(Je conviens qu’il faut se méfier des analogies, des faits peuvent se ressembler certes mais il n’y a pas de mécanicisme et de déterminisme dans l’histoire… Cependant cela vaut la peine de faire une comparaison qui fait froid dans le dos. J’en appelle aux historiens qui me liront de critiquer et de compléter… )
Année 2024
- Macron a ouvert un pont d’or à l’extrême droite en juin en dissolvant l’AN. Cela a été acté.
-Le gouvernement actuel fonctionne sous le regard critique et l’appréciation du RN
-un vote national citoyen à gauche en juillet 24 permet la constitution d’un gouvernement de droite, sans révolte majeure en septembre 24.
-La démocratie parlementaire est en liquidation ; la dissolution a été imposée après une utilisation à répétition du 49-3 qui a démontré que l’exécutif peut se passer du législatif sans que cela crée un soulèvement pour la préservation de la démocratie
-la gauche, malgré le NFP, est en déliquescence. Minée par des « désaccords » minables et masculinistes pour garder le pouvoir, incapable d’accepter les critiques et d’en faire un élément de force, incapable d’en appeler et d’organiser dans le pays une base solide et de soutien critique (comités d’action et autres..) : la désignation bienvenue de Lucie Castets pour représenter le NFP aurait pu en être l’occasion. Bref la gauche en privilégiant les combats d’appareils et de « sachants », montre qu’elle ne voit pas ce qui se passe dans le pays.
-Jordan Bardella du RN, raciste, néo-fasciste, antisémite, national-populiste, inculte politiquement….séduit une partie importante du corps électoral sur la base de la soumission de ce dernier à un marécage xénophobe nourri par une instruction en déshérence : un enseignant manque dans la moitié des établissements cette rentrée 24-25.
-Déshérence accentuée de l’EN. L’enseignement n’est plus un métier fondamental et humaniste dont l’objet est d’instruire les jeunes, de leur donner les moyens de construire un autre avenir, sur la base du savoir et de la critique. Cette déshérence serait due d’abord à une question de salaire, disent les syndicats et la gauche, lesquels font de l’enseignement un métier comme un autre : vendeur de patates, ou de smarphones….La prégnance de l’idéologie du smartphone et de l’ARGENT, a déconsidéré l’enseignement, toute culture humaine, la lecture, l’histoire, l’expérience .. et porte aux nues les préjugés de toutes sortes contre la recherche de la vérité.
- La gauche s’est tue honteusement, ainsi que les salariés de RTF, devant la nomination de Rachida Dati comme ministre de la culture, parce que c’était une femme, d’origine maghrébine qui plus est, alors que c’est la P.. de la République, stupide, inculte, embourbée dans les affaires… Elle n’a pas été nommée là pour lutter contre l’inculture dont elle n’a que faire. Il faut le dire.
-Montée des insultes étatiques et gouvernementales, en forme d’affirmations morales despotiques, utilisant le mot « terroriste » à toutes les sauces, par simplification du langage : tout opposant se voit affublé du qualificatif de terroriste, particulièrement s’il condamne l’État fascisant d’Israël.
-Montée en puissance de Bolloré qui s’approprie une grande partie de la presse privée et publique avec la bénédiction de Macron.
-Montée en puissance de l’industrie d’armement qui devait
profiter à la défense de la démocratie en Ukraine, sert
également à la « défense » d’Israël
et le soutien au génocide.
Cette situation accroît les doubles langages, accroît les capacités
de l’appareil répressif français.
L’aide militaire à l’Ukraine n’a pas affaibli Poutine :
Il y a là un point obscure évident. Et cette aide est notoirement
insuffisante.
-L’Etat social est détruit par pans successifs : destruction
et privatisation progressive de l’EN, des Hôpitaux, de l’aide
sociale à l’Enfance, aux handicapés, des Ehpads...
Formation élitiste des médecins pour les riches au détriment
d’une médecine de soins et de prévention. 6 millions de français
sont sans médecin généraliste.
-Environnement, agriculture, industrie, transports livrés plus que jamais aux appétits des lobbies….
-Montée du narcotrafic dans les quartiers, qui donne lieu à la
criminalisation de l’aide aux étrangers, qui est le prétexte
à la chasse au faciès, qui justifie la présence policière
contre une police de proximité, qui jette le discrédit sur l’habitat
social, alors que les effectifs de la police judiciaire n’ont cessé
de diminuer jusqu’en janvier 2024, attaquée frontalement par la
réforme macroniste de la fin de 2023.
Sur internet on lit de la part de Julien Sapori, commissaire divisionnaire honoraire,
à propos de la réforme de la PJ entrée en vigueur le 1er janvier
2024 : « La fusion des 14 000 enquêteurs de la sécurité
publique avec les 4 000 membres de la police judiciaire risque bien
d'entraîner la disparition de cette dernière, et donc de sa compétence
technique indispensable en matière de lutte contre la grande criminalité » .
Georges Clémenceau disait que La seule police qu’une démocratie
puisse avouer, la police judiciaire, est la police des crimes et des délits,
protectrice de tous les citoyens, (elle) n’est plus au service de l’arbitraire,
son œuvre est (celle de la) liberté…
Aujourd’hui il s’agit de la mise à mort du fleuron de
la Police Nationale : la Police Judiciaire. Il s’agit d’un choix
assumé de faire du traitement de la petite délinquance une priorité
au détriment de la grande criminalité.
……………….
Si on rapproche une telle réforme de la chasse aux immigrés, on a là les ingrédients supplémentaires de l’entrée de l’extrême droite dans la République minée par son oligarchie.
Le 27-9-2024
octobre 2022
L'un des représentants les plus virulents en Europe, après Orban de Hongrie, Berlusconi d'Italie, Le Pen en France, de l'extrême droite fascisante est sans conteste Mateo Salvini d'Italie.
Il a refusé l'entrée de "l'Opens Arms" avec plus de 100 migrants à bord à Lampedusa. Ceci pendant 19 jours mettant en danger la vie de ces gens: manque d'eau, de nourriture, de soins..;
Il a fallu l'intervention du Procureur d'Agrigente pour débloquer la situation. Le 21-8-19 ces migrants ont pu être accueillis à Lampedusa.