(janvier 2016)
On nous dit que c'est fini, que les grandes surfaces ne jettent plus la nourriture mais la donnent. MENSONGE
Expérience faite le soir dans les containers des grandes surfaces (sauf les grands comme Carrefour qui broient avec des grosses machines): des centaines de produits alimentaires jetés tous les jours avec l'alibi commode des dates de fin de consommation
DU PAIN JETE EN MASSE : C'était déjà signalé par
un film, autrichien croyons-nous, vieux de 20 ans qui faisait le rapport entre
le pain jeté annuellement et le nombre d'hectares de terres de froment
qu'on aurait brûlés....
Alors qu'on ne vienne pas dire qu'il n'y a pas assez à manger. Le marketing
commercial exige que les étalages soient toujours pleins dans les grandes
surfaces, quitte à ce que tout soit jeté le lendemain (valable
pour le pain, les gâteaux, les yaourts, la laiterie, la viande....)
C'est une incitation au vol et au ... meurtre
" La FAO déclare sans sourciller en septembre 09 que la production agricole devra croître de 70% d'ici à 2050 pour pouvoir nourrir 9,1 Mds de personnes Les terres arables devront augmenter de 120 millions d'hectares . Tout ceci pour accréditer l'idée que la population mondiale est trop importante et que la nourriture va faire défaut. Pendant ce temps l'agro-alimentaire produit en vue de faire détruire presque un tiers de la production C'EST OBSCENE ! " (le Monde du 26-9-09)
A côté de cela des jeunes se font prendre tous les jours à voler de la nourriture dans les grandes surfaces.
Ce gaspillage est d'une violence inouïe, parmi d'autres violences... Ne
nous étonnons pas que certains jeunes recherchent des répliques
aussi violentes..
C'est peut-être pourquoi il faut des guerres, et convaincre les hommes
qu'ils deviendront de "vrais hommes" dans la guerre...
(à partir du Monde du 3-8-12)
La progression par étapes sur la main-mise des semences sur les céréales par les grands céréaliers qui relèvent de l'industrie chimique peut s'établir comme suit, au travers des redevances et de la propriété privée sur les graines:
-Au départ semences de ferme en libre circulation avec tous les pouvoirs aux paysans
-première redevances imposées sur les semences libres pour accéder à la distribution sur le marché capitaliste
-Mainmise sur quelques semences via la transformation des graines et les brevets sur le vivant pour accéder à "la propriété privée des graines" (années 80): maïs et soja
-pseudo révolution agricole pour les pays du Tiers monde avec l'invention des graines hybrides (mettre la date): essais en Afrique et en Inde.
-Généralisation des redevances sur toutes les graines céréalières, disparition de quantités de semences de blé, faillites des moulins de campagne, généralisation de l'industrie de la farine de blé.
-Interdiction de semer des graines de toutes sortes non homologuées par les Ministères de l'agriculture: légumes puis céréales
-expropriation des paysans du droit d'avoir des graines et de les semer librement; soumission des paysans à l'industrie chimique par l'endettement.
-quasi expropriation des boulangers du droit d'acheter les farines de leur choix
-dans le même temps, invention des OGM, ce qui clarifie la notion de propriété privée sur les nouvelles graines industrielles... et sur toutes les graines
-Ceci est fait dans la perspective d'interdire à la petite production paysanne de se reconstituer, on lui interdirait d'échanger, de vendre et d'accéder au marché.
-Au total droit de vie et de mort, à terme, des grands chimistes céréaliers sur les paysans et les populations, par la famine organisée, s'ils le veulent.
LE CONTENU DE L'ARTICLE
Traditionnellement en France les semences de ferme étaient la norme. Encore 42% des semences, particulièrement pour le blé tendre, le colza, les féverolles sont des semences de ferme. Moins chères, de meilleure qualité, elles sont prélevées sur la récolte et permettent aux cultivateurs les combinaisons et variétés de leur choix. Mais ce dernier a été fortement restreint avec le droit de propriété sur les graines !...
Les semences vendues par les semenciers, aux dires de certains agriculteurs, sont moins stables; si elles duraient 4 à 6 ans, il y a quelques années, elles ne durent pas plus de 2 ans aujourd'hui. Pourquoi ? Pour que les cultivateurs en achètent plus souvent et davantage.
Et s'il n'y a que 42% de semences de ferme, c'est parce que des redevances ont été imposées sur le blé tendre, il y a plusieurs années en arrière. Celui qui veut, en effet, écouler sa production sur le marché par les organismes collecteurs agrées doit verser une contribution de 5 centimes le quintal de blé livré, ou alors il se débrouille tout seul. Cet organisme collecteur est le plus souvent une coopérative, très capitaliste, dont les liens avec les semenciers restent à mettre en évidence.
Le ministre Bruno Lemaire par une loi du 28-11-2011 a été plus loin, en prévoyant d'instaurer une redevance au profit direct des semenciers sur 21 semences de ferme. Cela a suscité un tel tollé (sauf par la FNSEA) que les décrets d'application n'ont jamais été publiés. Ce texte de loi, qui doit revenir sur la table en 2013, est une transposition d'une disposition européenne (établir laquelle). Les semenciers prétendent en effet disposer du droit de propriété intellectuelle sur les variétés de semences par le biais "de certificats d'obtention végétale" contrôlés par le Minsitère de l'agriculture. .
C'est ainsi d'ailleurs qu'il n'y a plus de semences de ferme pour le maïs et le soja, entièrement entre les mains des semenciers. Il s'agit en plus de semences hybrides: inutile de tenter de les semer à nouveau, elles sont stériles. C'est ce qui avait fait le bonheur de cette mafia agro-alimentaire en Inde, et dans quelques pays d'Afrique, avec une dite révolution agricole bien spéciale, dénoncée violemment par Vandana Shiva. Ces semences hybrides qui devaient faire le bonheur des peuples étaient stériles, et demandaient énormément d'intrants: eau, engrais, pesticides... la suite a été la main mise sur les paysans, leur ruine, leur expropriation... et la dite révolution s'est continué dans les semences OGM.
Bruxelles pourrait enterriner le principe de la supression de semer les graines de son choix: renforcer les titres de propriété des graines au profit de l'industrie des semenciers contre le droit des paysans;
Les semenciers sont des géants de la chimie: Monsanto, Syngenta, DuPont. Le brevet est leur règle, ils veulent l'étendre à tout le monde végétal.
Leur objectif : la fin des variétés de graines, la main mise totale sur la production agricole, dont les OGM sont déjà le prototype, l'expropriation massive des paysans par la voie de l'endettement. Régner en maître sur la production agricole et végétale : la barbarie.
Loin d'en finir avec l'industrialisation de l' agriculture, cette évolution garantirait donc la main mise totale de l'industrie sur l'agriculture, donc la possibilité à tous moments de jeter des pays importateurs de semences dans la famine, ce qui a déjà lieu pour le riz au Mali par exemple, alors que ce pays produit naturellement et traditionnellement du riz, mais un peu plus cher que le riz importé.
Ce système est d'ailleurs en train de s'étendre aux légumes, c'est pourquoi Kokopelli se fait régulièrement poursuivre pour échange libre de semences. C'est la cour de justice de l'Union européenne qui l'a désavouée le 12 juillet 2012. Une honte que seuls des voyous peuvent assumer...
Le 19-8-12
Finalement, ce documentaire très bien fait, met en parfaite lumière l'origine de cette mafia totalement liée au système capitaliste. Les intervenants sont surtout des agronomes opposants: Bourguigon, les responsables de Kokopelli, Rhabi, Vandana Shiva, des intervenants du Brésil, d'Ukraine....et autres
-Dès la fin du 19ème siècle mais plus particulièrement lors du 20ème siècle, le capitalisme se donne comme objectif d'intégrer l'agriculture dans le marché, d'en faire un acheteur de produits industriels, d'accepter en retour l'entrée des industries dans la production agricole, et de permettre à ces dernières de se substituer aux paysans, au point de rendre ces derniers inutiles.
-Première irruption violente de l'industrie dans l'agriculture: substituer les engrais chimiques au fumier. Ce mouvement se poursuit jusqu'à la folie: le fumier transformé en lisier remplit de moins en moins son rôle, si ce n'est un rôle de pollution de l'eau en nitrates, au lieu de servir à enrichir la terre et à la régénérer. Les économistes parlent de nouvelle révolution agricole.
-La première guerre mondiale saigne à blanc la paysannerie allemande et française, ce sont les femmes qui prennent tout en charge mais pas pour longtemps. Il n'y a pas meilleure situation pour introduire l'industrie dans l'agriculture. Evolution fulgurante à la seconde guerre mondiale
-Les produits de guerre sont reconvertis en produits agricoles: les tanks donnent les tracteurs; les gaz asphyxiants ouvrent la voie aux pesticides, herbicides...Le pétrole va fournir les moyens de transport, les outils motorisés, les sacs plastiques, les engrais... Qu'arriverait-il à l'agriculture "moderne" avec la disparition du pétrole ?
-Véritable génocide de l'agriculture et des paysans : séparation entre l'élevage, les cultures, les rivières, la forêt. L'ensemble des activités, imbriquées et liées autrefois, et permettant de vivre en autosuffisance, et presqu'en dehors du marché, sont séparées, cassées. La récupération de tous les éléments produits par la nature ne se fait plus, on va vers un immense gaspillage avec la marchandisation de toute l'agriculture, et une pollution sans précédent. En réalité on interdit la régénération des sols, on ne s'occupe que de nourrir la plante (agriculture hors sol) au détriment de la terre. Cette cassure s'effectue par l'endettement paysan et sa dépendance vis à vis de l'indusstrie
-La terre au lieu d'être friable, en "semoule", devient dure, cassante, elle ne permet plus à l'eau d'y pénétrer: ère des grandes inondations
-La microbiologie des sols est supprimée vers les années 60. Les agronomes ne savent pas analyser un sol, ça ne se fait plus, ça ne s'apprend plus. La recherche en agronomie est cassée, des secteurs entiers de recherche n'existent plus.
-Le dernier acte de violence contre les paysans est la prise de possession des semences (1961), avec ce qu'on a nommé la révolution verte (semences hybrides, intrants obligés, gaspillage d'eau, expropriation massive des paysans): les semences robustes que les paysans avaient créés au cours des âges sont éliminées. Le paysan n'a plus le droit d'avoir ses semences, et s'il les garde, il est exclu de la commercialisation des produits agricoles. Les coopératives le jettent.... C'est le dernier volet du génocide contre les paysans. Des paysans se suicident tous les jours en Inde et en Asie avec les pesticides qui ont tué leurs terres: geste hautement symbolique.
-C'est la guerre juridique contre toutes les sociétés et associations qui se font les conservatrices des vieilles variétés de semences, et qui les vendent ou les donnent: il s'agit de les ruiner par des procès
-Dans ce cadre les OGM apparaissent : soit elles possèdent les pesticides nécessaires à leur croissance, soit elles permettent de résister aux pesticides qu'on répand dans les champs où les cultures poussent et nécessitent beaucoup d'eau. Le maïs originel était robuste et poussait avec peu d'eau. Maintenant il est empoisonné et demande bp d'eau. La discussion contre les OGM est simple: pas d'OGM sans intrants industriels coûteux. L'OGM est un produit industriel outre que c'est un produit potentiellement dangereux pour l'humain et les animaux.
-La terre n'a en principe pas besoin de beaucoup de régénérants si on n'élimine pas tout ce qui la fait vivre. Les forêts n'ont nul besoin qu'on vienne leur apporter des engrais. Il s'agit seulement de restituer à la terre ce qui lui revient naturellement et de laisser vivre les milliers de petits insectes et vers qui aèrent en permanence la terre et créent l'humus.
-Imminence de risques réels de famines (outre tout ce qu'on jette) par manque de bonne terre (la terre est morte), manque de semences susceptibles de se passer d'intrants, rendements en déclin malgré l'augmentation continue des engrais. Supposition que l'éthanol vise aussi à remplir cette fonction de famine vis à vis des pauvres: les riches remplissent leurs réservoirs, les pauvres exclus des terres crèvent de faim......
-Le film montre ce que les intervenants font eux-mêmes, comment ils ont réussi à recréer sur de larges surfaces une vie agricole où le savoir des anciens est retrouvé, et où la femme reconquiert ce qu'elle avait perdu dans l'agriculture (thèse du film).
Juin 2010
Bourguignon préconise par ailleurs de recouvrir la terre de "bois rameal fragmenté". Ce serait le meilleur régénérateur de celle-ci.
-Produire le plus possible et vendre le plus possible de façon normée. Puis détruire la surproduction pour garder des prix élevés (tout en intégrant dans les coûts la valeur de ce qui sera jeté et gaspillé)
-S'approprier toutes les terres cultivables et s'approprier toutes les semences en obligeant les paysans et agriculteurs à leur en acheter, en délaissant les leurs. Puis offrir des semences qui demandent beaucoup d'intrants (engrais, pesticides, herbicides) et beacoup d'eau, pour soumettre paysans et agriculteurs par l'endettement, les machines et les intrants (semences hybrides, semences stériles, OGM...)
-S'approprier tous les marchés afin d'empêcher les indépendants d'avoir leurs propres circuits de distribution
-Refuser toute responsabilité dans la pollution massive de la terre et des mers
-"Nécro-Codex-Alimentarius
Depuis
quelques semaines, de nombreux sites internet et blogs ont évoqué
le nouveau projet de décret US "HR 875" (House of Representatives
875) qui vise à créer un nouvel organisme de "sécurité
alimentaire pour la protection du consommateur" aux Etats-Unis, en clair
un nouvel organisme d'empoisonnement alimentaire sous l'égide des multinationales.
La réglementation proposée serait tellement large qu'elle permettrait,
éventuellement, d'interdire l'achat de crevettes à l'arrivée
du bateau au port, l'achat de produits bios non irradiés, l'achat de lait
cru à la ferme et bien évidemment la production de légumes
dans les jardins familiaux.
Cette nouvelle réglementation est dans la
logique désastreuse du Codex Alimentarius: c'est la main-mise de la mafia
agro-alimentaire/semencière/pharmaceutique sur tout le vivant.
Le Nécro-Codex-Alimentarius,
l'ennemi à abattre.
http://artemisia-college.org/Codex_Alimentarius-00-03-02-0208-01.html"
10 avril 2009
"une personne meurt de faim toutes les 4 secondes dans le Monde " écrit Action Faim.., et encore "9MDS d'euros suffiraient pour en finir avec la malnutrition grave", Action Faim le 17-11-09.
" La FAO déclare sans sourcilleren septembre 09 que la production agricole devra croître de 70% d'ici à 2050 pour pouvoir nourrir 9,1 Mds de personnes Les terres arables devront augmenter de 120 millions d'hectares . Tout ceci pour accréditer l'idée que la population mondiale est trop importante et que la nourriture va faire défaut. Pendant ce temps l'agro-alimentaire produit en vue de faire détruire presque un tiers de la production C'EST OBSCENE ! " (le Monde du 26-9-09)
Qu'est-ce la DLDC ? "
date limite de consommation "(1)
Après cette date, décidée
par les services sanitaires de l'Etat, et les services de police et sanitaires
de l'Europe du Capital, les marchandises faisant fonction de nourriture doivent
être jetées de tout magasin d'alimentation et grandes surfaces, comme
étant " périmées " et impropres à la consommation
(2)
Au mépris des producteurs et consommateurs, dans les 9/10èmes
des cas, c'est l'agro-industrie qui impose ces mesures, afin d'éliminer
la surproduction infligée à, et par, l'agriculture industrialisée,
et produite par cette industrie elle-même.
C'est l'un des gaspillages
les plus monstrueux jamais organisé, dans le silence assourdissant de la
gauche et de l'extrême gauche ; et une destruction sans précédent
de matières premières agricoles, sans parler ici de la nature et
du bien fondé de ce qui est produit et transformé, lesquels constituent
le véritable problème sanitaire.
Nous parlons ici simplement de la destruction organisée de la nourriture capitaliste.
Par suite d'indiscrétions sur la valeur et le contenu de ce qui est jeté quotidiennement dans une petite surface de la région x en France (plus de 400 000 habitants), représentant environ le quart d'une grande surface de Carrefour, nous sommes en mesure de livrer les chiffres suivants que nous avons estimés au minimum. Nous en sommes terrifiés :
Plutôt que de moins commander de marchandises, de les faire transformer avant la DLDC, de trier les légumes et de les offrir dans de nouveaux filets à moindre prix, ou de donner la nourriture 8 jours avant cette date, à des ONG, nous avons estimé de visu que la direction de cette petite surface jetait, sur ordre d'en haut, chaque soir pour environ 250 euros de nourriture, en faisant une moyenne sur une semaine.
Par exemple : plusieurs litres d'huile d'olive, du fromage en quantité, des plats cuisinés, des desserts, des yaourts, des crêpes, des poulets et du poisson en moindre quantité, quelquefois des escargots cuisinés, des légumes de toutes sortes en grande quantité dont pommes de terre ( !), carottes, salades, radis, courgettes, poivrons, oignons( !) . fruits de saison, pommes, une trentaine de baguettes de pain chaque soir . Soit .plus de 10 grands cageots pleins chaque jour .
Sur une semaine : 250 x 6 = 1500 euros
Sur un mois : 6000 euros
En
comptant les très grandes surfaces et les moins grandes de la région
x, on peut multiplier par 60 pour connaître la " perte " de nourriture
dans cette région en un mois : 6000 x 60 = 360 000 euros
Et sur
un an dans la région x : 360 000 x 12 = 4 320 000 euros.
En France ? Il s'agit de milliards et de milliards d'euros.
(ceci sans compter ce qu'on trouve souvent dans les poubelles au titre de " erreurs de cadeaux " : des appareils ménagers ou autres, complètement neufs .)
Conclusions du point de vue capitaliste :
-Il est nécessaire de produire
trop et de vendre, avec les meilleures méthodes du marketing, pour amortir
le matériel (faire marcher l'industrie), pour écouler les engrais,
pesticides et autres
même au prix de la destruction de la terre, des
rivières, des nappes phréatiques, de la mer....
-Il est
nécessaire de tout vendre ou de détruire (dans les 9/10ème
des magasins, les marchandises sont javellisées pour être volontairement
irrécupérables)
-Les grandes surfaces appuient ces objectifs en achetant trop, pour semer l'illusion de la profusion, de l'abondance.. quitte à détruire quotidiennement une grande partie de la nourriture.
-Les
prix offerts aux producteurs doivent être évidemment dérisoires
et les prix aux consommateurs élevés ( mais les producteurs en colère
qui se permettent de jeter des milliers et des milliers de litres de lait nous
ont montré de façon scandaleuse à quel point ils sont intégrés
dans le système et inutiles
)
-En termes comptables, et
en termes de profits, JETER N' EST PAS UNE PERTE. Cela permet de produire à
nouveau, de vendre et de faire marcher le crédit. Une monstrueuse perte
en valeurs d'usage peut signifier une augmentation des profits, ou l'accompagner.
-Il est néccessaire de formater le consommateur en lui faisant croire qu'il court un danger s'il met en question la DLDC. Il faut qu'il apprenne lui-même à jeter.
CONCLUSION GENERALE SUR LES VALEURS D'USAGE;
On se souvient, si on a lu notre rubrique sur les valeurs d'usage (définies par Marx), que l'économie politique des valeurs d'usage reste à construire, Marx ayant bien précisé que ça n'était pas son objet d'étude. Il serait plus que temps d'y penser. A tous les niveaux de l'existence, le gaspillage généralisé pose la question de la préservation et de l'augmentation des valeurs d'usage, ce qui signifie un changement radical dans les manières de produire et de vivre.
Ceci n'a rien à voir avec la recherche du "développement durable" qui ne signifie que la recherche de la durabilité du système capitaliste.
1° problème: Les matières premières agricoles sont issues essentiellement de méthodes industrielles de culture, et à ce titre elles sont dénaturées. Elles sont doublement dénaturées lorsqu'elles sont transformées en nourriture industrielle. Il y a donc un gaspillage de la terre et des productions qui dépasse l'imagination.
Néanmoins nous ne saurions nous moquer du fait que cette nourriture industrielle est jetée, quand les 2/3 de l'humanité ne mangent pas à leur faim.
2ème problème: Il y aurait famine dans des parties du Tiers monde ? Il faudrait à l'horizon de 2020 ou 2050 produire deux fois plus ? Il y aurait trop de monde sur la terre ??
-Les producteurs de lait jettent le lait pour obtenir satisfaction dans leurs revendications, l'ONG "Médecins sans frontières" nous dit (Le Monde du 8-10-09) que l'aide alimentaire pour les enfants en bas âge est carencée, elle manque cruellement de lait, les pourvoyeurs de l'aide indiquant le coût trop élevé de ce produit (!!!!). Les besoins nutritionnels des jeunes enfants ne sont pas respectés par les pays occidentaux.
-En plus du problème traité ci-dessus, la destruction de produits non vendus soumis à la DLDC, il y a le problème de la surconsommation (problème beaucoup moins important que celui évoqué ci-dessus), par il a été calculé qu'en GB ce type de gaspillage représente 10,2 Md de livres par an, une goutte d'eau par rapport à notre problème (Courrier international Hors série 2009 "La vie Meilleure"), mais, à cette occasion, sont évoqués, les dépenses de production, de transport, de stockage, d'eau d'irrigation gaspillée, de surfaces de maïs et de soja inutilement utilisées pour nourrir des bêtes dont la viande sera jetée...
-1 Md de personnes souffrent de sous nutrition en 2009. En 2050, il y aura 9Mds de personnes sur la planete. Pour nourrir tout le monde en protégeant l'environnement, il faut réduire les gaspillages, dit la CIRAD (centre de coop internat en recherche agronomique pour le dvpt), et modifier les habitudes de consommation. 3000 calories par jour seraient suffisantes au lieu de 4000 dans les pays occidentaux. Mais la FAO dit qu'il faut augmenter de 70% la production agricole (!!!): améliorer les rendements ou augmenter les surfaces cultivées (!!! ?) sachant que les agrocarburants sont la priorité pour les pays riches....et sachant que ces derniers viennent acheter des terres dans les pays pauvres, là où la population ne mange pas assez : 2,5 Millions d'hect. ont été achetés en 5 ans aux Etats corrompus des pays suivants Ethiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar, au Soudan (le Monde du 26 mai 2009). Les paysans africains sont écartés de ces transactions.
-Là se situe le débat sur le retour à une agriculture traditionnelle améliorée, sur le retour à la polyculture, à la rotation des cultures, sur la diminution drastique de l'élevage des boeufs, OU sur le recours aux OGM!! ....Le dossier contre les OGM est déjà bien fourni. S'y ajoute l'expérience récente en Inde de l'aubergine transgénique "Brinjal BT", très dangereuse selon les premières expériences (Le Monde du 17-10-09). N'oublions pas que Norman Borlaug, inventeur des variétés de blé à haut rendement (nécessitant force eau, engrais et pesticides), et financé par Rockefeller a eu le prix Nobel de la paix en 1970.... ce qui a permis à l'Inde d'exporter du blé, d'accroître le nombre de paysans surendettés, donc expropriés à terme, et d'augmenter le nombre de gens victimes de la faim ! On croit rêver.
3ème problème: Les Etats occidentaux n'auraient plus d'argent pour secourir les plus démunis ??
Faites les comptes de ce que nous coûte la féodalité d'Etat dans chaque pays...et réfléchissez !
(1)La DLDC et la DLUO (date d'utilisation optimum), sont décidées d'une part par des commissions de travail de l'Europe qui comprennent une majorité de professionnels, responsables de labos, médecins, vétérinaires, chercheurs en microbiologie, organisations de consommateurs, d'autre part par les services de l'hygiène en France qui dépendent quant à la règlementation de la DGCCRF, du Ministère de l'Economie, et du Ministère de l'Intérieur. Quand on connait les motivations de cet ensemble de gens qui privilégient, avant toutes choses, l'alimentation industrielle, on ne peut être que dubitatif...
(2)Tandis que les normes d'hygiène alimentaire recommandent de jeter massivement la nourriture, les normes de protection des consommateurs et des citoyens en matière de déchets nucléaires, sont à géométrie variable, ou n'existent pas, ou sont soumises en France aux désideratas de la société AREVA, ce qui veut tout dire. En conséquence de quoi, il y a lieu de se demander si la question de l'hygiène alimentaire est le souci premier des autorités françaises... et européennes.
(Septembre 2009. Corrigé en novembre 2009
Pour discuter : infos@marx21siecle.com,)
Cher Monsieur Hulot
Vos projets écologistes sont connus.
Vous devez
être au courant de l'article du Monde que j'incrimine, du 27-11-09, écrit
par Mme Gaëlle Dupont, où votre Fondation est d'ailleurs citée.
Je
ne crois pas, sauf erreur de ma part, que les écologistes d'aujourd'hui
mettent en question les " besoins " tels qu'ils sont perçus par
les lobbys industriels et agro-alimentaires, sauf en matière de consommation
d'énergie.
En gros la production offerte, et dite vendue, correspond,
du point de vue des normes économiques aux besoins solvables exprimés.
(Demeurent les non solvables bien sûr).
Je conteste totalement cette
vision des choses étant donné que la production offerte est en réalité
une surproduction, dont le quart voire le tiers est jetée et détruite,
mais facturée naturellement comme il se doit.
En conséquence,
toutes les études sur le manque de surfaces cultivables d'ici à
2020, pour ne parler que des problèmes agricoles, sont inexactes, dans
la mesure où une surface non négligeable de terres est gaspillée
par des productions qui sont détruites, donc inutiles
.
J'ai fait
une brève étude sur une région, avec des gens qui ont l'habitude
de faire les poubelles des grandes surfaces, quand c'est possible, et j'arrive
à des chiffres faramineux de gaspillage, même en comptant au minimum
Les
écologistes se taisent sur ces questions car ils prennent pour argent comptant
les normes de dite hygiène de l'Europe et des gouvernements. Ces normes
sont en fait des normes qui permettent de détruire en toute impunité
une surproduction voulue. Et ceci pendant que des milliers de gens n'ont pas de
quoi manger.
Il ne faut pas dénoncer ce système seulement en
fin de course, car les grandes surfaces prendront des précautions pour
détruire plus astucieusement sans que cela se voit. Il faut faire ouvrir
les carnets de commande des grandes surfaces, ce qu'elles ont vendu, ce qu'elles
prévoient de jeter, et comment elles répercutent la valeur monétaire
de ce qui est jeté sur ce qui a été vendu. Il faut aussi
et principalement, en définitive, regarder en amont ce que les producteurs
vendent, et ce qu'ils produisent en trop. C'est le principe de la production industrielle
qui doit être mis en cause, et avec le principe de tous les ingrédients
qui vont avec : engrais industriels, pesticides, herbicides
. Tout notre
système est fondé sur la nécessité de produire trop,
de vendre trop, y compris ce qui doit être jeté, en vue d'entretenir
un marché immense et factice, au profit des lobbys et non pas de ceux qui
ont besoin simplement de vivre
.
Je ne connais pas d'équipe de
recherche qui travaille là-dessus de façon systématique,
sinon nous aurions des articles et des livres à ce sujet.
Je vous demande
instamment de prendre connaissance de ce que je vous envoie, de me répondre
et de me dire ce que votre fondation compte faire publiquement à ce sujet.
Recevez
mes meilleurs sentiments. AMC
(au 14-9, Nicolas Hulot n'a pas répondu... aristocratie oblige...)
Merci pour l'article
du Monde du 9-12 sur " les poubelles qui regorgent de victuailles ".
Il était temps que le débat vienne au grand jour. J'ai calculé
pour la région grenobloise que la valeur monétaire de ce qui est
jeté dans les poubelles, uniquement par les grandes surfaces, du fait de
la fameuse DLDC (date limite de consommation) qui est purement artificielle dans
99% des cas, équivaut à 5 millions d'euros par an.
Mais s'il
y a perte massive en valeurs d'usage exprimée en valeur monétaire,
et manque dans l'assiette d'une certaine catégorie de la population, il
n'y a aucune perte pour les grandes et petites surfaces de distribution, qui intègrent
à l'avance dans leurs coûts la perte habituelle et probable de marchandises.
Ces marchandises jetées sont payées par les citoyens. Mieux, en
forçant sur la surproduction qui sera de toutes façons payée
à la grande distribution (mais perdue en valeur d'usage), il y a bénéfice
monétaire pour le lobby agroalimentaire. Il n'en va pas de même pour
le petit producteur évidemment. Mais celui-ci ne semble pas réaliser
qu'il participe à la surproduction, par exemple quand il jette, par colère,
massivement le lait, les fruits, les légumes
. Il faut en effet tout
revoir de la production à la distribution.
(juin juillet août 2008)
On connait maintenant le rapport entre l'acroissement des agrocarburants, la pollution des mers, et la crise alimentaire.
Un article de juin 2008 dans Courrier International parle des payans du Pendjab qui pratiquent l'agriculture intensive (dite révolution verte) pour l'exportation et l'agriculture traditionnelle pour eux-mêmes, convaincus qu'ils sont de la nocivité des produits de l'agriculture intensive.
*Rappel des principes de la révolution verte impulsée par les USA dans les années 60, soi-disant pour éliminer la famine:
-achat des semences stériles très productives, des pesticides et engrais au même looby agricole.
-Très bons rendements si utilisation importante d'eau (alors que traditionnellement le paysans de l'Inde économise l'eau après avoir crée des semences économes en eau)
-endettement progressif des paysans, expropriation, et regroupement des terres entre les mains d'un seul pour accroître le champ de l'agriculture intensive
-empoisonnement des ouvriers agricoles et des familles paysannne
-résistance de plus en plus importante des insectes ravageurs, obligation d'accroître la quantité de pesticides et d'en venir aux OGM avec des semences ayant un gêne capable de supporter de très hautres doses de pesticides....
-Monocultures dévastatrices et début de la diminution des rendements.. disparition des bactéries bienfaisantes du sol
-coût de production à l'hectaure supérieur à celui de l'agriculture traditionnelle
*Déclin des coraux..
(le Monde du 5-8-08)
-la pollution des eaux , l'acidification des océans, où le réchauffement climatique joue son rôle, créent la prolifération d'algues toxiques qui blanchissent les coraux et font disparaître poissons et molusques associés.
-la consommation de ces derniers intoxique les pêcheurs et consommateurs de façon sévère. Les soins traditionnels sont inefficaces.
-C'est la bidiversité, tout un mode de vie, des productions utiles qui disparaissent....
*L'ostréiculture en France:la crise la plus grave depuis 40 ans (le Monde des 17 et 18-08-08)
Pour la deuxième année consécutive, un virus courant, devenu plus virulent du fait des conditions climatiques, tue les jeunes huîtres dans les naissains. Les éleveurs se posent enfin les bonnes questions sur leur mode de production tourné vers toujours plus de rendement:
-N'y aurait-il pas fragilisation de l'huître dans les naissains trop proches les uns des autres, trop importants (voir les élevages industriels de poulets ...) et transmission plus faciles de la maladie ??
-Les écloseries artificielles ne doivent -elles pas êtres mises en cause ?
-promiscuité des parcs de l'étang de Thau au bassin Poitou/Charentes ??
-Le cas dxe l'Inde.
Le mouvement de recul de la paysannerie, engagé en Inde par la colonisation anglaise à la fin du 19ème, se poursuit inexorablement.
La GB a dans un premier temps renvoyé les artisans tisserands de l'Inde dans les campagnes pour qu'ils produisent du coton et du jute, ceci au début du 19ème, réduisant toute la population à la famine.
Puis elle a ensuite tenté d'exproprier les paysans par le phénomène de l'usure, et les usuriers en place. Le paysan trop endetté finissait par vendre ses terres et devenait un pauvre des villes.
La "grande révolution agricole" puis la "révolution verte" du 20ème siècle (semences stériles, engrais, pesticides, utilisation maximum de l'eau, monoculture, puis OGM) avait pour but d'endetter le paysan, de le soumettre, d'en faire l'esclave des grosses entreprises agro-alimentaires, puis de l'exproprier, après avoir supprimé et détruit les vieilles semences rustiques. ce mouvement s'est continué sous diverses formes jusqu'aux suicides de masse des paysans. Soi disant cette révolution aurait supprimé le problème de la sous nutrition et de la faim en Inde, et ouvert la possibilité aux indiens de devenir prolétaires dans les usines. Faux. Par contre l'Inde est devenue exportatrice de riz !! L'inde serait autosuffisante... avec des centaines de milliers de citoyens affamés et vivant sur les trottoirs.
Peut-on renverser le processus d'industrialisation
tel qu'il se développe en Inde ? Question posée par le livre "L'Inde
contemporaine" dirigé par Christophe Jaffrelot , Fayard 2006. (dans
www.regards.fr/article/print/,id=3164)
(novembre 2009)
Un cliché commun à presque tous les politiques, et bien sûr aux écologistes, est de pointer la responsabilité d'une démographie dite galopante dans les difficultés à parvenir au développement (c'est à dire développement capitaliste, donc industriel.... ou dans les difficultés à diminuer les émissions de CO2... (CI du 19 au 25-11-09)
C'est un cliché qui escamote les vrais problèmes et qui frise le cynisme.
En effet la question de l'adéquation des ressources alimentaires et de la production au nombre des habitants de la planète, est totalement abstraite, voire largement absurde, dans la mesure où les deux parties de l'équation ne se trouvent jamais l'une en face de l'autre, puisque plus d'un tiers des habitants de la planète ne peuvent pas s'adresser à un marché (là où une offre rencontre une demande), et n'ont même pas un lopin de terre pour produire de quoi manger ou quand ils l'ont, n'ont aucun moyen de pratiquer ne serait-ce qu'une agriculture traditionnelle .....
La réalité est que le capitalisme s'accapare les terres pour produire des aliments industrialisés en surproduction, pour les faire payer dans cette situation de surproduction (voir "mafia agro-alimentaire"), et en détruire une bonne partie ensuite, avec l'interdiction que les populations hors marché y aient accès. C'est cela le principe de fond. On voit ainsi des populations occidentales malades de surconsommation, et des populations non occidentales en état de famine, ou ne pas pouvoir accéder à la nourriture.
En outre, le principe de cet accaparement aboutit à détruire toute production traditionnelle, autonome, autosuffisante, afin qu'elle soit assujettie à l'industrie, donc au profit. Les gouvernements occidentaux ne se posent pas la question de la protection des productions agricoles des pays non ou peu capitalistes, ils se posent la question de l'appropriation des terres de ces pays, pour les soumettre à l'industrie, ou pour en faire des terres réservées pour le tourisme occidental, par exemple en Tanzanie, au Kenya, à Madagascar etc etc . De ce point de vue, oui, les peuples pauvres font trop d'enfants; oui ils sont gênants; oui il faut les éliminer, si possible, avec le prétexte de la magnifique invention du "terrorisme d'A lQaïda"; oui il faut les exterminer pour prendre leurs terres et parce que le capitalisme ne peut qu'en faire des opposants irréductibles, et des poseurs de bombes.. oui il faut leur faire la guerre et détruire leurs pays pour ensuite se les approprier pour l'industrie; oui il ne faut pas leur donner de quoi s'instruire et se soigner; oui il faut produire une idéologie malthusienne de la croissance de la population pour n'avoir pas à dire ce qu'on souhaite réellement.
On sera bientôt 9 milliards de gens dans la monde, donc l'élimination de millions de gens en Irak, en Afghanistan, au Liban et en Palestine, au Congo, au Soudan, en Somalie, au yemen etc etc, n'est pas suffisante !
Face à cela, nombre des gens et d'ONG sont tout de même réservés pour aborder ce sujet ! On le serait à moins. Mais les journalistes n'en ont cure : "Démographie, le grand tabou", titre le Courrier International (19 au 25 novembre 2009) sous le nom de Tom Levitt.
Dans un autre n° de CI (11 au 17-2010), on lit sur la Tanzanie que les bergers massaïs sont chassés de leurs terres pour le tourisme occidental... parce que le gouvernement vénal de ce pays, comme tous les gouvernements d'Afrique (mis en place ou à la solde de l'Occident), vend des terres de ses nationaux aux occidentaux. Les massaïs n'ont plus qu'à mourir de faim. Il y aura sûrement une bonne âme pour dire qu'ils font trop d'enfants... cat le tourisme devrait permettre le développement (!!) avec l'argent qu'il rapporte, mais pour qui ?
Par contre la question du droit à l'espacement des naissances pour les femmes de tous les pays, est un droit fondamental, à distinguer de ce qui précède.
Il est bien plus intéressant pourtant de poser la question de la surconsommation occidentale, dans tous les domaines. Mais peut-on la résoudre puisqu'il faut au capitalisme surproduire ? Produire juste ce qui est nécessaire est incompatible avec le capitalisme, est incompatible avec la croissance, c'est bien pour cela qu'a été inventé le crédit, afin que tout un chacun en Occident vive au-dessus de ses moyens pour acheter, acheter....
Dans ce cadre, il y a en Occident trop de production agricole (dont une partie sera payée mais détruite), trop d'élevage, trop de pollution, et ailleurs pas asez de production, un élevage souvent précaire, et beaucoup de misère. Ce n'est ni une mauvaise gestion, ni un défaut de conception. C'est la norme capitaliste.