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    CROISSANCE DU CAPITAL

    Et appropriation des richesses de plus en plus inégalitaire

    (revenir aux fondamentaux) janvier 2023

    La spécificité du capitalisme est de faire fructifier du capital. Pour cela les entreprises, les sociétés, les banques, ont le pouvoir de s'approprier la richesse produite et toute nouvelle richesse, précisément parce qu'ils sont déjà propriétaires d'une partie du capital.

    Celui-ci a vocation à fructifier dans l'appareil de production, ou dans les opérations financières par les mécanismes du prêt ou de l'usure.

    Nous appelons "capital" les masses monétaires qui doivent fructifier; et "revenus" les masses monétaires appelées à être dépensées.

     

    Les Etats jouent un rôle important dans l'aide à l'appropriation de la richesse par les propriétaires de capital.

    Et dans la distribution et redistribution des salaires et revenus,

    Les Etats reçoivent en effet en impôts une part des revenus des salariés et une part du capital produit. Ils peuvent tout redistribuer en revenus, comme ils peuvent transformer une partie du revenu reçu en capital (pour qu'elle fructifie), comme ils peuvent ne pas contrôler le montant qui devrait leur revenir en impôts de la part du capital. Par exemple fermer les yeux sur les évasions de capitaux dans les paradis fiscaux.

    Exemples:

    Montant du patrimoine financier détenu dans les paradis fiscaux : 7 900 milliards d’euros en 2017, 8 % du PIB mondial; il en résulte une perte de recettes fiscales d’environ 155 milliards d’euros par an dans le monde.

    En Europe, environ 11 % de sa richesse nette totale, soit 2 300 milliards d’euros, sont détenus à l’étranger.

    En France, la fraude fiscale globale est comprise entre 80 et 100 milliards d'euros, en 2022, qui comprend 20 à 25 Mds de perte de TVA annuelle.

    En 2020, l'État a récupéré près de 7,8 milliards d'euros grâce aux contrôles de lutte contre la fraude fiscale,

    Le syndicat "Solidaires finances publiques" considère que c'est peu, et que tous les moyens ne sont pas employés à cette récupération. Ce sont les lanceurs d'alerte et les journalistes d'investigation qui permettent la plus grande récupération (cf Panama Pappers) .

    C'est dire quelle est l'orientation de l'Etat.

    Une parenthèse: Nous avons la fraude fiscale présente à l'esprit lorsque nous entendons en ce moment discuter de la question en France de l'âge de la retraite, que le gouvernement voudrait voir passer à 64 ans au motif de vouloir un système de retraites financièrement équilibré en 2030 !

    ( L'Etat veut obliger les gens à travailler plus par une loi, mais l'Etat ne veut pas s'obliger par une loi à récupérer l'évasion fiscale et à l'empêcher, alors que sa complaisance à ce niveau est totale).

    Le 30-1-23 sur France Info, une discussion extraordinaire s'est engagée avec une "philosophe" bien choisie qui tentait d'expliquer, face aux chiffres qui circulent publiquement, que la répartition de la richesse ne relevait pas de l'immoralité comme semblent le présenter certains commentateurs, mais de la "différence" et des "mérites" !

    "Différence" ?: il faudrait penser qu'il y a des gens doués pour s'enrichir, et qui passent leur vie à s'enrichir, parce qu'ils sont faits pour cela ??? et d'autres pas. Ce n'est pas ce que la philosophe a dit exactement, mais c'est ce qu'elle a laissé à entendre. Que nous ne savons pas accepter la différence, donc il faut accepter cette différence ! Comme pour celle qui existe entre les noirs et les blancs.

    Et elle a cité habilement Mélenchon qui dit dans un discours récent que s'il y a des riches, c'est qu'ils ont pris la richesse quelque part, sur le dos de ceux qui n'ont rien... Donc il y a des bons et des méchants, et des gens qui volent la richesse. Sous entendu il y aurait un montant donné de richesses mal partagé, un montant fixe ? Comme l'image du gâteau qu'on ne peut agrandir!

    Tout cela relève de la fausseté, à notre avis.

    Le débat ne se situe pas ici entre l'existence des riches et des pauvres, ou entre les méchants et les bons.

    Revenons à notre objet:

    Nous sommes dans un système économique d'entreprises, depuis la fin du 18ème siècle, dont le but est de faire fructifier du capital, à partir de l'appropriation d'entreprises qui font travailler un salariat. Ces entreprises ont le pouvoir économique, politique, et sont gérées par des gens qui ne sont ni bons ni méchants, mais dont le but est la fructification du capital, sur la base de la fabrication de marchandises ou de services, à faire vendre sur le marché. Cette fabrication s'étend d'année en année et est vendue.

    Le capital croît donc d'année en année, parce qu'il fructifie. Sauf crise brutale exceptionnelle, le capital croît et son appropriation par le système d'entreprises est en valeur absolue toujours plus grande, même si l'appropriation était fixe en valeur relative.

    Cette fructification se fait par l'intermédiaire de l'EXPLOITATION (dont plus personne n'ose parler pas même Mélenchon), à savoir que le salariat ne peut être rémunéré à la valeur de ce qu'il produit, mais bien moins, c'est à dire au niveau où il doit être capable de se renouveler physiquement et socialement, c'est à dire historiquement au 19ème siècle au minimum vital tandis que la plus grande partie va au propriétaire du capital engagé (1).

    C'est la LUTTE DES CLASSES (dont plus personne n'ose parler) qui a permis, au 19ème et 20ème siècle, que cette rémunération augmente jusqu'au niveau où le salariat a pu accéder à "la société de consommation", cette géniale invention, qui a permis de faire face à l'URSS, dont le salariat occidental était persuadé que celle-ci apporterait le bonheur sur terre.

    On est loin de la question de la méchanceté, de la morale, du mérite, même si ces notions existent, bien sûr, mais ne sont pas explicatives du système dans lequel nous sommes.

    Ce système est fait pour accroître la richesse en continu, toujours plus, et de trouver la méthode à la fois pour soumettre les salariés à accepter une part faible de la richesse, et à la fois d'apporter toujours la plus grande part de richesses entre les mains de ceux qui ont le pouvoir d'appropriation de cette richesse.

    Toujours plus, mais comment ? Par une exploitation toujours plus grande du salariat dans les pays occidentaux en utilisant la technologie pour ce faire; et Par une exploitation gigantesque qui concerne le monde entier, exploitation des grandes masses d'individus expropriés, menacés de faim, jetés hors de chez eux par la guerre et la misère, mal soignés, non instruits, prêts à travailler pour un plat de lentilles... Non la fin des maladies, des guerres, de la faim, ne sont pas à l'ordre du jour, même si on l'annonce sans arrêt.

    Oui le marxisme a été utilisé en URSS à des fins d'exploitation encore pires que celles produites dans le capitalisme; oui l'URSS a crée un autre genre de barbarie, car ni l'exploitation, ni la lutte des classes n'y avaient disparu.

    La richesse capitaliste ne fait que croître, en marchandises et services en tous genres, utiles certes pour certaines mais dévoyées, et surtout inutiles et dangereuse, qui inondent nos poubelles, jonchent les sols, pourrissent les rivières et les mer, détruisent la nature et la planète...

    Cette richesse en capital ne peut qu'être errodée par la monnaie qui en diminue constamment la valeur.

    Peut-on la maîtriser ? Vaste discussion. Il nous faudrait une démocratie à toute épreuve pour que les peuples prennent le contrôle du système d'appropriation des richesses, et en fasse autre chose...

    (1)Le salariat n'est pas payé à la valeur de ce qu'il produit. C'est une évidence sinon il n'y aurait même pas de renouvellement du système de production. La valeur monétaire de ce qui a été produit (quand cette production est vendue) se décompose comme suit: salaires à venir des ouvriers + renouvellement du capital engagé + salaire ou revenu du propriétaire de capital + investissements à venir pour développer le système de production. Ces trois dernières rubriques constituent la valeur non payée de ce que les ouvriers ont produit. Marx a appelé cela le "surtravail", ce travail qui ne sera pas payé aux ouvriers. Il n'y a pas d'immoralité dans l'existence de ce surtravail, puisque c'est dans les investissements à venir qu'on va trouver la possibilité de construire des logements, des écoles, des hôpitaux, des routes, des usines pour produire des biens utiles etc.. Mais la part qui revient aux salaires des ouvriers, et la part qui est restituée en biens sociaux et services publics, peuvent être extrêmement réduites, à la portion congrue, selon les rapports de force en présence.

    Tandis que les salaires et revenus du PDG ou (des)du propriétaire de capital, et les investissements somptuaires, pour les guerres de conquête, pour les châteaux en Espagne, pour abattre des forêts, expulser des populations, dévaster des territoires, produire des biens et services inutiles ou dangereux.. etc peuvent être immenses. Là l'immoralité du surtravail (de l'exploitation) peut devenir inupportable.

     

    En l'état actuel des choses, voici quelques chiffres révélateurs:

    L'ETAT AU SERVICE DES GRANDES ENTREPRISES

    Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.  (140 Mds en 2009)
    (Mathias Thépot Médiapart)

    157 milliards déversés sans aucune contrepartie sociale ni environnementale

    Face à cela:

    Le système des retraites était déficitaire de 13 milliards d'euros en 2020. Mais en 2021, retour au vert : « Le système a été excédentaire de près de 900 M€», indique le COR dans son dernier rapport. Principales explications : le redémarrage de l'activité économique et les créations d'emplois après la période covid.5 janv. 2023

    (Conseil d'orientation des retraites (COR) )

    Face à cela:

    Les États généraux de la justice ont coûté près d’un million d’euros, versés à deux cabinets de conseil.

    rapport du sénat avril 2022 (voir un autre fichier à construire)

     

    Face à cela

    Un versement de dividendes à un niveau record qui concerne l'Europe

    L'étude annuelle de la société de gestion Allianz Global Investors, publiée le 26-1-23, indique que les entreprises de l'indice MSCI Europe (2), ont distribué à leurs actionnaires, en 2022, 382 Mds d'euros, en progression de 23%; ce chiffre se monterait à 387 Mds en 2023, ceci au moment où les revenus du travail sont rognés par l'inflation.

    (2) L'indice MSCI Europe est un indicateur de la performance des marchés boursiers des pays développés européens. Il s'agit d'un indice européen qui mesure la performance des sociétés de grande et moyenne capitalisation sur 15 marchés développés en Europe. Avec plus de 400 composants, l'indice MSCI Europe couvre environ 85 % de la capitalisation boursière ajustée au flottant des pays inclus. Les 5 premiers composants représentent plus de 12% de l'indice et sont Nestlé (Ind Agro Suuisse), ASML (pays bas : puces informatiques), Roche Holding (pharmacie Zurich), LVMH (Ind Luxe France) et Novartis (Ind Pharm Suisse).

    Le MSCI France contient 74 entreprises. La capitalisation est de 1,15 milliard d'euros. C'est donc un indice plus diversifié que le CAC 40 qui contient 40 entreprises et pèse 900 millions d'euros.

    dont:

    LVMH Moet Hennessy Louis Vuitton SE
    12.78
    TotalEnergies SE
    8.48
    Sanofi SA
    5.92
    L'Oreal SA
    5.32
    Schneider Electric SE
    4.6
    Air Liquide SA
    4.4
    Airbus SE
    4.15
    BNP Paribas Act. Cat.A
    3.92
    Vinci SA
    3.27
    AXA SA
    3.07

     

    Face à cela :

    Les 120 des grandes sociétés cotées du SBF (société des bourses françaises) ont vu LA RÉMUNÉRATION MOYENNE DES PATRONS progresser, au titre de 2021, de 22% par rapport à 2019, année antérieure à la crise sanitaire, elle s’inscrit à 4,5 millions d’euros, atteignant ainsi un record historique depuis 15 ans.

    Celle du CAC 40 a bondi de 52% en 2021, toujours par rapport à 2019, aux alentours de 5 millions d'euros. Elle aurait doublé.

    En 2021 les sociétés du CAC 40 ont fait 160 Mds d'euros de Bénéfice.

    Il faudrait ajouter les superprofits de Total et d'autres.

    Il nous paraît certain qu'il y a une face cachée de la loi sur les retraites : briser la résistance du salariat sur cette question, pour avoir les mains libres ensuite pour saccager totalement les services publics, l'hôpital et les services de soins en France en premier lieu.

    Janvier 23

     

    Sociétés du CAC 40, salaires des PDG, Profits en croissance

    janvier 2023

    Le monde est en crise, le monde a subi une pandémie, le monde est en guerre; l'humanité, la planète, la vie animale et végétale sont en grand danger, les différenciations sociales s'aggravent, la pauvreté est plus grande que jamais, des régions entières d'Afrique sont menacées de famine, mais les grandes sociétés françaises et du monde, les holdings "se gavent"... avec des bénéfices records, et des salaires fantastiques pour les PDG

    EN FRANCE:

    Les 120 des grandes sociétés cotées du SBF (société des bourses françaises) ont vu LA RÉMUNÉRATION DES PATRONS ATTEINDRE UN RECORD POUR 2021, SELON PROXINVEST

    (mardi 22 novembre 2022)

    La rémunération moyenne des dirigeants du SBF 120 au titre de 2021 a progressé de 22% par rapport à 2019, année antérieure à la crise sanitaire, elle s’inscrit à 4,5 millions d’euros, atteignant ainsi un record historique depuis 15 ans.

    Celle du CAC 40 a bondi de 52% l’an passé, toujours par rapport à 2019, aux alentours de 5 millions d'euros. Elle aurait doublé.

    En 2021 les sociétés du CAC 40 ont fait 160 Mds d'euros de Bénéfice

    Autrement dit la crise sanitaire a bénéficié aux grandes sociétés. Par quels mécanismes ?

    "La plupart des sociétés du CAC 40 ont affiché des bénéfices sans précédent au premier semestre 2021"

    (Le Monde du 6-8-22)

    "Des GAFA plus puissantes que jamais "

    (Le Monde du 21-2-22)

    (Capitalisation boursière (les bénéfices sont bien moindres) au 18-2-22: 6673 Mds de dollars au total, Google 1750 mds, Apple 2756 mds, Amazon 1573 mds, Facebook 594 mds, LVMH 388 mds)

    Bénéfices sans précédents des multinationales françaises au premier semestre 2021: constructeurs automobiles, aéronautiques, producteurs d'énergie, laboratoires pharmaceutiques, géants du luxe...50 mds de profits

    On ne trouve rien de semblable pour les grandes sociétés dans le monde.

    DANS LE MONDE:

    Top 10 des entreprises les plus rentables au monde en 2020 :
    1ère - Apple / 63,9 milliards de dollars de bénéfices nets. ...
    2e - Microsoft / 51,3 milliards de dollars. ...
    3e - Saudi Aramco / 49,3 milliards de dollars. ...
    4e - ICBC / 45,8 milliards de dollars. ...
    5e - Berkshire Hathaway / 42,5 milliards de dollars.
    ( •26 mai 2021)

    D'après Forbes:

    Saudi Aramco (105 milliards)
    Apple (101 milliards)
    Berkshire Hathaway (90 milliards)
    Alphabet (76 milliards)
    Microsoft (71 milliards)
    Industrial and Commercial Bank of China, ICBC (54 milliards)
    China Construction Bank (47 milliards)
    JPMorgan Chase & co (42 milliards)

     

     

     

    En France, les PDG du CAC 40 ont gagné en moyenne 277 fois le SMIC en 2018

    Le montant du SMIC horaire brut est fixé, depuis le 1er janvier 2021, à 9 € soit 1 365 € bruts mensuels, soit 16380 euros annuels

    Le directeur Général de Dassault systèmes a gagné 33,1 Millions euros en 2018

    Carlos Ghosn 14,3 millions

    Le PDG de l'Oreal 9,5 millions

    Le Monde du 8-11-2019