).
Cette libre circulation des capitaux était évidemment lourde de possibilités de crises nouvelles. Mais comme le Dieu argent avait exigé une confiance absolue via les "évangiles" libéraux, tout devait aller toujours mieux dans le meilleur des mondes capitaliste.
Ceci est pour définir le contexte international.
En outre, les marchés financiers ne sont pas faits pour monayer des crédits à la consommation, mais des emprunts (obligations) et des prises de capital ou participations au capital (actions). Mais dès lors que le capitalisme a un besoin démesuré de vendre ses marchandises "merdeuses" et illusoires, en même temps qu'il se doit d'exploiter toujours davantage ceux à qui il vend, il lui faut pratiquer le crédit au-delà de toute raison. Il pourrait dès lors se contenter d'emprunter pour se couvrir; mais le résultat est aléatoire, pas assez rapide, pas assez juteux. Il se met alors à vendre les contrats de crédit par fractions, et il les incorpore dans d'autres produits, actions et obligations, exactement comme si ces crédits étaient potentiellement du capital et pouvaient générer du capital. Or ce ne sont que des avances non garanties sur salaires. C'est évidemment absurde de dire que l'argent fait de l'argent par simple spéculation. La spéculation, qui existe, est un aspect supplémentaire mais secondaire de la question.
La fonction
classique du capital est pervertie par la marche folle en avant de la fabrication
des marchandises..
Que signifie l'appel à la grève par la CGT
pour la défense de l'emploi dans l'automobile ? Pour sortir de la crise,
il faudrait absolument se remettre, par tous les moyens, à reconstruire
des voitures ?? Il est absurde de se battre de cette façon, mais les syndicats
sont totalement convaincus de la légitimité du capitalisme, même
s'ils font des phrases anticapitalistes ...
Normalement à la
bourse se négociaient principalement les actions et obligations; mais depuis
que la bride a été lâchée au début des années
80 (dérégulation financière à tout va..), les financiers
se sont mis a fabriquer des tas de produits financiers composites constitués
de n'importe quoi, entre autres de crédits à la consommation (!!!)
hyperdangereux. Ce sont les banques qui ont couvert les organismes de crédit
pour faire du crédit à tout va...
Quand une banque prête
de l'argent à des consommateurs, via des organismes de crédits de
mêche avec des entreprises, pour faire acheter, elle fait fabriquer du crédit.
Elle le fait indirectement ou directement. Dans ce dernier cas, il faut immédiatement
qu'elle récupère ce crédit, c'est à dire qu'une autre
banque lui prête le montant de ce crédit et ainsi de suite...Comme
ces crédits sont dangereux, il faut essayer de les monnayer dans une bouillie
pour les chats, "la titrisation" pour faire chic et incompréhensible:
on les colle dans des titres, attachés à telle banque, avec
plein d'autres titres plus sûrs, et on les vend avec un taux d'intérêt
attractif. Mais pour que ça rapporte à la banque qui propose cela,
il faut qu'elle modifie ses taux aux consommateurs après deux ans de taux
bas, en taux variables (dans l'immobilier US, taux presque nul les deux premières
années pour emporter le morceau, puis taux variable après, ce qui
fait plonger les dits consommateurs); et il faut qu'elle-même achète
d'autres titres qui lui rapportent bp à court terme et qu'elle envoie ses
traders spéculer sur les monnaies: l'un dans l'autre, elle fait de l'argent,
étrangle les consommateurs, et continue à en attraper d'autres grâce
à des courtiers malhonnêtes.
Est-ce une dérive comme
on dit ? D'une certaine façon oui, car les capitaux et les opérations
financières devraient être contrôlés; mais fondamentalement
non, car le système capitaliste se survit à lui-même par le
crédit. Il faut faire acheter au moins 10 fois plus que le montant des
salaires, tout en rédimant les salaires. Pourquoi ? La concurrence exige,
si les entreprises ne veulent pas plonger, qu'elles innovent sans cesse, qu'elles
présentent toujours de nouveaux produits (tandis qu'on envoie les anciens
à la casse, exactement comme on jette tous les jours des tonnes de nourriture
dans les supermarchés: idem pour les voitures, les frigos, les meubles...etc)
pour piéger les voisins. C'est une course contre la montre: production
et consommation à tout va, gaspillage effréné, pour rester
sur le marché, et un profit immédiat le plus élevé
possible. Pour cela il faut toujours plus de capitaux et d'investissements pour
des produits inutiles, sauf exception bien sûr sinon il n'y aurait plus
de justification du capitalisme... Les entreprises sont obligées elles-même
d'émettre des titres, de se financer toujours plus sur le marché,
et de jouer à la bourse, pour obtenir des capitaux (bien sûr on se
sucre au passage). Présenter les problèmes comme étant d'abord
"la faute à la spéculation" , c'est faux. Le vice premier,
c'est la concurrence, et le crédit... La spéculation vient en
surcroît. C'est du moins notre avis
Mécanisme et mise en place de l'escroquerie.
1)Mécanisme du crédit et marché du bâtiment et de l'immobilier aux USA.
Les USA rêvent de " rendre tout le monde propriétaire " (c'est du moins ce qui est dit en langage normé). Pour cela il faut distribuer du crédit, apparemment bon marché pendant un ou deux ans, pour soumettre les citoyens financièrement (quasi impossibilité de faire la grève car il faut payer les traites).
Le mécanisme du crédit, outre qu'il génère un comportement moutonnier vis à vis du système économique, permet d'une part "la réalisation" (terme de Marx) des marchandises offertes (c'est à dire la transformation de la plus value produite, qui gît dans les marchandises, en argent), et d'autre part la réappropriation de la plus grande partie des salaires par le système, afin d'assurer la continuité de la bonne marche de la machine industrielle et financière.
Les bas salaires distribués ne permettraient pas en effet à eux seuls l'écoulement des marchandises capitalistes fabriquées. Le crédit est là pour faire acheter bien au delà de ce que les individus gagnent. Et il permet le contrôle de la destination du salaire.
Si l'on ajoute à cela que le crédit n'est évidemment pas gratuit, une part non négligeable des salaires va être "reprise" en intérêts.Si en outre, les taux d'intérêts ne sont pas fixes, les salariés peuvent être mis sur la paille par un taux variable imprévisible.
Dans le cas présent, des maisons et appartements de qualité médiocre, et rapidement construites, ont donc été offerts à la vente, et ceci depuis plusieurs années à l'aide de crédits à taux d'intérêt variable. La clientèle : les salariés, les petites gens, les classes moyennes qui vont s'endetter lourdement. Cette clientèle va être conduite vers des banques rapaces par les " courtiers en prêts hypothécaires ", escrocs officiels patentés.
Le crédit originel représente la valeur d'une marchandise particulière, ici, des maisons ou des appartements. Il n'est pas fictif. Sur cette base, le système financier va construire et inventer des titres négociables fous qui vont faire oublier la réalité sociale et économique première.
Quand on dit aujourd'hui que la crise relève de la pure spéculation, c'est en grande partie inexact. Les titres négociables, dans leur parcours, perdent leur soubassement réel, c'est à dire la base des marchandises ou des services capitalistes qu'ils sont sensés représenter, mais la réalité demeure. Et si le crédit originel n'est soudainement plus remboursé, c'est à dire s'il perd sa qualité de suppléer au paiement d'une marchandise, et de ponctionner un salaire, tout se détraque; la "réalisation" est in terrompue. Cela se produit quand la hausse des taux variables interdit aux acheteurs de rembourser le crédit.
( Monde Diplomatique, sept 2007, p 10, colonne de droite)
2)Des banques rapaces avancent les fonds.
De mèche avec les constructeurs,
les banques payent ces derniers immédiatement, sous réserve que
les salariés prennent des crédits. Ce qui permet à l'industrie
du bâtiment de continuer à construire.
Ces banques font donc
signer des contrats de remboursement (entre 20 et 30 ans) aux acheteurs de maisons
avec hypothèques en cas de défaillances.
-le taux d'intérêt
est bas les deux premières années (ou nul la première année)
: effet de publicité.
-le taux d'intérêt est variable pour
les années qui suivent. Face à une inquiétude éventuelle
sur ces taux variables, la réponse est : " La conjoncture économique
est bonne, et les USA ne font jamais de mauvais coup aux américains ; pas
de crainte à avoir "
Cela marche tellement bien que les courtiers vont chercher des acheteurs de moins en moins fortunés, et font faire aux banques des opérations de crédit de plus en plus dangereuses. Ceci indique bien que la question de la "réalisation" est essentielle au capitalisme: produire toujours plus et n'importe quoi en marchandises matérielles et en services, et les vendre par la voie du crédit.
3)Naissance des subprimes.
Ces prêts hypothécaires, de 20 à 30 ans, sont en fait très risqués. Ils sont appelés les subprimes. Les banques très méfiantes quant au fond, cherchent le moyen de se couvrir. Principe : Il leur faut non seulement continuer de faire ces prêts, mais se débarrasser au plus vite de la charge de les faire rembourser. Comment s'y prendre ? La solution : les " titriser ", c'est-à-dire transformer ces crédits/prêts en titres financiers ou titres négociables à vendre sur le marché financier, pour pouvoir récupérer immédiatement leur mise, mais à rendement élevé pour les rendre attractifs. C'est la dérèglementation financière des année 1979-80 par Reagan et Thatcher qui permet cela, ce qu'on a appelé la "modernisation" et la simplification des marchés, bancaires, monétaires et financiers, assortie de la libre circulation des capitaux (extension faramineuse des paradis fiscaux). (voir en fin de rubrique "A propos des crédits pourris)
Ces titres dangereux sont subdivisés
et incorporés à des paquets de titres, dont la plupart sont sans
danger. Les acheteurs de ces paquets sont d'autres banques, des compagnies d'assurances,
des fonds de pension, des fonds de gestion etc..
Le rendement élevé
sera fourni par la banque qui offre sur le marché ces titres, il sera couvert
par les remboursements effectués, dont les intérêts vont augmenter
d'année en année.
Pendant un temps les banques prêteuses
vont faire des affaires importantes puisqu'elles touchent des intérêts
et des remboursements sur des sommes intégralement remboursées par
la titrisation. Certes elles vont elles-mêmes verser des rendements élevés
aux acheteurs de titres, mais sur la base de ces remboursements. Les acheteurs
de titres font des profits fabuleux à cause de la hausse des taux, puis
revendent leurs paquets de titres. Ces derniers vont se retrouver circuler dans
le monde entier dans les portefeuilles des banques et les fonds d'investissement.
Bénéfices
pour tout le monde sauf pour les acheteurs de maison qui, bientôt, n'en
peuvent plus, surtout s'ils se font licencier par dessus le marché.
4)Faillites des propriétaires de maisons et appartements.(1)
Ces faillites
se produisent depuis plus de 7 ans aux USA. On l'a caché. Les journaux
disent généralement que cela commence début 2007, c'est inexact.
Les individus ne peuvent plus rembourser, trompés par l'arrivée
de la hausse des taux. Le coût de la vie augmente, le remboursement prend
parfois plus de la moitié du salaire. Les banques n'accordent pas de délais.
Par ex à Claveland, les saisies immobilières fonctionnent en continu,
même en hiver : les camions de déménagement débarquent,
vident les maisons, jettent les gens dehors. Les banques tentent de revendre mais
n'y parviennent pas toujours dans une situation d'appauvrissement du salariat.
Soit
les maisons sont revendues immédiatement, soit elles sont laissées
à l'abandon, mais barricadées pour éviter qu'elles ne soient
squattées. Ce qui compte, c'est moins de les récupérer que
de continuer à construire et à prêter. C'est un immense gaspillage
sur la base d'une réalisation incertaine.
Aujourd'hui ces faillites
sont idéologiquement incorporées dans ce qu'on appellent les "
comportements individuels " !! La "neuroéconomie" fait son
entrée chez les économistes ! La prétendue "scientificité"
de l'économie politique n'a pas de limite au niveau de l'escroquerie intellectuelle..
C'est typique d'un nouveau " novlangue ", jargon spécifique des
économistes pour éviter de parler des causes des faillites. Ce serait
la psychologie de l'individu qui, paraît-il, serait à étudier
pour expliquer cette chose extraordinaire qu'est l'impossibilité de gérer
un patrimoine immobilier quand on est pauvre !!!! (cf le supplément au
"Monde Economie". 15-1-08)
5)Le marché de l'immobilier décline.
Le bruit se répand chez les acheteurs potentiels qu'on n'achète pas une maison avec des prêts à taux variable. Si par le plus grand des hasards, l'économie libérale avait fait prendre par l'Etat US des mesures de soutien aux familles étranglées par le remboursement, afin que le système ne s'interrompe pas, il n'y aurait pas eu de crise. Mais l'Etat Us, très libéral, n'est pas fait pour soutenir le peuple, Si en même temps, la FED (la banque centrale US) avait pris à temps des mesures de modération des taux, puis de baisse progressive, il n'y aurait pas eu de panique sur les marchés. Autrement dit, si des choses simples s'étaient produites: prise en considération par l'Etat de la situation et incitations diverses comme indiqué ci-dessus, le système se serait protégé. Mais ce qui est extraordinaire, c'est l'incapacité du système et de son Etat à se protéger; leur cécité mutuelle, leur stupide croyance en leur bonne étoile, leur impossibilité à jeter un regard vers les petites gens, vont faire chuter le système financier. Piètre réconfort pour les familles à la rue...
Dès lors, la chute des prix de l'immobilier se combine avec le ralentissement des constructions, les licenciements, les fermetures d'entreprises du bâtiment; ce qui aggrave la capacité de remboursement. Ceci se répercute sur les banques puis la bourse, puis à tous les niveaux de l'économie (industrie de l'automobile entre autres..).
Les risques de récession, un peu vagues au départ, sont rapidement évidents.
6)Après quelques années, les subprimes sont désignées comme étant dangereuses: chacun veut s'en débarrasser.
Les remboursement
ne rentrant plus ou mal, les hauts rendements ont tendance à se tarir,
mais paradoxalement les taux restent élevés sur le marché
interbancaire. En effet si une banque veut absolument placer ses titres parce
qu'elle a besoin d'argent, les autres banques auxquelles elles s'adressent vont
lui dire " ok mais j'augmente mon taux ", car plus personne ne se fait
confiance, et ainsi de suite entre banques. Si la Banque centrale baisse ses taux
directeurs pour tenter d'enrayer le mouvement, ça ne sert à rien
ou presque : les banques ne se font plus confiance entre elles. Les banques qui
ont beaucoup prêté risquent de ne jamais être remboursées:
en France, la BNP, la Société Générale, le Crédit
Agricole, Dexia...
Dans le même temps, les possesseurs des titres dangereux
ou pourris cherchent à s'en défaire car ceux-ci ont peu à
peu une valeur nulle. Peu de repreneurs, puis plus du tout de repreneurs. La chute
de leur valeur touche tous les titres auxquels ils sont mêlés. Il
n'y a plus d'acheteurs de ces titres, ou à l'inverse plus " d'offre
d'argent " (on offre de l'argent contre des titres : c'est le jargon).
7)Intervention des banques centrales et des " Fonds souverains ".
Les banques
accusent des pertes importantes de leurs actifs (Perte considérable de
valeur de leurs titres). Les banques centrales " injectent alors des milliards
sur les marchés financiers ", ce qui veut dire qu'en fait elles rachètent
ces titres au prix fort alors qu'ils ne valent plus rien. Ils sont bons à
mettre à la poubelle. Elles jouent leur rôle traditionnel de "
prêteurs en dernier ressort " à fonds perdus. Où trouvent-elles
l'argent ? Dans leurs comptes (Etats, banques, citoyens ordinaires
), ou
dans la création monétaire, ce qui est extrêmement dangereux....
Le scandale c'est que cette aide ne va pas aux petites gens pour les aider
à passer le cap, ou pour couvrir les taux variables, cela coûterait
moins cher. L'aide va aux banques. Il paraît plus payant au système,
d'un point de vue économique et social (du moins dans un premier temps),
d'acculer les gens à la misère, comme pour les punir, pour les voir
accepter n'importe quel salaire, ou accepter de partir à la guerre au Moyen
Orient à défaut de trouver du travail
Aujourd'hui le gouvernement
américain envisage au niveau du discours d'aider les gens, mais on ne connait
pas les modalités de cette aide !
Les Etats des pays émergents (pays du Tiers monde dont la bourgeoisie est riche), qui achètent d'habitude des bons du trésor des Etats Occidentaux (c'est à dire la dette) moyennant des intérêts, et qui ont des fonds très élevés à placer (pétrodollars), achètent ces derniers temps ces titres, histoire de " rendre service ", en fait de changer les rapports de force, de prendre des participations dans les grandes banques, de négocier cette aide plus tard sur le plan économique en présentant les titres et en demandant l'addition .Ce sont les " fonds souverains ". C'est une situation nouvelle et imprévue qui montre que les Etats du Tiers monde, acculés entre 1997 et 2001 par des crises financières, ont réfléchi et tiré les leçons. Situation comique, dont les conséquences sont inconnues...
8)Faillite des banques, chute des bourses en 2008.
On ne reviendra pas sur les grandes faillites de Lehman Brothers par exemple, ou les "nationalisations" aux USA et en GB de grandes banques. Après les banques centrales, les Etats se mettent à jouer aussi le rôle de pompier en dernier ressort. L'économie libérale appelle au secours les Etats.
La chute des bourses suit naturellement ce mouvement : perte de 10% sur les bourses début janvier 2008, c'est-à-dire les gains de 2007. Chute plus grave le 22 janvier .Actuellement le CAC 40 qui était monté jusqu'à plus de 6000, est en dessous de la barre des 4000... (en 2009, en dessous de 3000)
Septembre noir 08 pour toutes les bourses, de Wall Street, de la France.. puis de Londres, Paris, Tokyo le 8 octobre. Et cela continue en 2009. Pendant ce temps, l'inflation rampante peut devenir galopante: 6% d'inflation en GB en mars 2009 .Chute de la valeur des monnaies, et hausse naturelle du prix de l'or qui retrouve son rôle de valeur refuge. C'est bien pourquoi la BCE ne veut pas baisser les taux d'intérêt dans un premeir temps...
9) Récession économique.
Nous ne reviendrons pas sur les sommes extraordinaires données aux banques, pendant que les entreprises chutent (les banques ne prêtent plus, les investissements n'ont plus lieu, la vente des marchandises stagnent, les ménages diffèrent l'achat d'une nouvelle voiture, la chute des ventes des automobiles est importante. On a toujours entendu dire que c'est l'automobile qui est le nerf de la guerre avec le bâtiment. Si l'une et l'autre chutent, ce sont toutes les industries en amont qui sautent les unes après les autres.
Les industries voient leur taux de profit chuter. Elles n'attendent pas pour prendre des décisions drastiques. Elles licencient, aggravant en même temps la chute de la demande, donc de la production. Mais elles sucrent au passage leurs dirigeants avec des bonus, rendus publics, qui font monter la colère d'un salariat qui reste cependant paisible, comme s'il était hébété. ça et là des explosions sociales pour obtenir des salaires de départ importants. Cela va tenir un an, et puis après ? Que feront les salariés si les emplois en sont pas retrouvés ?? La façon de négocier les licenciements en dit long sur les illusions sur l'avenir.
CONCLUSION :
Le
système est fondé sur la capacité de résistance des
petites gens à se faire saigner (c'est " les comportements individuels
")
-Les salariés se font exploiter méchamment au travail
: bas salaires, ou salaires dits " corrects " moyennant des rendements
infernaux
-Ils se font manipuler en croyant quitter leur classe d'origine car
ils deviennent propriétaires.
-Ils se font arracher ensuite la majeure
partie de leur salaire par les mêmes qui les exploitent pour payer des maisons
qui vont leur être reprises.
-Ils vont tomber dans la misère
et faire baisser magistralement tous les salaires.
-Ils vont supporter en même
temps la hausse des prix
C'est le capitalisme parfaitement décrit par
Marx.
Mais c'est aussi le principe de l'arroseur arrosé. Tout le système est atteint. D'où, on comprendra pourquoi il faut faire la guerre du point de vue des dominants. Pour continuer à produire et à prélever de la plus value. Celui qui achète les armes paye cash, ce sont en grande partie les Etats qui s'adressent à leur propre industrie d'armement pour les exhorter à produire en vue de faire la guerre. Pas de danger de non paiement ou d'emprunts non remboursés, mais énormes risques d'inflation. Qu'à cela ne tienne ! Les miséreux partiront à la guerre à coups de triques et seront convier à tuer d'autres miséreux : Moyen de combattre dans les esprits toute trace d'internationalisme. Tout le problème est de savoir si des régimes faillis auront les moyens politiques de continuer à faire croire au bien fondé de la guerre.
La nouveauté: le libéralisme s'est effondré, il est discrédité, failli. Les Etats n'ont rien vu venir. La gauche et l'extrême gauche n'ont pas vraiment senti le vent venir et n'ont pas su quoi dire, quoi proposer (à part abstraitement la "révolution"...). Elles ne sont pas intervenues en puissance pour la défense des expulsés, pour l'interdiction des taux variables, contre les niches fiscales, pour la restitution des parachutes dorés... Elles sont piteuses, on ne les a pas vraiment entendues, ni là, ni contre la guerre....
Et contrairement à ce qui a été dit par les guignols qui nous gouvernent, il y a de l'argent !! L'argent a surgi !!
(fin 2008)
Profits records des banques US de Wall Street malgré la crises des Subprimes...28 Mds de dollars en 2007 pour 5 grandes banques...Mais le journal craint un rfemise en cause de cette situation. 1200 mds sur 10000 mds, de prêts immobiliers concernent les subprimes ...(Les Echos du 12-11-07)
98 disparitions de banques en 2009 (le Monde des 5 et 6-10-09)
Cette tarte à la crème nous est servi régulièrement. Un Etat n'est jamais en faillite, sauf cas rarissime. Les gouvernements sont maîtres des ressources. Ils les font voter à la hauteur qu'ils désirent.
Mais les Etats prendront-ils l'argent là où il est le plus ? Dans les profits des grandes sociétés et dans les banques ?ou bien le prendront-ils dans l'épargne des citoyens (livret A ou Livret "développement durable" ou comptes courants ,,,) pour ne jamais le rendre ?? Ou feront-ils marcher la planche à billets au risque d'une inflation majeure qui retomberait encore sur les petites gens ??
Mr Fillon feint de ne pas vouloir de ce capitalisme là (le capitalisme dévoyé!!!) au mois de septembre 2008; mais il a bien été porté au pouvoir par ce même capitalisme avec son ami-ennemi Sarkozy ! Il est en train de nous faire le coup du capitalisme humaniste, tandis qu'il se prépare à redonner à l'Etat un rôle que les libéraux ne lui reonnaissaient plus.
mars 2009
(1)Il est bon de mettre en regard la confiscation automatique des habitations des salariés, dès lors quils ne peuvent plus payer leurs traites, et la non confiscation des biens de toutes les catégories de dominants lorsqu'ils ont fraudé avec le fisc ou se sont livrés à des prébendes fantastiques du bien public. Par exemple en novembre 2007, on apprend que les biens de la mafia italienne n'ont jamais été touchés alors qu'une loi prévoit de les confisquer lorsque ses chefs sont arrêtés et condamnés.
Les grands de ce monde, USA surtout, envisagent un rachat massif des produits financiers basés sur les crédits immobiliers. Il en coûterait 2000 à 3000 milliards de dollars (Le Monde du 25-3-08). Avec quoi payer ? Avez l'argent public ! Ou avec la planche à billets. Une inflation gigantesque peut en découler, sauf si cet argent fonctionne productivement comme avance en capital (du point de vue du capitalisme). Mais il y a de fortes chance que cet argent fonctionne comme du revenu dépensé et ne génère aucune fructification de capital. Dans ce cas c'est la chute de la valeur des monnaies et l'inflation.
Et cela suppose que les salariés, déjà éprouvés par la baisse du pouvoir d'achat, le chômage, la précarité, se serrent encore davantage la ceinture sous l'effet des nouvelles mesures concernant la santé, le logement, les retraites....
Tout cela pourquoi ? Parce que l'industrie du bâtiment, aux USA, et leurs banques alliées, ont imaginé de manger toutes crues les classes sociales les plus démunies en les immergeant dans un flot de crédits. Espérant qu'au lieu de deux soupes par jour, ces petites gens en consacreraient une à payer leurs dettes, les banques ont imaginé que ce pari était possible. C'est la chute dans la pauvreté de ces classes sociales qui a fait plonger les banques (humoristique ! ). Et aujourd'hui il faudrait leur donner des millions d'euros...
Une seule issue: annulation de la dette de ces classes sociales, restitution de leurs logements, fermeture des banques les plus crapuleuses, embauche des salariés licenciés dans le social, interdiction des licenciements, confiscation des profits en vue de réinventer d'autres emplois dans d'autres conditions... mais aucun plan social !
Comment vivre ? Avec quoi ? Que produire et comment ?
mars 2008
Tout le marché du crédit est vérouillé par les subprimes qui ont plombé tous les comptes bancaires dans le monde entier. C'est la revanche non voulue des pauvres des expulsés des USA. Les 5 grandes banques centrales (USA, Europe, Suisse, Canada, GB) s'unissent pour prêter 200 mds de dollars de titres du trésor à un petit groupe de grandes banques qui, par leur chute, entraînerait tout le système à sa perte.
13-3-08
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Le gouvernement US qui a couvert par des millions de dollars, les yeux fermés, le déficit colossal de AIG fin 2008, n'a demandé aucune contrepartie !! Bravo Obama !! Aujourd'hui, AIG a utilisé cet argent pour renflouer des banques étrangères, dont françaises, et va verser des bonus exceptionnels à ses hauts cadres qui l'ont aidée à plonger.... de quoi préparer une insurrection aux USA pour tous ceux qui sont à la rue.
Aucun document signé de AIG vis à vis du trésor US sur la renonciation à tout bonus ! Citoyens, faites confiance à l'administration US !
Le syndrome "Argentine 2001" se profile à l'horizon un peu partout: les classes moyennes qui peuvent descendre dans la rue, casser les grandes surfaces, enfoncer les grilles des banques, taper sur des casserolles, occuper la rue...
Aujourd'hui en Irlande, bientôt en Lettonie, puis dans tous les Etats baltes......
Quand les économistes bavards parlent de "fonds spéculatifs", il ne parlent en réalité que des créances à risque, c'est à dire celles qu'on nomme pourries. Mais elles ne viennent pas de la spécultation, elles viennent des crédits à la consommation non remboursés, qui n'ont rien à faire en bourse. Pour les couvrir, il a fallu créer des obligations pourries, puis ce qu'on appelle les "dérivés", c'est à dire les contrats d'échange sur les risques de défaillance... et ainsi de suite... Les crédits pourris se sont multipliés à force de vouloir s'en couvrir ! (Courrier international du 1° au 7-1 2009). Si l'on ajoute à cela les nouvelles possibilités de déresponsabiliser le prêteur par l'invention de la titrisation ces 20 dernières années, et la dillution des contrats de crédit, on comprendra pourquoi les financiers eux-mêmes se sont illusionnés sur l'absence de nocivité de ce qu'ils faisaient..(le Monde du 1-4-09)
Et comme dans le même temps, les citoyens appauvris (politiques de rigueur de la décennie 80) ont tenté de garder le même niveau de vie par la demande de crédits, qu'on leur octroyait bien volontiers, l'offre et la demande de crédit se sont conjuguées dans un mélange explosif
mai 2009
Derrière la boufonnerie dont on nous rabat les oreilles, il y a le vrai problème de Clearstream mis en lumière en 2001 par Denis Robert et Ernest Backes, "Révélations" (LesArènes). Un grand livre d'indignation et d'explication sur ce qu'est la sale finance capitaliste. Il y avait plus qu'un climat étrange dans cette chambre de compensation au Luxembourg qui couvrait des comptes fantômes, les transactions dans les paradis fiscaux, du blanchiment d'argent, des transactions financières qui disparaissent aussitôt faites... et si vous rompez la transparence, vous risquez gros...! On ne pardonnait pas cela à Denis Robert. On lui a pourri la vie.
Qui a inventé toute cette affaire guignolesque ? Pour couvrir quoi ?
Il faut lire ce livre.
On essaye de nous dire aujourd'hui que ce sont les activités des traders qui ont crée la crise ! !Les traders utilisent la crise mais ne la crée pas. C'est comme ceux qui expliquent que c'est la spéculation qui fait le mal dans la finance! Balivernes. Qui expliquera que le crédit pour acheter toujours plus, dans une situation où l'exploitation s'intensifie, est la gangrène du capitalisme ?
octobre 2009
(titre d'un article du Monde du 23-10-09)
La titrisation est bonne, explique l'article, si les crédits qui la composent sont de bonne qualité !! C'est bien mieux que la restructuration de la dette par de nouveaux crédits... Malheureusement, la titrisation a justement été faite pour fiare passer, ni vu ni connu, des crédits pourris... Il faut bien que les salariés continuent d'acheter !!
La ministre de l'économie, Mme Lagarde, n'a -t-elle pas refusé récemment de supprimer les crédits "revolving" ?